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Commentaire de La princesse de Clèves de Mme DE LA FAYETTE

Publié le 14/01/2013

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Commentaire de texte: La princesse de Clèves, Madame DE LAFAYETTE Première partie, p.19 et 20 La présentation de l'héroïne du roman est un moment attendu par le lecteur. Il s'agit d'un passage important du récit, préparé par la description de la cour d'Henri II : le narrateur a présenté de nombreux membres de la Cour et a mis en avant leurs qualités . L'arrivée de Mlle de Chartres est ensuite décrite comme un événement important et son portrait laisse présager un destin exceptionnel. Nous nous demanderons comment le narrateur brosse le portrait d'une héroïne. Après avoir démontré que Mlle de Chartres est présentée comme une incarnation de la perfection et qu'elle a reçu de sa mère une éducation irréprochable, il conviendra d'expliquer que ce portrait possède une dimension annonciatrice. Mlle de Chartres est représentée dans cet extrait comme une femme idéale. Le narrateur brosse un portrait très élogieux de Mlle de Chartres. De nombreux termes mélioratifs sont employés pour décrire la jeune femme : « une beauté « (l. 213), « une beauté parfaite « (l. 214), « une des plus grandes héritières de France « (l. 217), « un des grands partis « (l. 239), « la grande beauté « (l. 244), « un éclat « (l. 246), « pleins de grâce et de charmes « (l. 248). Le portrait de Mlle de Chartres prend une tournure hyperbolique comme l'attestent les nombreuses occurrences du terme « beauté «. Le narrateur crée un effet d'insistance sur l'apparence physique de la jeune femme qui atteint la perfection. De même, la répétition de l'adjectif « grand « renforce le caractère hyperbolique de ce portrait. Le narrateur amplifie ainsi toutes les qualités de la jeune femme. Mlle de Chartres est issue d'une illustre famille de l'époque comme en témoignent les expressions « Elle était de la même maison que le vidame de Chartres « (l. 216-217), « une des plus grandes héritières de France « (l. 217), « un des grands partis qu'il eût en France « (l. 239-240). La dimension sociale du personnage est ainsi mise en avant dans ce portrait. Le narrateur insiste sur les origines de Mlle de Chartres p...
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« de Mlle de Chartres qui ne peut pas laisser indifférent.

Le lecteur comprend également qu’elle est promise à une union prestigieuse.

Le mariage est en effet évoqué directement ou indirectement à plusieurs reprises dans ce portrait.

L’enjeu de l’arrivée de Mlle de Chartres à la cour est ainsi suggéré. Malgré de nombreuses qualités, Mlle de Chartres fait preuve d’une certaine fragilité.

Le portrait de Mlle de Chartres fait apparaître son jeune âge : « extrême jeunesse » (l.

240), « seizième année » (l.

243).

On comprend donc qu’elle n’a pas d’expérience et qu’elle n’a aucune idée de ce que représente la vie mondaine.

Mlle de Chartres dégage ainsi une forme d’innocence liée à sa méconnaissance de la cour.

La jeune femme a toujours vécu retirée du monde, avec pour seule compagnie sa mère.

Elle sort ainsi d’un cadre protecteur et va être plongée dans les méandres des intrigues de cour. Mme de Chartres considère que le bonheur d’une femme repose sur l’amour conjugal.

Elle conseille à sa fille de rester éloignée des « engagements » (l.

231), qui ne lui apporteront que des « malheurs» (l.

230).

Ce premier conseil est annonciateur des obstacles que l’héroïne va rencontrer car elle sera très rapidement confrontée à son amour pour le duc de Nemours.

De même, Mme de Chartres conseille à sa fille d’avoir « une extrême défiance de soi-même » (l.

236).

Or, cette dernière va lutter tout au long du roman contre ses propres sentiments.

Enfin, le principe « d’aimer son mari et d’en être aimée » (l.

237-238) restera pour l’héroïne une source de souffrance.

Alors que le prince de Clèves lui voue un amour sincère et constant, la princesse n’éprouvera jamais un tel sentiment à son égard.

Par conséquent, les nombreuses expressions et l’évocation d’une union prestigieuse qui laissent présager un destin exceptionnel pour Mlle de Chartres, le jeune âge de celle-ci qui laisse penser qu’elle va être plongée dans les méandres de la Cour, les conseils que Mme de Chartres donne à sa fille annonciateurs des obstacles qu’elle va rencontrer montrent que le portrait de la jeune femme est annonciateur d’un destin tragique. Somme toute, le portrait de Mlle de Chartres met en avant ses nombreuses qualités, et montre l’éducation rigoureuse que sa mère lui a inculquée.

Le lecteur pressent, avec l’arrivée de ce personnage, que l’action va se concentrer sur son destin.

La perfection morale et physique de Mlle de Chartres évoquée par le narrateur suscite inévitablement la curiosité des membres de la Cour.

Ce portrait peut être considéré comme le premier moment clé du récit, car c’est à partir de l’arrivée de Mlle de Chartres que les péripéties vont s’enchaîner.. »

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