Commentaire de Texte Electre Jean Giraudoux
Publié le 06/11/2015
Extrait du document
«
les héros comme dans les tragédies classiques.
Cette écriture est cependant actualisée pour mieux
coller à la mentalité et aux goûts du 20e siècle.
Giraudoux apporte des nouveautés dans sa théâtralité, tout d'abord en utilisant un personnage
mystérieux pour cette tirade : le Mendiant.
Habituellement les personnages principaux étaient des
souverains, des nobles ou leurs serviteurs, il utilise ici un vagabond pour présenter cette scène importante
et de plus on ne comprend pas très bien pourquoi il est le seul à la voir contrairement à Electre et la femme
Narsès qui sont pourtant à côté de lui. Cette description est très curieuse, elle présente une scène
qui a commencé un peu plus tôt, qui semble ensuite se dérouler en même temps que le Mendiant la
raconte, puis prend du retard par rapport à son récit : « J'ai raconté trop vite ».
Ce personnage
atypique aux visions désynchronisées ne répondrait pas aux modèles du 17e siècle.
De même la
manière dont sont décrits les autres héros rompt avec les habitudes du Classicisme.
La mort de Clytemnestre s'apparente plutôt à celle d'un animal avec l'expression : « une bête qu'on
saignait », elle est rapide et ne lui laisse pas le temps de se repentir de ses mauvaises actions, elle est
même décrite de manière cynique : « c'était sa seule chance désormais dans la vie de se tenir un
peu debout ».
Celle d'Égisthe prend plus de temps mais son évocation est plutôt pitoyable, lui qui avait
pris la place du roi n'arrive même pas à se défendre, gêné par le poids d'une femme dont il ne parvient
pas à se débarrasser, il perdra aussi sa cuirasse défaite par une simple agrafe de robe.
Il trouve injuste son
meurtre considérant qu'il n'est plus coupable : « un crime qui n'était plus le sien » et tente de se
désolidariser de Clytemnestre aux sens propre et figuré : « pour mourir seul », mais il lui restera
attaché jusque dans la mort : « Et il y a pour l'éternité un couple ».
Enfin le meurtrier Oreste
semble d'abord complètement bouleversé d'avoir tué sa mère et puis disparaît du texte lors de
l'exécution d'Égisthe comme si son épée agissait toute seule : « que l'épée découpait peu à
peu », ce vengeur n'est pas du tout mis en valeur.
Cette présentation des personnages manquants de grandeur et faite avec une certaine ironie se rapproche
plus du style d'écriture du 20e siècle..
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