Commentaire de l'acte II scène 5 de Tartuffe
Publié le 28/06/2015
Extrait du document
«
« Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable » (vers.2)
« Ah ! Traître, oses-tu bien par cette fausseté
Vouloir de sa vertu tenir la pureté ? » (vers 15-16)
D’ailleurs dans cette scène, nous avons la présence du registre comique que nous pouvons
constater grâce à la gradation aux vers 2 et 3 :
« Un malheureux pécheur, tout plein d’inquiété
Le plus grand scélérat qui jamais ait été »
Il y a des hyperboles : « tout plein d’iniquité » (vers 3)
« le plus grand scélérat » (vers 4)
« un amas de crimes et d’ordures » (vers 6)
Nous avons aussi un comique de répétition car Tartuffe ne cesse d’avouer sa culpabilité et d’énumérer
ses punitions.
Nous pouvons considérer qu’il y a un effet de décalage entre Tartuffe et Orgon, Damis et
les spectateurs/lecteurs car Tartuffe a toujours un coup d’avance sur nous tous et un autre décalage
entre Damis, Tartuffe, les spectateurs/lecteurs et Orgon, car il est le seul a ne pas savoir ou même
comprendre les intentions de Tartuffe.
Nous pouvons aussi songer que tout les discours de Tartuffe
sont ironiques car il ne pense pas ce qu’il dit.
Nous pouvons constater que dans cet extrait, que Molière met en scène deux coups de théâtre,
dont l’origine est tragique mais qu’il rend comique ou du moins très peu tragique grâce aux différents
outils du registre comique.
Cette scène nous montre aussi les enjeux de deux pouvoirs différents.
Cet extrait nous présente une mise en scène de pouvoirs en nous exposant le pouvoir
révolutionnaire de Tartuffe, puis en nous soumettant le pouvoir naturel d’Orgon.
Tout d’abord Tartuffe, dans ses longues répliques , utilise les champs lexicaux de la punition,
qui sont du péché, de l’expiation et du crime : « Un malheureux pécheur » (vers 3) « iniquité » (vers
3) « scélérat » (vers 4) « perfide » (vers 29) « forfait » (vers 9) « souillure » (vers 5) « amas de crimes
et d’ordures » (vers 6) « mortifier » (vers 8) « ignominie » (vers 33) « courroux » (vers 11)
« punition » (vers 7).
Il utilise se vocabulaire pour montrer à Orgon qu’il est religieux qu’il faut donc
le pardonner.
Il utilise donc sa place de dévot, de directeur de conscience à son profit.
Il s’accuse tout seul et propose lui-même les punitions pour jouer la psychologie inversée.
Au vers 7 « Et je vois que le Ciel, pour ma punition », il présente Orgon comme un envoyé du Ciel et
lui dicte la punition adéquate au vers 14 « Que je n’en aie encor mérité davantage ».
Il le compare
aussi à Dieu car il n’y a que Dieux qui abat son courroux « armez votre courroux » (vers 11)
Au vers 11 quand Tartuffe dit « Croyez-vous ce qu’on vous dit ! » insinue ce qu’on t’a dit c’est des
rumeurs qui laisse encore une fois pensée que les rumeurs sur lui sont diffamatoires.
Nous nous entendons les propos de Tartuffe dans le sens propre.
Ensuite Orgon, lui, est fâché.
Nous pouvons le voir grâce aux stichomythies aux vers 35-45,.
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