Commentaire de l' Apologie de R. Sebond -Essais (Montaigne)
Publié le 10/03/2012
Extrait du document
«
capacités des bêtes : « Nous reconnaissons assez, en la plupart de leurs ouvrages, combien les
animaux ont d'excellence au dessus de nous et combien notre art est faible à les imiter.
»
L’homme, selon Montaigne ne cesse de ce considérer supérieur, mais ne peut dépasser
ce stade car tout simplement l’art de l’homme est ‘‘faible à les imiter’’ .Montaigne prouve
alors que l’homme ne cherche pas à viser plus haut que l’animal mais stagne au même stade
que lui à essayer de reproduire ses capacités, que, de toute manière , il ne pourra jamais
atteindre.
Pourtant il montre que l’homme emploi toutes ses forces, mais cela reste infime :
‘’ Nous voyons toutefois aux notre, plus grossiers, les facultés que nous y employons, et que notre
âme s'y sert de toutes ses forces; pourquoi n'en estimons nous autant d'eux? Pourquoi attribuons
nous à je ne sais quelle inclination naturelle et servile les ouvrages qui surpassent tout ce que nous
pouvons par nature et par art ?’’ ‘’ La Bête’’ humaine continue à vouloir dépasser l’animal.
Une
autre accumulation renforce l’effet de l’acharnement que tente de produire l’homme.
La
première personne du pluriel désigne le lecteur certes, mais le monde également.
IL
généralise cet aspect de présomption que démontre l’homme.
Mais dans ce cas la quelle est
la cause de la faillite de cette ‘’condition humaine’’ ?
Montaigne dégage une hypothèse à ce sujet.
La nature aide l’animal, et délaisse
l’homme.
L’homme s’acharne à rivaliser avec l’être stupide qu’est la bête mais c’est la
nature qui l’en empêche.
Il compare la nature a une ‘’mère’’ pour les animaux :’’ maternelle,
guide par la main, douceur’’ .
Ce champ lexical laudatif contraste avec la présentation
péjorative qu’il fait de la nature et de son ‘’comportement’’ envers l’homme : ‘’
qu'à nous elle nous abandonne au hasard et à la fortune, et à quester par art les choses nécessaires à
notre conservation; et nous refuse quant et quant les moyens de pouvoir arriver, par aucune
institution et contention d'esprit, à l'industrie naturelle des bestes; de manière que leur stupidité
brutale surpasse en toutes commodité tout ce que peut notre divine intelligence’’. Ici, Montaigne
victimise l’homme, et dit implicitement que la bête c’est lui.
Apparaît là le coté justement
‘’brutal’’ de l’humain, lorsque en acharnement colérique qu’a l’homme contre la bête elle
deviens ‘’d’une stupidité brutale’’ alors que l’homme lui ‘’a une divine intelligence’’ .
La
tonalité ironique de ce passage montre la bêtise humaine, mais aussi sa bestialité.
Ce passage clé de L’Apologie, est encore un exemple du poids de la nature, dans la
condition humaine, ce qu’essaye justement de prouver Montaigne.
C’est ici que L’apologie
de Raimond Sebond et en lien direct avec le nom d’origine Teologia Naturalis , dite Théologie
Naturelle. «La présomption est notre maladie naturelle et originelle.
La plus calamiteuse et
fragile de toutes les créatures, c'est l'homme, et pourtant la plus orgueilleuse.
» Nous
revenons à la problématique , L’homme n’est pas le maître du monde pour Montaigne,
l’animal non plus, ici c’est la nature.
Comparé aux animaux et à leur excellence, l’homme
n’arrive plus à rivaliser, l’homme se sent supérieur, mais la nature l’ignore.
L’homme se
plaint, se lamente, et accuse la nature de son ‘’incapacité ‘’ mais en fin de compte,
Montaigne contredit que l’homme est le maître du monde, mais il ne contredit pas que
l’homme possède cette ‘’incapacité’’ , cette maladie qu’il ne peut attribuer qu’a lui-même et
en faire un blâme personnel, l’animal lui , est épargné de cette plaie, car en fin de compte
Montaigne nous a montré que la présomption ne touche que l’homme..
»
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