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Commentaire de texte Les Caractères, La Bruyère « des jugements » 11

Publié le 11/08/2012

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La Bruyère souligne avec ironie le fait que la sagesse et le savoir de Platon et de Socrate sont « suffisants «. En effet dans la question « Ne nous suffirait il pas même de n'être savant que comme Platon ou Socrate? «, l'ironie atteint son paroxysme avec l'idée de « suffisance « comparée à des philosophe de l'ampleur de Platon ou Socrate.  En réalité cela veut tout simplement dire que leur savoir en terme de culture et de sagesse est bien supérieur à la culture, au savoir et à la sagesse de certains hommes qui se font passer pour sages.  On constate également que cet orgueil est un vice qui découle directement de la nature humaine et dont l'humanité est victime, avec le pronom « nous « qui englobe les hommes dont il est question dans toute la remarque ainsi que le lecteur et l'auteur lui même.  Il est important de remarquer également qu'on ne trouve aucune marque de la modalité déclarative. Toute cette remarque est basée sur des modalités interrogatives ou exclamative qui participe à la rhétorique de l'argumentation de La Bruyère qui oppose la vraie à la fausse grandeur de l'esprit humain. On remarque également un rythme ternaire présent tout au long de la remarque qui participe à cette réflexion rhétorique et sa une valeur oratoire. Ce rythme ternaire donne une impression de sens complet, total, pour insister sur des faits précis. 

« « médecins » l.15, « remèdes » l.22, « maux » l.22… qui démontrent que les vices sont perçus par La Bruyère comme une sorte de maladie que seule la sagesse peutguérir, pourtant les hommes semblent se tromper de remèdes en mettant toutes leurs croyances dans des choses qui ne seraient pas nécessaires s'ils faisaient preuve desagesse.

En effet, cela est renforcé aux lignes 15-16, lorsque La Bruyère évoque la chute des « médecins » face à l'acquisition de la sagesse des hommes.

Cela prouveque ce n'est pas les médecins qui ont le secret du remède contre les vices, mais bel et bien la sagesse qui est le remède à tous maux.

Le blâme de la science et l'art dela médecine sera repris aux lignes 22-23.On remarque également que pour la première fois ligne 16, l'auteur s'englobe lui même ainsi que le lecteur dans cette humanité avec le pronom « nous » qu'il opposeau pronom « vous » désignant les médecins, légistes et docteurs. Les locutions adverbiales « De combien » et « A quel point » donne un effet hyperbolique aux deux phrases suivantes, un effet renforcer par la modalité exclamative.Les arts et les sciences ne devraient pas être nécessaires si les hommes n'étaient pas sujet aux vices.Beaucoup de choses ont été créent par les vices de l'homme et qui ne sont absolument pas nécessaire à la vie telle qu'elle devrait l'être pour être une vie sage.

Si leshommes savaient canaliser leur vices et avoir un minimum de sagesse.

Cela est avancer par le fait que la malice, étant un vice, est l'unique cause de cela.

Ledéterminant possessif « notre » montre que l'auteur ne s'exclue pas du reste de l'humanité, cela donne un effet de complicité avec le lecteur amené comme l'auteur luimême à se remettre en question, comme tout le reste de l'humanité. On retrouve dans cette dernière partie de la remarque, deux occurrences du nom « Varron ».

Varron était un écrivain et un savant romain qui devient responsable del'organisation des premières bibliothèques publiques de Rome sous César.

Il abandonnera sa carrière militaire pour se consacrer uniquement à l'écriture et au savoir.C'est donc une référence en matière de savoir.La phrase qui suit évoque Platon et Socrate.

Platon étant un célèbre philosophe grec, contemporain de la démocratie athénienne et des sophistes, qu'il critiquavigoureusement.

Et surtout qui reprit le travail philosophique de certains de ses prédécesseurs, notamment Socrate.

Socrate étant lui même un philosophe de la Grèceantique considéré comme l'un des inventeurs de la philosophie morale et politique.

Ces trois noms sont des références en matière de savoir et de philosophie.

On voitdonc apparaître une référence au savoir et à la philosophie greco-latine, c'est à dire à la culture antique.

Sachant que La Bruyère est un écrivain classique cela n'estpas étonnant car le classicisme et son respect des règles est inspiré par des modèles de l'art antique marqués par l'équilibre, la mesure et la vraisemblance.De plus, on constate que ces trois noms sont écrits en petites majuscules ce qui souvent chez La Bruyère indique qu'il s'agit d'un passage élogieux.

Ces trois nomssont donc pris comme références en terme de sagesse et d'érudition.

Apparaît également la figure du philosophe importante pour le moraliste et présente dansl'ensemble des Caractères.On retrouve dans ces deux phrases un effet d'ironie amenant la satire car les hommes se sentent supérieurs et se montrent supérieur aux hommes grâce à un jargon etune science qui se croit grande mais qui n'existe pas car elle n'est qu'illusoire.

Les hommes par un savoir artificiel pensent pouvoir surpasser Socrate et Platon.La Bruyère souligne avec ironie le fait que la sagesse et le savoir de Platon et de Socrate sont « suffisants ».

En effet dans la question « Ne nous suffirait il pas mêmede n'être savant que comme Platon ou Socrate? », l'ironie atteint son paroxysme avec l'idée de « suffisance » comparée à des philosophe de l'ampleur de Platon ouSocrate.En réalité cela veut tout simplement dire que leur savoir en terme de culture et de sagesse est bien supérieur à la culture, au savoir et à la sagesse de certains hommesqui se font passer pour sages.On constate également que cet orgueil est un vice qui découle directement de la nature humaine et dont l'humanité est victime, avec le pronom « nous » qui englobeles hommes dont il est question dans toute la remarque ainsi que le lecteur et l'auteur lui même.Il est important de remarquer également qu'on ne trouve aucune marque de la modalité déclarative.

Toute cette remarque est basée sur des modalités interrogativesou exclamative qui participe à la rhétorique de l'argumentation de La Bruyère qui oppose la vraie à la fausse grandeur de l'esprit humain.

On remarque également unrythme ternaire présent tout au long de la remarque qui participe à cette réflexion rhétorique et sa une valeur oratoire.

Ce rythme ternaire donne une impression desens complet, total, pour insister sur des faits précis. Cette remarque se présente comme une vaste enquête sur les jugements sociaux dans leurs contradictions où l'auteur lui même semble ne pas être totalement dégagerde toute responsabilité.

Il évoque les disparités entre le jugement du monde et le jugement vrai qui devrait prévaloir.

La Bruyère propose alors une remise en questionsur les vices de l'humanité par lui-même, son lecteur et l'humanité toutes entière.

Cette remarque reprend de plus la question des faux semblants qui éblouissentl'humanité.

La Bruyère blâme dans une remarque d'ordre rhétorique la foi que les hommes éprouvent pour les choses artificielles en montrant qu'elles sont la sourcesdes maux de l'humanité afin de démontrer que l'unique remède est l'acquisition de la sagesse.. »

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