Commentaire composé Le temps déborde : Notre vie de Paul Eluard.
Publié le 25/03/2012
Extrait du document
«
Cette fuite du temps est également illustrée par le recours au temps de l’indicatif.
Ces temps sont
employés de façon désordonnée, de manière anarchique.
C’est ainsi le cas avec le vers un, «Notre vie
tu l’as faite », qui recours au passé composé exprimant ici que la vie commune entre Nusch et Paul a
été réalisé, terminé.
Il n’y a pas que le passé composé qui a été employé dans ce vers mais le présent
de l’indicatif également « elle est ensevelie » qui décrit la situation de leur vie commune étant
ensevelie, enterrer à jamais.
Mais encore, Eluard conjugue les verbes aimer et dire à l’imparfait aux
vers six et sept « disais tu (v.6) nous aimions (v.7) », ce qui signifie que le poète n’avait pas fait ou dit
à Nusch dans le passé avant qu’elle meurt une chose et qu’il n’avait pas terminé de l’aimer.
Une
chose honte le c œur du poète comme si il n’avait pas dit ce qu’il ressentait réellement à Nusch comme
les trois mots essentiels que l’on dit à une femme lorsque nous l’aimons de tout notre c œur et qu’elle
est l’unique personne à qui l’on tient énormément « Je t’aime ».
Je pense que le poète en souffre
beaucoup.
On notera que le poète tente de faire revivre sa bien aimé, son amour passé, par l’emploi de
l’imparfait mais, sans succès.
Après l’utilisation de l’imparfait, Paul Eluard n’utilise que le présent de
l’indicatif qui est associé à la mort et qui vas jusqu’au nom masculin« silence (v.15) ».
Le présent
devient de plus en plus omniprésent dans le poème comme la mort.
L’alternance de l’imparfait, du
présent, du passé composé, de la vie et de la mort mettent en valeur le déséquilibre, la rupture de leur
vie commune.
Cela fait penser à une vie instable.
Ainsi le poète souffre énormément par l’instabilité
dans la quelle il vit.
Il est hésitant, il ne fait que réfléchir et penser.
C’est comme si l’on avait arraché
une partie de son c œur.
En effet, on remarquera également la volonté de faire revivre Nusch, non pas forcement
physiquement mais moralement.
Il voudrait rallumer cette bougie éteinte depuis le décès de Nusch,
pour raviver leur flamme.
Dans les sept premiers alexandrins, par l’emploi des temps du passé mais
aussi par l’emploi du pronom « Notre (v.1, 5), accompagné du deuxième pronom du singulier « tu
(v.1, 6) », pourrais faire penser à un dialogue entre le couple de manière indirecte.
Dans les sept
derniers alexandrins, le pronom, notre, est remplacé par la première personne du singulier « Je
(v.15) ».
La disparition du nous met fin à la conversation implicite de Nusch et Eluard.
Nusch disparait
progressivement comme le passé.
Cette disparition est mise en évidence par le vers treize où le poète
emploi l’expression « Masque de neige (v.13) », se qui appuie le fait que sans sa femme, le poète ne
voit plus rien Le masque de neige symbolise également la couleur blanche qu’ont les cadavres.
Les
pronoms personnels tu et je, sont caractéristiques du registre élégiaque.
On notera également la tentative d’interpellation de sa bien aimé en désignant sa femme par son nom
même au vers onze.
En effet Eluard Apostrophe Nusch, cette interpellation est nuancé par l’emploie
d’une antithèse « visible et invisible (v.11).
Cette antithèse ce traduit par l’échec du poète d’avoir tenté
de faire revivre sa tendre et bien aimé Nusch.
On le voit, l’auteur a essayé de faire revivre sa femme,
du moins, moralement pour se sentir bien dans sa vie future et entamer de nouveau projet, mais il a
échoué, la souffrance, la mort ont pris le dessus sur tout nouveau espoir, en revanche puisque Eluard
n’a pas pu ramener à lui son ex-compagne, il devra lui-même aller la chercher.
Pour cela, on notera
une volonté de mourir du poète.
Notre vie, nous relate la mort de Nusch mais également celle de Paul Eluard d’un point de vue moral
en utilisant quatre grands thèmes du lyrisme, la fuite de temps, l’amour, la vie et la mort.
En effet
pour Eluard, la mort de sa femme est également le sien.
Pour lui la vie ne vaut plus la peine d’être
vécu sans elle.
Il veut rejoindre sa bien aimé vers l’haut de là.
On peut observer dans la première partie du poème, c'est-à-dire du vers un au vers sept, que il y une
volonté de mourir du poète en utilisant le champ lexical de l’enterrement qui est composé des mots
«ensevelie (v.1), sous la terre (v.13), mort (v.5) »..
»
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