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Commentaire de l'Amant Marguerite Duras

Publié le 08/12/2012

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Introduction :             « L’écriture courante «,  c'est ce qui fait la richesse des écrits de Marguerite Duras, qui nous livre les pensées de son héroïne comme elles viennent. Dans son roman L’Amant (1984), qui lui a d’ailleurs valu le prix Goncourt, Marguerite Duras nous narre sa période d’entrée dans le monde adulte. A quinze ans et demi, elle multipliait déjà les transgressions et entretenait une liaison avec un Chinois qui a presque le double de son âge, ce qui était très mal vu en Cochinchine vers la fin des années 1920. Ceci fait de Duras une jeune fille déjà très provocante, trait de caractère qui la suivra toute sa vie, et qui fera d’elle une de ces écrivains « inclassables «, bien que cet ouvrage soit assimilé au Nouveau Roman. En effet, Duras innove avec une nouvelle technique d’écriture qui est axée sur les pensées de son héroïne. Dans cet extrait, l’héroïne est en compagnie de son amant dans sa garçonnière séparée par de simples persiennes des activités du quartier chinois de la ville. La jeune fille vient de connaître sa première relation sexuelle, étape importante dans son entrée dans le monde adulte. La nuit venue, l’auteur nous retranscrit avec un réalisme surprenant ses souvenirs. En quoi la perception du quartier chinois consacré au plaisir par la jeune fille reflète-t-elle sa sensualité ? Et en quoi Marguerite Duras établit-elle une opposition mais aussi un lien entre l’intimité de la garçonnière et la foule étrangère à l’extérieur ? Il semble pertinent de commencer par montrer en quoi la garçonnière et le quartier chinois sont opposés et liés en même temps ; l’opposition reflétant l’indifférence de la jeune fille au jugement de l’Autre, et l’interpénétration traduisant un paradoxe (les amants sont isolés par rapport à la foule, qui est elle présente dans la chambre). Un second temps sera consacré à la mise en lumière de la forte sensualité de la relation des deux amants, ce qui aura permis à l’auteur de se souvenir parfaitement de ce moment et de nous le retranscrire avec réalisme.                         I – Une mise en valeur de l’opposition et de l’interpénétration de la garçonnière et de la rue chinoise : Une opposition entre les deux lieux qui reflètent l'indifférence de la jeune fille au jugement...
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«                       I - Une mise en valeur de l'opposition et de l'interpénétration de la garçonnière et de la rue chinoise : Une opposition entre les deux lieux qui reflètent l'indifférence de la jeune fille au jugement de l'Autre : -         « C'est la fin du jour dehors » (l.16) : Ici le mot « dehors » insiste l'opposition entre la garçonnière et la ville.   -         Hyperbole + Personnification « c'est une langue incroyablement étrangère » (l.14-15) : Ici, on peut voir une personnification de la langue chinoise, l'auteur la qualifie d'étrangère, comme elle qualifierait un être humain venant d'un autre pays.

De plus, l'hyperbole montre comment cette langue peut être plus étrangère qu'une autre ; la jeune fille découvre cette ambiance du quartier chinois avec cette langue encore inconnue, cette langue extraordinaire qu'elle entend et qui la dérange.

Ceci souligne la différence entre les deux lieux : les amants parlent français contrairement aux chinois. -         Comparaison « le chinois est une langue qui se crie comme j'imagine toujours les langues du désert » (l.13-14) + « Les claquement des sabots de bois cognent la tête, les voix sont stridentes » (l.11-12) : ici on compare le chinois aux langues du désert, ces langues brutes avec lesquelles communiquent les nomades. Ceci souligne l'opposition vue précédemment, du fait qu'il n'y ait aucun lien entre la culture français et chinoise. -         L'auteur ne peut décrire précisément les passants du quartier chinois.

En effet, sa vision d'eux est floue : « les ombres » (l.8+10) ; « des gens » (l.8) ; « foules » (l.9) ; « autres gens » (l.23).  . »

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