Commentaire de Texte : Voltaire, Candide, Chapitre Trentième (XXX - 30e)
Publié le 29/03/2012
Extrait du document
«
Contrairement à Candide, Pangloss lui n’a pas évolué et tien
toujours le même discours.
Il résonne toujours de cause à effet
« tous les évènements sont enchaînés » en rapprochant des évènements
dans l’ordre chronologique mais qui n’ont pourtant rien en commun
« Si vous n’aviez pas perdu tous vos mouton du bon pays d’Eldorado,
vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches ».
L’incohérence de son propos persiste tout comme sa position sur le
monde qu’il qualifie être « le meilleur des mondes possibles ».
Malgré ce qu’il a vécu entre le début du conte et la fin, son
discours n’a pas évolué et ne s’adapte pas à la situation, ce qui
est à l’opposé de la pensée philosophique qui elle change et
s’adapte au vécu et aux situations.
Candide ne subit plus sa vie mais en est désormais acteur.
Et
c’est grâce à cette évolution de Candide, en contraste à celle de
Pangloss, que Voltaire nous propose une morale implicite en
s’appuyant sur cette nouvelle vie des personnages et la pensée du
protagoniste.
Nous montrerons d’abord les bienfaits que procure
l’échange de l’ambition contre la simplicité puis nous expliqueront
pourquoi l’affirmation de candide.
Dès le début, Candide montre le contraste entre « ce bon vieillard »
qui « paraît s’être fait un sort bien préférable à celui des six
rois ».
Ici, la simplicité du « bon vieillard » est mise en avant,
Voltaire fait l’éloge de la modestie qui correspond dans le texte à
une vie saine et épanouissante.
L’accumulation de Pangloss qui cite
en exagérant tous les rois aux « grandeurs » qu’il qualifie de
« forts dangereuses » accentue cette mise en valeur de la vie simple
et blâme ainsi les ambitions des puissants.
Le travail « ce louable
dessein » est également valorisé et est associé à des « talents » et
non à des corvées.
Malgré son pessimisme, Martin fait du travail
« le seul moyen de rendre la vie supportable » et tous les
personnages développent une activité artisanale qui constitue
l’équilibre de « la petite société » qui correspond ici à une
idéologie de la société.
« Il faut cultiver notre jardin » affirme Candide à deux reprises.
En effet, le jardin représente les ressources des personnages et
leur prospérité ou du moins leur équilibre économique en dépend.
Mais « cultiver son jardin » signifie avant tout le travail
intérieur que doit faire tout homme pour obtenir une certaine
sagesse.
Ce travail passe par la sociabilité, la culture
intellectuelle, le raisonnement et la pensée.
La première fois,
Pangloss ne saisis pas totalement le fond de la pensée de Candide
puisqu’il fait, ensuite, lui aussi référence au jardin mais en
déduit une interprétation strictement biblique.
Cette dernière.
»
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