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Commentaire composé Montesquieu, de l'esclavade des négres

Publié le 02/02/2012

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montesquieu

De l’esclavage des nègres est un extrait du très célèbre ouvrage de Montesquieu, de l’esprit des lois publié en 1748. L’auteur qui est par ailleurs juriste, moraliste, parlementaire et penseur politique refuse de juger ce qui est par ce qui doit être, et choisit de traiter des faits politiques en dehors du cadre abstrait des théories volontaristes et jusnaturalistes[1]. Il défend ainsi une théorie originale de la loi : au lieu d'en faire un commandement à suivre[2], il en fait un rapport à observer et à ajuster entre des variables. Parmi ces variables, il distingue des causes culturelles (traditions, religion, etc.) et des causes naturelles (climat, géographie, etc.). Il livre à partir de là une étude sociologique des mœurs politiques. Dans ce texte, extrait du chapitre 5 livre XV, Montesquieu, qui s’inscrit dans le mouvement littéraire et culturel des lumières prend position contre l’esclavagisme et la traite des nègres de manière très ironique.

D’où vient l’efficacité de l’argumentation dans la dénonciation de l’esclavage ?

L’examen du texte portera d’abord sur  l’ironie et les stratégies argumentatives qu’utilise Montesquieu pour critiquer l’esclavagisme, puis le décryptage du portrait que fait l’auteur de la société de l’époque

montesquieu

« considérer les hommes comme des frères.

Bien entendu, les esclavagistes ne traitent pas les noirs comme leurs frères.

Donc, selon les esclavagistes, les noirs ne sont pas des hommes.

Nous pouvons, en dernier lieu constater que l’argumentation de Montesquieu est une auto - justification.

En eff et, nous avons vu que l’argumentaire soutenue par l’auteur n’en n’avait souvent que l’apparence, cela est visible également par l’emploi de tournure catégoriques qui ne justifient pas la thèse défendue mais appuyant les idées claires du locuteur.

« Il est presque impossible ; on ne peut se mettre dans l’esprit » Nous avons donc pu voir que Montesquieu utilise différents procédés tel que le pamphlet, l’ambigüité, et l’autojustification, les hypothèses afin de dénoncer indirectement un système qu’il pense ano rmal et mauvais.

Nous allons voir dans une seconde partie, le portrait que fait Montesquieu de cette société.

II Nous allons voir dans cette seconde partie que derrière ces arguments bien rangée Montesquieu dresse le portrait d’une société cruelle et barba re.

Dans un premier temps, une grande partie des arguments employés par Montesquieu ne sont que des préjugés, des stéréotypes et des « clichés » en rapport notamment avec le physique.

Nous pouvons observer l’utilisation quasi -constante d’un champ lexical d u corps humain comme par exemple « nez si écrasé ; couleur de la peau […], des cheveux ».

Ces faux arguments ont pour vocation de marquer la différence physique entre les deux races.

Nous pouvons aussi remarquer un argument d’autorité : « on ne peut se met tre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir ».

Il s’agit de convoquer comme référence Dieu.

Cela voudrait dire que les agissements des esclavagistes sont faits au nom de Dieu.

Monte squieu veut aussi nous faire comprendre que les motivations des esclavagistes sont avant tout économiques .

En effet, Montesquieu dit « Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves ».

Or, nous savons qu’à l’époque le sucre était un produit de luxe et non de nécessité .

L’auteur dénonce donc le fait qu’on maltraite des hommes pour les plaisirs gustatifs d’autres et pour la réalisation de profit avantageux pour les esclavagistes.

De plus, il dénonce l’ach arnement avec lequel les esclavagistes essayent de faire passer les nègres pour des hommes dépourvu de toute intelligence notamment économique.

Comme par exemple entre les lignes 19 et 21 ou il dit que les africains « font plus de cas pour un collier de ve rre que de l’or ».

L’argument se moque d’un comportement voulu par les esclavagistes.

Enfin, Montesquieu critique la moralité des Européens qui consiste à se baser sur Dieu, sur la civilisation, sur l’histoire ou la religion.

« On ne peut se mettre dans l ’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir » ; « Les peuples. »

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