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Commentaire de texte Le Loup et Le Chien, La Fontaine

Publié le 22/09/2019

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En réaction contre l’époque Baroque, le classicisme cherche à créer des modèles en fondant chaque genre littéraire sur des règles de construction claires et rigoureuses. Les auteurs de ce mouvement cherchent également à retrouver le naturel et l’universalité des caractères et des passions tout en instruisant le lecteur. Tout comme Jean de La Fontaine, figure emblématique du classicisme, ils revendiquent l’usage d’un style simple et naturel. La Fontaine est un célèbre fabuliste, qui construit ses œuvres sur le principe de « Plaire et Instruire » en s’inspirant de la poésie latine ou encore orientale. Il montre ainsi son affiliation aux moralistes, écrivains qui proposent des réflexions sur les mœurs. C’est dans ce contexte qu’en 1668, il publie une fable, Le Loup et Le Chien, mettant en scène la rencontre de deux animaux aux styles de vie totalement opposés. Le loup est toujours en quête de liberté contrairement au chien qui lui reste fidèle à son maître. A travers cette forme d’apologue, le fabuliste incite le lecteur à réfléchir sur la question philosophique de la liberté notamment par l’absence de morale explicite. On se demandera donc : En quoi l’art du fabuliste met-il en scène la rencontre inattendue de deux personnages opposés afin de passer un message au lecteur sur la valeur de la liberté ? En premier lieu, nous étudierons l’art du récit hybride puis nous verrons les particularités des personnages de cette fable. Enfin, nous terminerons par l’analyse de la morale implicite.     La Fontaine revendique une fable allégorique sur la liberté à travers la forme choisie, l’apologue et par l’utilisation de plusieurs genres littéraires. En effet, cette fable est un apologue, un récit plaisant dans lequel l’auteur distille une morale au lecteur, ici implicite. Celle-ci suit un schéma narratif, avec une situation initiale, le nœud de l’intrigue, les péripéties ainsi que d’une situation finale. Elle est ainsi composée d’un élément perturbateur, la rencontre entre le loup et le chien qui est tout fait inattendue, car ils ne viennent pas du même milieu et par ailleurs d’un dénouement, vers 41. L’art du récit tient aussi aux variations d’angle de vision et de modes de narration et notamment à l’alternance rapide de récit et de discours. Le narrateur donne d’abord une vision générale de la situation puis il nous la fait vivre à travers les pensées du loup, en adoptant un point de vue interne (« Mais le mâtin était de taille/ à se défendre hardiment » v. 5-8), il s’efface ensuite pour laisser la parole au chien. La fable est rendue plus vivante grâce au dialogue, dominant, puisqu’il occupe 24 vers au total (vers 13 à 29 et 33 à 39). Deuxièmement, le récit est une fable allégorique. Le fabuliste utilise un procédé récurrent dans les fables : la personnification, repérable aux majuscules (« Un Loup », vers 1 ; « Ce Loup », v. 3 ; « un Dogue », v. 3) et aux marques de l’anthropomorphisme (« Sire Loup », v. 6 » ; « beau sire », v. 13 ; « à la pointe de l’épée », v. 20 ; « salaire », v. 26). L’intérêt du lecteur est susci...

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« l'auteur distille une morale au lecteur, ici implicite.

Celle-ci suit un schéma narratif, avec une situation initiale, le noeud de l'intrigue, les péripéties ainsi que d'une situation finale.

Elle est ainsi composée d'un élément perturbateur,  la rencontre entre le loup et le chien qui est tout fait inattendue, car ils ne viennent pas du même milieu et par ailleurs d'un dénouement, vers 41.

L'art du récit tient aussi aux variations d'angle de vision et de modes de narration et notamment à l'alternance rapide de récit et de discours.  Le narrateur donne d'abord une vision générale de la situation puis il nous la fait vivre à travers les pensées du loup, en adoptant un point de vue interne (« Mais le mâtin était de taille/ à se défendre hardiment » v.

5-8), il s'efface ensuite pour laisser la parole au chien.

La fable est rendue plus vivante grâce au dialogue, dominant, puisqu'il occupe 24 vers au total (vers 13 à 29 et 33 à 39).

Deuxièmement, le récit est une fable allégorique.  Le fabuliste utilise un procédé récurrent dans les fables : la personnification, repérable aux majuscules (« Un Loup », vers 1 ; « Ce Loup », v.

3 ; « un Dogue », v.

3) et aux marques de l'anthropomorphisme (« Sire Loup », v.

6 » ; « beau sire », v.

13 ; « à la pointe de l'épée », v.

20 ; « salaire », v.

26).

L'intérêt du lecteur est suscité également par l'aspect dramatique de la confrontation.

Le narrateur  décrit en un vers la situation effrayante du loup  (« Un Loup n'avait plus que les os et la peau » v.

1) puis il oppose à cet animal famélique le chien, plein de santé : « Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau » (v.3).

Deux vers donnent un complément d'explication : le loup est chassé par les chiens, le dogue a perdu son chemin.

Tout est dit en très peu de mots : la détresse du loup, le risque d'un combat. Le récit est dirigé vers l'action dès le troisième vers : « Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau ».

Notons l'usage du présent de narration qui rend la scène plus vivante, plus actuelle.

Le seul verbe au passé simple se trouve au vers 32 : « Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé. » L'art du récit tient aussi aux variations d'angle de vision et de modes de narration et notamment à l'alternance rapide de récit et de discours.  Le narrateur donne d'abord une vision générale de la situation puis il nous la fait vivre à travers les pensées du loup, en adoptant un point de vue interne (« Mais le mâtin était de taille/ à se défendre hardiment » v.

5-8), il s'efface ensuite pour laisser la parole au chien.

La fable est rendue plus vivante grâce au dialogue, dominant, puisqu'il occupe 24. »

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