Devoir de Philosophie

Commentaire de texte "le pouvoir des fables"

Publié le 21/04/2021

Extrait du document

Plan du commentaire :

• Inutilité du discours rhétorique traditionnel.

• L’indifférence du public.

• L’énergie dépensée par l’orateur.

• La transition pour changer de méthode.

• La double efficacité de la fable.

• L’efficacité de la fable de l’orateur qui capte l’attention du public.

• La persuasion plus efficace que la conviction de tout à l’heure.

• L’efficacité de la fable de La Fontaine

________________________________________________________________________

La Fontaine est un des plus célèbres fabulistes français. Il écrit dans un contexte

historique très particulier, celui du règne de Louis XIV, roi qui exerce un pouvoir absolu de droit

divin. Il est donc intéressant d’étudier « Le pouvoir des fables » extrait du livre VIII étant donné

que leur force peut être perçu comme un contre-pouvoir dans ce contexte politique. Ce texte est

une fable versifiée à portée morale et à visée argumentative, un texte classique (plaire et

instruire), dont le thème porte sur l’efficacité de la fable. Cet extrait met en scène un orateur qui

tente d’avertir sa patrie d’un danger mais le discours rhétorique traditionnel qu’il construit ne

fonctionne pas et ennuie le public. L’orateur est obligé de recourir à une fable, qui brille par son

efficacité puisqu’elle réussit à attirer l’attention du public. À l’issu de la lecture de ce texte, nous

pouvons nous poser la question suivante : En quoi cette fable montre-t-elle le pouvoir des fables ?

Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps, l’inutilité du discours

rhétorique traditionnel et dans un second temps nous étudierons la double efficacité de la fable

mise en avant grâce à la mise en abyme.

Tout d’abord, il est important de souligner la forte opposition entre le discours traditionnel

et la fable. En effet, ici, le discours traditionnel est ridiculisé au profit de la fable. La Fontaine

montre l’inefficacité d’un discours rhétorique quant à moraliser et prévenir le peuple.

« Tout d’abord, il est important de souligner la forte opposition entre le discours traditionnel et la fable.

En effet, ici, le discours traditionnel est ridiculisé au profit de la fable.

La Fontaine montre l’inefficacité d’un discours rhétorique quant à moraliser et prévenir le peuple. Dans un premier temps, on remarque cette inefficacité à travers l’indifférence du peuple. En effet dès le premier vers de l’extrait, nous pouvons retrouver deux adjectifs qui appuient la légèreté et le désintérêt du peuple « vain et léger ».

Cette indifférence est percevable dès le début de l’extrait on remarque d’ailleurs une rime sémantique entre « léger » et « danger » (au vers 1 et 2) cette rime est un parfait exemple pour illustrer l’insouciance des Athéniens face au danger qui est pris avec légèreté.

Il y a également un champ lexical de la légèreté et du désintérêt avec « léger », « vent », « personne » … On retrouve aussi cette indifférence évoquée explicitement comme par exemple « on ne l’écoutait pas », « personne ne s’émut », « tous regardaient ailleurs », ces phrases ont une tournure impersonnelle qui viennent généraliser le non-intérêt du public (qui agit comme si l’orateur n’était pas là) et donc qui appuient réellement le fait que le discours rhétorique est très inutile.

Enfin on retrouve également cette indifférence de manière plus implicite comme par exemple « l’animal aux têtes frivoles », ici on retrouve une périphrase qui désigne le peuple comme un monstre de légèreté, le peuple est immature, incapable de se concentrer et ne réalise pas le danger.

D’habitude, La Fontaine représente des animaux qui se comportent comme des êtres humains, mais ici ce sont tous les Hommes qui composent le peuple qui se comportent comme un seul et unique animal. Dans un second temps, l’inefficacité du discours rhétorique peut être aussi remarqué grâce à l’énergie dépensée par l’orateur.

En effet, il donne cœur et âme pour se faire écouter on peut le remarquer grâce au contraste entre la conjugaison des verbes au passé simple pour désigner les actions de l’orateur : « recourut » (vers 6), « fit », « tonna », « dit », « put » (vers 9), et la conjugaison à l’imparfait pour désigner les actions du peuple : « ne daignait l’écouter », « regardaient ailleurs » (vers 12 et 13), « on ne l’écoutait pas » (vers 6).

Ici les verbes au passé simple apportent une rapidité et témoignent de l’implication de l’orateur on peut visualiser un homme angoissé et mouvementé tandis que les verbes à l’imparfait apportent une lenteur, on visualise un peuple indifférent, calme et serein.

La forte énergie dépensée par l’orateur se retrouve aussi dans la diérèse « violente » (vers 7), et par la prosopopée « fit parler les mort » (vers 9), l’orateur fait l’impossible pour se faire entendre.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles