Commentaire Composé Soleils Couchants de Verlaine
Publié le 13/09/2011
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Dans le poème, « Soleils couchants «, de Victor Hugo, la thématique du temps est omniprésente. Dans le premier quatrain, les termes « soir « (v1), « demain « (v2), « nuit « (v2), « aube « (v3), « jours « (v4) indiquent une succession chronologique, effet accentué par la juxtaposition présente tout au long tu poème, qui accélère le rythme. Il y a l'utilisation de la paraphrase, une accumulation mais aussi la répétition de la conjonction « et « : « et le soir « (v2), « et la nuit« (v 2), « et ses clartés « (v3), « et la face « (v9), « et le front « (v9), « et non « (v10), « et les bois « (v10) et une anaphore avec « puis « (v3) et (v4) qui accentuent l’impression du temps qui passe. Tout cela concourt à une impression de durée, qui se double d’une accélération rythmique ; le quatrain mime la fuite du temps. Le parallélisme aux vers (v3) et (v4) « Puis l'aube « et « Puis les nuits « marquent bien le cycle du jour, un cycle permanent qui ne change point.
«
vers 10 marque bien l'ancienneté de la nature, c'est à dire qu'elle a toujours été là, elle a cette permanence etancienneté est aussi synonyme de sagesse acquise au cours du temps, cela accentue sa supériorité face àl'Homme.
De plus cette permanence est bien mise en valeur avec des marques de temps tels que « toujours » (v10),« sans cesse » (v12) et des verbes au présent d'habitude comme «Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où rouleComme un hymne confus des morts que nous aimons.
» (v7,8), « Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donneaux mers » (v12) qui montrent bien une continuité.
Les verbes sont au début au présent pour décrire la nature « oùroule » (v7) qui marquent sa présence puis ils passent au futur « S'iront rajeunissant » (v11), « Prendra » (v12) cequi montre bien que la nature, elle, restera, l'avenir lui appartient.
La nature est personnifiée à plusieurs reprises« Sur la face des mers, sur la face des monts » (v6), « Et la face des eaux, et le front des montagnes » (v9),« Ridés et non vieillis » (v10) et cela a pour conséquence de diviniser la nature.Cette nature ne vieillit pas, au contraire elle se renouvelle comme on le sait avec le cycle des saisons: le terme« ridés » ne montre qu'un changement superficiel, alors que le « toujours verts » montre la jeunesse éternelle de lanature et « s'iront rajeunissants » marque le renouvellement ou avec le cycle de l'eau, le « fleuve » symbolise lapermanence de ce cycle, son renouvellement symbolise la vie.
La multiplication des pluriels, l'énumération aux vers(v6,7,) « Sur la face des monts, sur las face des mers, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule » porte uneffet d'amplification qui rappelle le style épique donc par conséquent place la nature au statut de héros, celaaccentue encore la puissance de la nature.
La présence des quatre éléments de la Terre dans le poème: la terre« montagnes » (V9), l'eau « fleuves » (v7), le feu « soleils » (v14) et l'air « nuées » (v1) montrent une naturecomplète, réunie et aboutie qui définit le monde.
La nature se glorifie, devient de plus en plus immense, de plus enplus majestueuse au fur et à mesure que le temps s'écoule, le temps lui est soumis alors que l'Homme lui subit cedernier.
Contrairement à la nature qui porte un caractère éternelle, l'homme lui ne porte qu'un caractère éphémère, alors quela nature se renouvelle avec ses cycles l'homme vieillit.
La nature est de plus en plus vivante grâce au champ lexicalde la vitalité « aube » (v3), « clarté » (v2), « rajeunissant » (v11) alors que l'homme l'est de moins en moins.
Onremarque cette faiblesse, cette petitesse de l'homme face à la nature rien qu'en regardant le temps consacré à l'unet à l'autre, tandis que la nature a trois quatrains à elle seule l'homme n'en a qu'un.
Le temps passe mais la naturereste, et l'homme,lui, passe avec le temps « Je passe » (v14).
L'homme subit le temps, il vieillit « Mais moi,sous chaque jour courbant plus bas ma tête » (v13), cette soumission accentue l'accablement du poète, le « maismoi » souligne une injustice.
On a une opposition entre une nature joyeuse et gaie « soleil joyeux » (v14), « aumilieu de la fête » (v15), « monde immense et radieux » (v16) et l'homme qui vit avec un mal-être, une souffrance« Je passe, et, refroidi » (v14), « Je m'en irai bientôt » (v15), « Sans que rien ne manque » (v16).
On remarque quedans les trois derniers vers, la césure qui sépare les deux hémistiches sert à séparer l'homme et la nature commes'ils étaient deux pôles opposés, le vers commence avec une certaine amertume puis fini par une sorte d'actionjoyeuse qui montre que la nature l'emporte toujours et encore sur l'homme.
L'effet causé sur l'homme à moyen termepar le temps est irrémédiablement la mort qui est évoquée sur tout le quatrain: « courbant plus bas ma tête » (v13)annonce la vieillesse qui elle est suivie de la mort, « Je passe, et, refroidi » (v14), « Je m'en irai bientôt » (v15) sontdes références à la mort.
La nature a un avenir, on l'emploie au futur, et puis on passe, au poète, aux hommes eton revient au présent comme si l'homme lui n'avait pas de futur, ce qui donne une pensée pessimiste.
Il évoquejuste le futur pour marquer sa mort.La présence du jeu poétique, qui est l'évocation de l'homme, représente toute l'humanité.
En 1831, quinze ans aprèsNapoléon Bonaparte subsiste cette nostalgie et mélancolie pour plusieurs dont Hugo, ici avec ce dernier quatrainpessimiste il évoque le « mal du siècle » énoncé par Musset qui a cette portée universelle.
Par ailleurs l'universalitéde ce poème se manifeste aussi par le fait que tous les hommes ont peur de mourir, tout les hommes voient celacomme un fait injuste, voir partir les siens « des morts que nous aimons » (v8) (pour Hugo sa fille) n'est pas loyal.Tout les hommes ont peur d'être juste une âme comme une autre qui apparaît sur terre et disparaît sans que rienn'en soit ressentie.
Pour répondre à notre problématique citée dans l'introduction : Quels moyens met Victor Hugo en place pourmarquer la différence du pas du temps sur la nature et sur l'Homme? Nous conclurons que le poète met en valeur lanature qui est affectée de manière positive par le temps en utilisant des énumérations pour lui donner un touchéépique, des personnifications pour la diviniser, en utilisant le système des cycles qui marque une perpétuellerénovation, par des marques de permanence qui montrent qu'elle est immense et implacable par rapport à l'hommequi lui est affecté négativement par le temps, il est minimisé par la mise en œuvre d'oppositions qui le dévalorise, parl'évocation de la mort qui apporte ce caractère éphémère qui contraste avec le caractère éternelle de la nature.Face à une nature qui se renouvelle toutes les saisons, l'auteur écrit avec tristesse et amertume ces quatrains, enprésentant une méditation sur le temps qui passe, qui permet le constat tragique de la condition humaine.Si l'on regarde de nos jours, la nature reste encore et toujours vainqueur, toutes ces catastrophes naturelles, letsunamis en 2004, l'ouragan Catrina en Nouvelle-Orléans, les tremblements de terre en Chine qui ont causé etcontinueront à causer des morts et des morts sans que l'homme ne puisse rien y faire.
La nature certes à changédepuis des siècles mais comme on disait « ridés » n'est qu'un changement superficiel, la nature elle reste verte,jeune et continue de se renouveler même si l'homme, espèce au tendances vendicaatives fait de son mieux pour l'enempêcher..
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