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Commentaire de texte L'ecrevisse et sa fille

Publié le 28/10/2014

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SILVESTRE Lundi 08 Avril 2013 Léa 2nd 06 Commentaire littéraire Note : Observations : Signature des parents : Cette fable a été rédigée par le fabuliste Jean de La Fontaine en 1693 et appartient au classicisme. En effet, « L'Ecrevisse et sa fille » est la dixième fable parmi de nombreuses appartenant au livre XII, dernier recueil, des Fables de La Fontaine. C'est à travers les thèmes des plans militaires et politiques français que l'auteur fait indirectement un éloge de Louis XIV et de son art de la guerre. Ainsi, nous tenterons de comprendre cette fable dans sa globalité, nous en étudierons la composition, analyserons les registres présents et tâcherons d'expliquer la moralité. Selon Jean de La Fontaine, une fable serait composée de deux parties : le corps (la fable en elle-même) et l'âme (la moralité). Néanmoins, dans cet écrit du même auteur, nous retrouvons trois parties : une « introduction à la fable », la fable et la moralité. C'est en se basant sur ces trois parties que nous tenterons de comprendre ce texte. La première partie correspond à « l'introduction à la fable ». Elle débute au premier vers et s'achève au dix-huitième. Ainsi, elle renseigne le lecteur sur le contexte historique et social contemporain et sur les thèmes de la fable. Ici, le fabuliste fait une comparaison au premier vers entre « les Sages » représentants suremen...

« évoque le roi  avec  le  terme  «   Conqu érant   », puisque c’est ce  dernier qui g ère  le  plan militaire  de  la  France.

 De   plus,   selon le contexte historique, la «    Ligue   »  évoqu ée au neuvi ème vers pourrait  être la ligue d’Augsbourg, ancien ennemi   de la France. L’hypoth èse que Louis XIV est  évoqu é est donc plausible. De m ême, ce qu’il dit aux dixi èmes et onzi èmes   vers   est   un   nouvel   élément   venant   confirmer   notre   hypoth èse   parce   que   selon   les   historiens,   le   roi   Soleil   était   un   strat ège  et cachait, m ême   à ses  proches,  ses  plans  de   batailles  et dans  l’auteur dit  «     n’est d’abord  qu’un  secret puis   devient des conqu êtes   » au v.11 en parlant de ce qu’il entreprend ou pas. Enfin, il lui fait l’honneur de l’assimiler  à   Jupiter, dieu du ciel et roi des dieux en disant que  m ême «    Cent dieux   » sont impuissants face  à lui.  Ainsi loin de faire une critique, l’ écrivain fait dans cette partie l’ éloge de Louis XIV et de son art de la guerre,  à des   fins politiques peut  être. La deuxi ème partie est la plus courte. Elle constitue le corps de la fable et n’est compos ée que de cinq   vers.

  (du   dix­huiti ème   au   vingt­deuxi ème).

  Elle   illustre   la   comparaison   faite   aux   deux   premiers   vers   de   la   fable.

  Implicitement le fabuliste a voulu montrer que l’on ne peut pas d éfier les lois de la nature de part une discussion entre   une  écrevisse et sa fille. Ici, la fille de l’Ecrevisse ne peut pas marcher diff éremment que sa m ère et que son esp èce. Elle   ne peut marcher «   droit   » et est contrainte  à y aller «   tortu   ». Enfin,   la   troisi ème   partie   constitue   la   moralit é   :   deux   morales   peuvent   s’interpr éter.

  Nous   les   aborderons plus tard. Cette fable est donc un  éloge au roi mais la double moralit é laisse penser qu’il y a deux fables en une   seule.

 Elle  permet   à La Fontaine  d’ émettre une  opinion critique  sur  son temps sans  s’impliquer directement  dans  le   d ébat politique. Venons  à la composition de la fable.. Comme dis pr écédemment le corps ne comporte que cinq vers.

  De   plus,   diff éremment   de   «   Le   loup   et   l’Agneau   »   autre   fable   du   m ême   auteur   comportant   une   exposition, une action et un d énouement, celle­ci ne contient qu’une exposition, et encore, car dans celle­ci l’auteur ne   pr ésente pas l’Ecrevisse et sa fille mais les soldats et le roi.  Par   ailleurs,   cette   fable     r édig ée   au   pr ésent   de   v érité  général   est   compos ée   de   trente   vers   et   contient   majoritairement   des   alexandrins   (v.

  1   à  22,   26   à  28).

  Le   reste   des   vers   (v.22   à  25   et   29   à  30)   n’est   autre   que   des   octosyllabes. Ainsi, ce r écit est en progression. Bien que les alin éas laissent percevoir deux parties, il y en a bien trois.

  Cette fable n’est alors pas dite «   traditionnelle   » et poss ède une structure assez particuli ère. En effet, elle ne respecte   pas les propres r ègles de La Fontaine qui  avait dit dans sa   Pr éface    que « L’apologue est compos é de deux parties, dont   on peut appeler l’une le corps, l’autre l’ âme. Le corps est la fable   ; l’autre est la moralit é   ». Par   ailleurs,   un  large   nombre   de   registres   est   pr ésent   ici.

  Nous   relevons   le   registre   didactique   dans   la   morale puisque cette derni ère a pour but d’instruire, d’informer le lecteur, d’enseigner et de faire comprendre. De plus   nous pouvons  également rep érer le registre  épique au vers 15  avec «   Cent dieux sont impuissants  face   à  un   seul   Jupiter   ».

  Le   registre   épidictique   est   aussi   pr ésent   sous   forme   d’ éloge   au   Roi   Soleil   dans   la   premi ère   partie   de   la   fable.

      Notons   que   nous   avons   une   pr ésence   de   registre   satirique,   registre   «   habituel   »   des   Fables   du   fabuliste. Et  pour finir nous observons le registre comique avec la comparaison du premier vers. . »

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