Commentaire de texte: ''Le Murmure des profondeurs'', Youssef Séclaoui
Publié le 25/09/2012
Extrait du document
Commentaire de texte : Le roman est un genre qui relève d’une forme assez souple, et qui permet à l’écrivain à la fois de mener un récit de produire des descriptions et de conduire des réflexions sur des thèmes sérieux et grave. Dans cet extrait du Murmure des profondeurs écrit en 1958 dans lequel Youssef Séclaoui met en situation un philosophe qui raconte à son interlocuteur une mésaventure traumatisante récente. Son récit sera l’occasion pour lui d’un retour moral sur ses dits agissements et d’une réflexion plus générale sur le comportement, mauvais, des hommes. L’intérêt de ce texte réside dans son approche didactique mais également philosophique qui relève d’abord d’une réflexion personnelle du philosophe puis qui se révèle être un questionnement sur le comportement de l’homme avec ses semblables et son environnement. &...
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combat entre ceux-ci devient alors une chasse et cette scène devient alors dérisoire dans son contexte car l'on
connait déjà l'issue du récit.
L'utilisation du champ lexical biblique permet une dramatisation à outrance de
l'acte commis par la souris.
La conséquence de cet acte est d'autant plus dérisoire qu'elle est rendue tragique
est fatale.
La forme du récit entraîne donc le narrateur dans un acte inconsidéré qu'il ne peut stopper.
La situation dans
laquelle se trouve le philosophe en serait même comique si elle n'en était pas tant tragique.
Ce geste aussitôt
regretté va entraîner une crise morale entre le philosophe et sa conscience.
La forme du texte, à la première personne, nous montre le ton engagé et personnel du narrateur.
L'utilisation de
termes forts et hyperboliques octroie une dimension mystique et religieuse aux choses.
Le jeu du récit est
d'autant plus clair que c'est un philosophe qui parle.
Il nous donne un aperçu précis de ce qu'il s'est déroulé,
pour que l'on soit dans la capacité de pouvoir juger ses actes, mais également ses futurs propos.
Ses propos l'amèneront à des réflexions qui déboucheront sur le « pourquoi ».
Sa recherche sur le
questionnement des choses va le conduire à se demander pourquoi les conséquences d'actes aussi minimes
sont aussi terribles.
À travers cela, le registre pathétique donne à l'aspect dramatique de la situation un côté
sérieux et grave.
Ses considérations lui font remarquer la fatalité inéluctable de son acte.
L'acte irréfléchi du philosophe l'a donc conduit à une crise morale de sa conscience et l'a amené à des
questionnements sur la conséquence d'actes anodins.
Ces questions qu'il se pose ainsi qu'à son interlocuteur
vont le diriger vers une réflexion plus large sur le comportement humain.
S'appuyant sur un raisonnement inductif, le narrateur part d'un cas particulier, en l'occurrence ici lui-même,
puis va dériver vers un sujet plus général qui est celui de l'homme et de l'humanité.
On perçoit la transition qu'il
effectue au dernier paragraphe du texte par le mot de liaison « ainsi ».
On parvient de la sorte à une réflexion sur la banalité que peut revêtir le mal.
En effet, la vitesse du récit
l'emporte sur le philosophe dans la suite de ses actes et se rend compte trop tard qu'il a tué la souris.
Cela
montre à quel point les hommes se brutalisent pour des insignifiances.
Ce texte décrit les agissements d'un homme dont la sagesse n'a pas su l'empêcher d'agir inconsidérément, le
laissant en proie à une violente crise morale et à des remords qui n'enlèvent rien à ce qu'il a fait à la souris.
Il va.
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