COMMENTAIRE de CORNEILLE - ACTE III SCENE 3, VERS 855 A 882 (Rodogune)
Publié le 31/12/2011
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Quand Corneille avoue dans son Examen de Rodogune que son œuvre « a tout ensemble la beauté du sujet, la nouveauté de la fiction, la force des vers, la facilité de l’expression, la solidité du raisonnement«, il fait de cette pièce une matière innovatrice dans l’histoire de la tragédie.
L’histoire tourne autour de Cléopâtre, ce personnage incarnant l’héroïsme du mal. Son but ultime est de conserver le pouvoir en le conférant à l’aîné de ses deux fils. Quand l’amour se mêle à la haine ambiante, les tensions atteignent un paroxysme saisissant. Alors que le troisième acte est entamé, la jeune Rodogune se trouve face à une situation tragique. Elle vient d’apprendre par Laonice, confidente de Cléopâtre, le danger qui plane sur elle. Cléopâtre a donné l’ordre à ses fils, Antiochus et Séleucus de tuer la princesse, et c’est celui qui accomplira sa volonté criminelle qui se verra couronné. Horrifiée par cette révélation, Rodogune confie à Oronte, ambassadeur des Phraates, sa volonté de fuir pour échapper à la cruauté de sa rivale. Par un discours sage, Oronte la met en garde contre Laonice, dont Cléopâtre se sert impunément. Fuir c’est tomber de le piège de Cléopâtre, pire encore, c’est un manquement grave au devoir qu’impose le traité établi par Nicanor avant sa mort. Selon Oronte, il faudrait donc user des sentiments qui animent les deux frères pour déjouer le piège.
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Quand Corneille avoue dans son Examen de Rodogune que son œuvre « a tout
ensemble la beauté du sujet, la nouveauté de la fiction, la force des vers, la facilité de
l’expression, la so lidité du raisonnement », il fait de cette pièce une matière innovatrice dans
l’histoire de la tragédie.
L’ histoire tourne autour de Cléopâtre, ce personnage incarnant l’héroïsme du mal.
Son but
ultime est de conserver le pouvoir en le conférant à l’aîné de ses deux fils.
Quand l’amour se
mêle à la haine ambiante, les tensions atteignent un parox ysme saisissant.
Alors que le
troisième acte est entamé, l a jeune Rodogune se trouve face à une situation tragique .
Elle vient
d’apprendre par Laonice , confidente de Cléopâtre, le danger qu i plane sur elle.
Cléopâtre a
donné l’ordre à ses fils , Antiochus et Séleucus de tuer la princesse , et c’est celui qui accomplira
sa volonté criminelle qui se verra couronné.
Horrifiée par cette révélation , Rodogune confie à
Oronte , ambassadeur des Phraates, sa volonté de fuir pour échapper à la cruauté de sa rivale .
Par un discours sage, Oronte la met en garde contre L aonice, dont Cléopâtre se sert
impunément .
Fuir c’est tomber de le piège de Cléopâtre, pire encore, c’est un manquement
grave au devoir qu’impose le traité établi par Nicanor avant sa mort.
Selon Oronte, il faudrait
donc user des sentiments qui animent les deux frères pour déjouer le piège.
Rodogune se
soumet donc à une intense réflexion.
Seule sur scène, c’est dans ce monologue délibératif
d’une concentration extrême que le personnage décide de se révolter.
Le passa ge qui fait l’objet
de ce commentaire correspond précisément à la deuxième partie du monologue : Elle
développe le concept du devoi r avant de se mettre à l’action sur une tonalité à la foi pathétique
et lyrique.
Corneille fait de ce passage une source rhét orique prestigieuse.
Nous nous situons
donc au cœur même de son discours délibératif.
C e monologue se trouve au nœud de l’intrigue,
au moment de la pièce où l'intrigue arrive à son point essentiel, le dénouement reste encore
incertain.
C’est l’occasion pou r le dramaturge de consolider l’intrigue.
En quoi le devoir noble que cherche à accomplir Rodogune crée une situation nouvelle ? Quels
en sont alors les enjeux dramatiques ?
juij Il convient d’analyser dans un premier temps la manière dont s’élabore le d iscours
argumentatif , avant de mettre en exergue les aspects d’ambivalence que produit cette soif de
vengeance , pour finalement rendre compte des enjeux du dramatu rge.
Au cœur de l a démarche délibérative , le discours argumentatif s’élabore au moyen de
divers éléments : Rodogune veut pro uver la légitimité de son acte à trave rs un discours
rhétorique ferme.
Le monologue de Rodogune se distingue par la fermeté de sa tonalité.
L’importance de
sa décision lui impose une c ertaine dureté.
Elle se retrouve face à une situation terrible,.
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