Commentaire de "Demain, des l'aube" de Victor Hugo
Publié le 15/05/2022
Extrait du document
«
Victor Hugo publie son recueil, intitulé Les Contemplations, constitué de 158 poèmes
rassemblés en 6 livres, y compris Demain, dès l’aube, pendant son exil en 1856.
Un poème en
même temps lyrique et pathétique, portant pour thème le pèlerinage à la tombe de sa fille
Léopoldine, morte noyée avec son mari dans la Seine.
Ce poème est une ode à l'amour et la
souffrance.
Est-ce que la souffrance est aimer ou l'amour souffrir? Dans un premier temps nous
allons voir l’amour que ressent Hugo pour sa fille, vivante ou morte, puis dans un second temps
nous analyserons le départ et le voyage de l’auteur, et enfin nous verrons la souffrance et la
tristesse que ressent Hugo, et la mort qui nous attend tous.
En lisant la première strophe, on peut assumer qu’Hugo s’adresse à une personne, surtout
une femme, qu’il aime « je ne puis demeurer loin sans toi » (strophe 1, vers 4).
On suppose
que c’est une personne qui est vivante, comme il s’adresse à elle en utilisant les verbes voir et
attendre.
« vois-tu, je sais que tu m’attends » (strophe 1, vers 2), qui sont usuellement utilisé
pour des actions faites par des êtres vivants et il utilise le présent pour exprimer ce que fait
cette personne.
Le poème se présente comme un discours théâtralisé e’un narrateur qui tutoie
un destinataire inconnu pour lui dire à la première personne et au futur qu’il va sa maison au
petit matin et marcher à travers la campagne pour le rejoindre.
Au plus, il utilise le futur pour
parler du voyage qu’il va effectuer le lendemain, il y a une impatience pour revoir sa aimée.
On
retrouve l’échange de « moi » et « toi » ainsi que de « je » et « tu », comme si cette personne
va lui répondre, ça peut faire penser à un dialogue.
Avec les mots demain et l'aube, on pense à un nouveau jour, un nouveau début.
L’auteur doit
continuer à vivre sans sa fille.
L’emploi du registre pathétique après le lyrique dans la première
strophe a pour but d’évoquer les mêmes émotions que ressent Hugo, donc la compassion.
La
souffrance est partagée entre l'auteur et le lecteur.
On a une image non seulement de son
portrait psychologique mais aussi physique « dos courbé », comme s’il portait un grand poids
sur son dos,« mains croisées » (vers 7).
Dès le début, on est conscient que l’auteur se prépare pour un départ et pour un voyage.
On
ne sait pas où il va partir, mais on devine qu’il va rejoindre une personne.
À la fin on découvre
que c’était un pèlerinage jusqu’au cimetière, jusqu’à une tombe.
Les verbes de mouvement sont
présents au futur: « j’irai » et « je partirai » (vers 3), « je marcherai » (vers 5), « j’arriverai » (vers
11).
Leur emploi dramatise l'action et manifeste sa détermination.
Focalisation interne,
l'utilisation de « je », centré sur lui, sur ses émotions, son voyage, l’utilisation de l’anaphore
avec « je » deux fois dans le premier vers, puis une troisième et quatrième fois comme premier
mot du second et troisième vers.
On peut aussi voir son départ comme un parallèle du départ de sa fille, et la vie comme un
voyage.
Le voyage qu’effectue Hugo est long, il part à l’aube et arrive au crépuscule « je ne
regarderai ni l’or du soir qui tombe ».
On voit une homophonie avec « soir qui tombe » (vers 9)
et « ta tombe » (vers 11).
Le poème comporte des repères spatiaux, mais pas précis.
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