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Commentaire de Texte : Madame de La Carlière de Diderot

Publié le 04/09/2012

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Diderot choisit le conte philosophique pour exprimer sa thèses et ses idées sur l'inconséquence de nos jugements publiques, c'est d'ailleurs le sous-titre de son conte. Ce sujet pourrait être traité de façon ardue comme un essai ou un traité mais le conte permet de mettre en scène des personnages dans un récit emboîté. La forme du dialogue qui permet aux deux personnages du premier récit d'échanger des points de vue donne un forme très vivante un peu comme l'est une pièce de théâtre. Le côté tragique renforce le côté théâtral de ce genre de récit, comme une tragédie. Diderot emploie des phrases tantôt longues comme des tirades quand le premier narrateur raconte l'histoire : «  Tandis qu' on s'amusait...comme lui «. tantôt courtes comme les questions du deuxième narrateur : « Est-ce-que Desroches avait un cadet ? « Ce narrateur est celui auquel le lecteur s'identifie car c'est lui qui découvre l'histoire, le lecteur a presque le sentiment de participer à la conversation. Ces dialogues amènent le lecteur à réfléchir sur l'inconséquence de l'opinion publique qui juge de façon injuste par méconnaissance et par plaisir de parler et de colporter des ragots : « car le point important n'est pas de savoir, mais de parler. «

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« Diderot emploie des phrases tantôt longues comme des tirades quand le premier narrateur raconte l'histoire :« Tandis qu' on s'amusait...comme lui ».tantôt courtes comme les questions du deuxième narrateur :« Est-ce-que Desroches avait un cadet ? »Ce narrateur est celui auquel le lecteur s'identifie car c'est lui qui découvre l'histoire, le lecteur a presque le sentiment de participer à la conversation.Ces dialogues amènent le lecteur à réfléchir sur l'inconséquence de l'opinion publique qui juge de façon injuste par méconnaissance et par plaisir de parler et decolporter des ragots :« car le point important n'est pas de savoir, mais de parler.

»Elle peut aussi bien changer d'avis si on lui donne des preuves du contraire et condamner l'intransigeance Madame de La Carlière devant les regrets exprimés par sonmari.On voit s'exprimer l'opinion des gens du 18ème siècle sur le mariage et la fidélité.

Madame de La Carlière a mis elle-même son histoire sur la place publique enprenant à témoin ses proches et amis pour le serment de fidélité et pour la décision de se séparer de son mari.

Sur un sujet aussi intime, on peut être étonné qu'ellelivre à la pâture les lettres de son mari à sa maîtresse.

Le public est alors en droit de donner son opinion. L'opinion publique est souvent inconséquente car elle ne dispose pas de tous les éléments, elle ne fait pas d'enquête sérieuse, elle juge des apparences et non des faitsréels.

Il lui est difficile de sonder les coeurs et les faits sont parfois trompeurs.Le phénomène de la rumeur amplifie la réalité, le goût du sensationnel amène les gens à parler sans savoir de quoi ils parlent, comme le dit Diderot ce qui comptepour les gens ce n'est pas de savoir mais de parler.

De nos jours, les médias peuvent créer des situations dramatiques en détruisant la réputation des gens sanstoujours les réhabiliter par la suite.

Le conte de Diderot nous montre que ce comportement humain ne date pas d'aujourd'hui, c'est une réflexion universelle et doncphilosophique. Eugénie Choay 1ère S4. »

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