Commentaire de texte : Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1850, Livre III, chap. VI
Publié le 26/11/2012
Extrait du document
«
nous chercherons à montrer comment ce texte se pose fnalement comme une critique de la société.
Le passage est le portrait de Lucile, la plus jeune soeur de Chateaubriand.
Elle est décrite comme une femme «
grande et d'une beauté remarquable, mais sérieuse » (l.1) le « et » et le « mais » viennent souligner la
complexité du personnage décrit : ils lui donnent une profondeur.
Tout est fait pour que le lecteur saisisse le
mieux possible la personnalité de Lucile.
La jeune soeur de Chateaubriand est une femme d'exception qui se
questionne beaucoup.
L'auteur grâce à des énumérations : « sa démarche, sa voix, son sourire, sa
physionomie avaient quelque chose de rêveur et de souffrant » (l.3) ou « Par son attitude, sa mélancolie, sa
vénusté elle ressemblait à un Génie funèbre » (l.14) montre une exaltation.
Il ne tarie pas d'éloge à son encontre
: il n'arrive pas à trouver le mot précis qui la défnira.
La personnalité de Lucile est complexe.
Elle est très
ambivalente.
Cette dualité entre sa beauté et ses rêveries est exprimé par la similitude entre la construction de
la ligne 1 : « Lucile était grande et d'une beauté remarquable » et la construction de la ligne 4 qui clôt le premier
paragraphe : elle avait « quelque chose de rêveur et de souffrant ».
Les contradictions de Lucile sont autant
rendues par la construction du texte que par les adjectifs en eux-mêmes.
Et même si la description physique de
la jeune femme est très courte ; les précisions données sur sa façon d'être, de penser jouent fnalement sur
l'image que le lecteur se fait d'elle.
Lucile est donc une femme très belle mais aussi intelligente, et sans arrêt en
réfexion sur la société, ce qui la rend régulièrement tourmentée.
Chateaubriand admire cette jeune soeur qui
semble bénéfcier d'une lucidité hors-normes quant au monde qui l'entoure.
Lucile paraît exceptionnelle.
Mais ce n'est pas la seule.
La relation, la complicité qui existe entre François-René
et Lucile est aussi exceptionnelle.
Ainsi Chateaubriand, l'auteur, s'associe à Lucile.
Ils sont rassemblés par la locution
« Lucile et moi » (l.5) et par le pronom personnel « nous » répété cinq fois en deux phrases.
Il l'a voit « souvent
» (l.11).
Cette relation fusionnelle où l'un comme l'autre tente de se porter secours sans grande réussite ; est
d'autant plus forte qu'elle s'oppose à l'absence de description de la mère.
En effet la mère de Chateaubriand est
simplement évoquée comme « ma dévote mère » (l.19) : description presque ironique, avec une connotation
péjorative : le dévot ne réussissant pas toujours à user de son propre entendement.
Il en est de même pour les
« autres soeurs » (l.29) à qui il fait seulement allusion.
La relation entre Chateaubriand et sa plus jeune soeur.
»
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