Commentaire de "Les Caractères" de LABRUYERE, extrait de " Des Jugements" chapitre 12

« LA BRUYERE compare l’Homme avec les animaux.

L’Homme se juge supérieur alors qu’il est inférieur aux animaux.

LA BRUYERE rabaisse l’orgueil des Homme en insistant sur le fait que l’Homme est aussi un animal.

(« vos confrères » l11, « en animaux raisonnables » l31) III) LA BRUYERE utilise le registre polémique et ironique.

C’est un texte polémique.

En effet, il attaque l’Homme.

Il l’interpelle par des termes méprisants.

Par exemple, l’utilisation de « petits hommes » (l1) ou « vous autres » (l8).

De plus il s’adresse à l’Homme par l’impératif (« approchez, hommes, répondez un peu à Démocrite » 7).

Il n’hésite pas à s’engager à titre personnel comme le montre la récurrence de la première personne ( « j’entends corner », « je ne parle point »).

De plus la deuxième personne est omniprésente dans le texte.

Il interpelle sans cesse le lecteur avec ses questions interronégatives (« ne dites-vous pas », « ne ririez- vous pas ? »).

LA BRUYERE utilise l’italique pour présenter des idées qu’il ne reprend pas à son compte et dont il désapprouve ou dont il se moque.

C’est un texte ironique.

L’ironie dans ce texte passe par des antithèses.

Par exemple à la première ligne il oppose « petits hommes » et « géants ».

Il utilise des formules faussement élogieuses comme à la ligne 38 « mais comme vous devenez d’années en années plus responsables », « ce beau rendez- vous ».

Il utilise des périphrases qui présentent les armes comme des jouets.

Par exemple à la ligne 39 « vous avez de petits globes qui vous tuent tout d’un coup ».

Et il termine sur l’évocation de la mort de « vos femmes, l’enfant et la nourrice » qu’il compare à un simple « saut en l’air ».

L’ironie permet à LA BRUYERE de délaisser le registre polémique et de terminer sur une note plus légère mais toute aussi efficace puisque l’ironie est aussi un moyen de persuader.

Conclusion La thèse de LA BRUYERE est que l’orgueil de l’Homme n’est pas justifié.

L’Homme n’est pas comme il le croit.

Il n’est pas plus raisonnable que les autres animaux comme en témoigne l’exemple de la guerre qui est présenté comme une folie humaine.. »