commentaire de la peste de camus
Publié le 06/11/2020
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Littérature comparée: La Peste La Peste de Camus est un roman paru en 1947 avec différents niveaux de lecture comme celle d’une allégorie de la première guerre mondiale notamment comme la limitation des déplacements comme c’est le cas dans notre extrait avec la fermeture des portes de la ville. Juste avant notre passage, l’énumération des activités habituelles des personnes illustre que “rien n’était changé”. Notre extrait se situe juste après, la fermeture des portes de la ville, à cause de l’épidémie. Il appartient à la partie 2 du chapitre 1. Nous nous efforcerons d'étudier l’évolution de l'épidémie et de ses conséquences comme la disparition de l’individualité, la peur et l’installation de solutions dérisoires pour garder le contact qui se soldera par un échec entraînant le découragement de la population d’Oran. Tout d’abord, nous aborderons l’évolution de la peste qui devient l’affaire de tous et la recherche de solutions illusoires pour combattre la séparation. La population d’Oran subit une modification de rapport à l’épidémie car nous passons d’une affaire individuelle à un rapport collectif où il faut faire face à des séparations douloureuses. Ensuite, nous analyserons de façon plus élaborée l’une des conséquences de la peste à savoir la séparation plus particulièrement au niveau des relations amoureuses. Enfin, nous traiterons de manière générale les conséquences émotives de la peste sur la société (découragement, souffrance et peur). Tout d’abord, nous étudierons le changement qu’opère l’épidémie en basculant de l’individuel au collectif. Tous deviennent concernés par l’épidémie. Cela comprend même le narrateur. En effet, celui-ci est homodiégétique avec la deuxième personne du pluriel comme “il est possible de dire que la peste fut notre affaire à tous”. Ici, le déterminant possessif “notre” annonce la présence du narrateur qui s’inclut dans le collectif. Mais, il reste anonyme jusqu’à la fin de l’œuvre où nous découvrirons qu’il s’agit du Docteur Rieux qui a choisi un point de vue objectif car il “est persuadé qu’il peut écrire [], au nom de tous, ce que lui-même a éprouvé alors, puisqu’il l’a éprouvé en même temps que beaucoup de nos concitoyens”. Ici, le participe passé “persuadé” sert de modalisateur du récit. Cette conviction est rendue possible car il a lui aussi vécu les événements. La locution pronominale “lui-même” renforce cette idée. L’occurrence de participe passé “éprouvé” dévoile les souffrances du narrateur. Toutefois, la première insistance porte au début sur le pronom avec la locution adverbiale “lui-même” tandis que la deuxième insistance porte sur le pronom personnel élidé “l’”. Ce dernier renvoie de manière imprécise soit à l’épidémie soit à la douleur. Ce manque de distinction permet d’illustrer l’implication du narrateur qui vit la peste de manière simultanée par rapport à ses concitoyens. Le groupe prépositionnel “au nom de tous” révèle le caractère collectif de l’épidémie. Il se considère donc comme le porte- parole des “concitoyens”. La transformation de rapport est radicale car même des événements individuels deviennent collectifs. En effet, la séparation qui est habituellement un acte individuel devient collectif car “C’est ainsi par exemple, qu’un sentiment aussi individuel que celui de la séparation d’avec un être aimé devint soudain, dès les premières semaines, celui de tout un peuple...”. La “séparation” est présentée comme un
«
sentiment individuel accentué par l’article indéfini “un ”qui conserve l’imprécision.
Il est en plus
au singulier pour renforcer la dimension d’individualité de la séparation.
Toutefois, la passé
simple de “dev[enir] et l’adverbe “soudain” marque le changement car ce sentiment devient
“celui de tout un peuple”.
En effet, ils vont tous subir des séparations en même temps.
Après
avoir constaté un basculement de rapport à l’épidémie qui devient collectif.
De surcroît,
l’inclusion du narrateur dans le récit épidémique et l’effet collectif sont présents dans : « mais
une fois les portes fermées, ils s’aperçurent qu’ils était tous, et le narrateur lui même, pris dans
le même sac… ».
Le narrateur homodiégétique apparaît encore à travers le pronom « lui-même »
qui souligne son inclusion.
De plus, la fermeture des portes crée un lieu limité comme c’est le
cas du « sac ».
Le verbe « prendre » fait penser à une capture soit d’un animal soit d’un
prisonnier ce qui renforce l’effet tragique.
Nous constaterons ensuite, la disparition de l’individualité à cause de la peste.
En effet,
celle-ci disparaît au profit du collectif.
Nous pourrions citer comme exemple qu’ “il est
impossible de prendre en considération les cas particuliers”.
Cette citation rentre en contradiction
avec “il est possible de dire que la peste fut notre affaire à tous”.
En effet, ces deux phrases sont
construites avec un certain parallélisme de construction.
Toutefois, les deux adverbes “possible”
et “impossible” se contrastent.
De surcroît, le premier met en avant le caractère collectif de
l’épidémie alors que l’autre met en lumière la disparition de l’individualité.
Le deuxième
présente donc aussi la dimension collective de la peste, mais de manière péjorative car
l’apparition du collectif est au détriment de “cas particulier”.
Nous assistons donc à la disparition
progressive de l’individualité.
Par ailleurs, la suppression de l’individualité est un fait collectif car “ On peut dire que cette
invasion brutale de la maladie eut pour premier effet d’obliger nos concitoyens à agir comme
s’ils n’avaient pas de sentiments individuels ».
Le pronom indéfini « on » a une valeur générale
ce qui renforce l’idée de communauté.
La périphrase « invasion brutale de la maladie » illustre la
souffrance des gens.
Celle-ci est vue comme une guerre à travers le nom commun « invasion ».
La destruction de l’individualité est contrainte avec l’infinitif du verbe « obliger ».
La
comparaison « comme s’il n’avaient pas de sentiments individuels » dévoile que les concitoyens
ont beau avoir un sentiment d’individualité, celui-ci reste intérieur car il est comme inexistant.
La tournure négative avec la locution adverbiale élidée « n’… pas » illustre la mort de
l’individualité.
Cependant, cette absence d’individualité ne s’effectue pas promptement car « A
la vérité, il fallut plusieurs jours pour que nous nous rendissions compte que nous nous trouvions
dans une situation sans compromis, et que les mots “transiger”, “faveur”, “exception” n’avaient
plus de sens.
».
La présence d’un levé de voile apparaît avec « à la vérité ».
Le narrateur fait
preuve d’honnêteté vis-à-vis du lecteur.
Même la sémantique des mots associée à l’individu
disparaît.
Nous avons donc observé la disparition de l’individualité (plus de cas particulier, plus
de sentiments individuels et l’élimination du sens des termes liés à l’individualité).
Nous analyserons ensuite, les interdictions formulées à cause de l’épidémie et des
solutions provisoires pour conserver le lien affectif avec ses proches.
L’épidémie prive les
concitoyens à garder contact notamment avec une isotopie restrictive : « prive, renoncer, refusée,
résignèrent… » ce qui est le cas par exemple, des échanges épistoliers « pour éviter que les
lettres pussent devenir les véhicules de l’infection ».En effet, cette interdiction est formulée à
l’aide d’un participe passé « Même la légère satisfaction d’écrire nous fut refusée.».
Nous
remarquons que les autorisations sont provisoires et évolutives car “les communications
téléphoniques interurbaines, autorisées au début, provoquèrent de tels encombrements aux.
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