Commentaire composé Phèdre acte II scène 5
Publié le 06/10/2018
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En effet, Phèdre n’est pas responsable de l’amour qu’elle éprouve pour Hippolyte, sa lignée est maudite par certains dieux, tel que Vénus, elle est donc victime de la colère des dieux que ses ancêtres ont attiré sur sa lignée, cette malédiction l’oblige donc à aimer Hippolyte, lui faisant ainsi perdre sa pudeur et sa dignité de reine par la même occasion. Endévoilant son amour pour Hippolyte, le personnage enfreint ainsi la règle de bienséance du Théâtre tragique, ce qui a pour effet d’horrifier Hippolyte comme le montre l’une de ses rares tirades : « Madame, oubliez-vous/ Que Thésée est mon père et qu’il est votre époux » c’est en quelque sorte un refus de la part d’Hippolyte, ce qui vient à nous faire ressentir un sentiment de pitié accrut pour Phèdre.
Pour finir, le fait que Phèdre soit éperdument amoureuse d’Hippolyte comme le montre le champs lexical de l’amour : « cœur, déclare, époux, ardeur, languis, brûle, aime » mais aussi les assonances en [d] et [f] comme : « Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;/ mais fidèle, mais fière, et même un peu farouche », permettent de rythmer le texte et de renforcer l’impression que Phèdre est bel est bien dominée par sa passion envers Hippolyte et par la même occasion, renforcer le sentiment de pitié que nous éprouvons pour Phèdre à ce moment.
«
Ainsi Phèdre perd toute retenue, elle ose avouer ouvertement son « amour » comme le montre
: « Un fil n’eût point assez rassuré votre amante», Phèdre se représente donc comme étant «
[l’]amante » d’Hippolyte et imagine finir ainsi leur rencontre dans le labyrinthe, loin des
jugements.
Avec l’anaphore « c’est moi » qui encadre « prince » Hippolyte se retrouve alors
enlacé par Phèdre, si ce n’est physiquement, au moins dans son imaginaire ; ce rêve prend fin
avec la dernière tirade decette scène « Madame oubliez-vous / Que Thésée est mon père et
qu’il est votre époux » cela a pour effet de ramener brutalement Phèdre à la réalité et de faire
naître un sentiment de pitié chez le spectateur.
Finalement, Phèdre nous fait ressentir un sentiment de pitié, tout d’abord elle perd le contrôle
d’elle-même et sombre peu à peu dans la folie comme le souligne la phrase « je m’égare »
montrant ainsi que Phèdre n’arrive pas à garder le contrôle sur sa passion, étant venue pour
son fils, elle commence à déclarer sa flamme à Hippolyte comme le mettent en avant les
phrases : « Je le vois, je lui parle, et mon c œur… », Elle parle d'Hippolyte au travers de
Thésée, de plus : « [s]a folle ardeur malgré [elle] se déclare » cette phrase et la longueur de
ses tirades illustre ainsi, qu’elle perd peu à peu le contrôle de ses paroles, qu’elle est dominée
par sa passion, et avoue à ses dépens, son amour incestueux pour Hippolyte.
Cette perte de
contrôle physique nous fait donc ainsi ressentir de la pitié, mais la perte de contrôle n’est pas
seulement physique elle est aussi mentale.
En effet, Phèdre n’est pas responsable de l’amour qu’elle éprouve pour Hippolyte, sa lignée
est maudite par certains dieux, tel que Vénus, elle est donc victime de la colère des dieux que
ses ancêtres ont attiré sur sa lignée, cette malédiction l’oblige donc à aimer Hippolyte, lui
faisant ainsi perdre sa pudeur et sa dignité de reine par la même occasion.
Endévoilant son
amour pour Hippolyte, le personnage enfreint ainsi la règle de bienséance du Théâtre tragique,
ce qui a pour effet d’horrifier Hippolyte comme le montre l’une de ses rares tirades : «
Madame, oubliez-vous/ Que Thésée est mon père et qu’il est votre époux » c’est en quelque
sorte un refus de la part d’Hippolyte, ce qui vient à nous faire ressentir un sentiment de pitié
accrut pour Phèdre.
Pour finir, le fait que Phèdre soit éperdument amoureuse d’Hippolyte comme le montre le
champs lexical de l’amour : « c œur, déclare, époux, ardeur, languis, brûle, aime » mais aussi
les assonances en [d] et [f] comme : « Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;/ mais
fidèle, mais fière, et même un peu farouche », permettent de rythmer le texte et de renforcer
l’impression que Phèdre est bel est bien dominée par sa passion envers Hippolyte et par la
même occasion, renforcer le sentiment de pitié que nous éprouvons pour Phèdre à ce moment.
Ainsi nous avons montré que la déclaration d’amour de Phèdre était involontaire, qu’elle était
provoquée par sa passion qui provoque un délire amoureux, créant alors un rêve dans lequel
elle réécrit l’histoire, ces éléments nous font alors ressentir un fort sentiment de pitié pour
Phèdre.
Cette scène, dont ce texte n’est qu’un extrait, permet au spectateur de ressentir des émotions
qu’il pourrait garder au fond de lui.
Cela permet une catharsis très importante au XVIIème qui
l’est toujours à notre époque..
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