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Commentaire composé Le temps déborde : Notre vie de Paul Eluard.

Publié le 25/03/2012

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 Paul Eluard, de son nom complet Eugène Émile Paul Grindel, est un poète surréaliste français né le 14 décembre 1895 et décédé le 18 novembre 1952. Marié en 1934 avec Nusch, à ses yeux, une femme parfaite, il passera avec elle, dix sept longues et merveilleuses années. En 1946, après la seconde guerre mondiale, Nusch décède d’une hémorragie cérébrale. Par le décès de sa compagne, Paul Eluard a été à l’origine de l’inspiration d’un drame personnelle. Par cette tragédie, le poète écrit  Notre vie. Le texte proposé ici est le poème le plus connu du recueille « Le temps déborde « publié en 1947, peu de temps après la mort de Nush. Dans une situation lyrique Eluard chante la perte de son bien aimé Nusch pour lui rendre hommage. Ce qui pourrait faire penser à l’incroyable histoire d’Orphée. Dans ce poème élégiaque, Eluard exprime son affliction de manière très subjective. On voit clairement dans le poème intitulé Notre vie   un sens très particulier, il nous dit que l’amour qui les unissait était tellement fort que la vie avec Nusch ne faisait qu’un et que sa mort était également la sienne.

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« Cette fuite du temps est également illustrée par le recours au temps de l’indicatif.

Ces temps sont employés de façon désordonnée, de manière anarchique.

C’est ainsi le cas avec le vers un, «Notre vie tu l’as faite », qui recours au passé composé exprimant ici que la vie commune entre Nusch et Paul a été réalisé, terminé.

Il n’y a pas que le passé composé qui a été employé dans ce vers mais le présent de l’indicatif également « elle est ensevelie » qui décrit la situation de leur vie commune étant ensevelie, enterrer à jamais.

Mais encore, Eluard conjugue les verbes aimer et dire à l’imparfait aux vers six et sept « disais tu (v.6) nous aimions (v.7) », ce qui signifie que le poète n’avait pas fait ou dit à Nusch dans le passé avant qu’elle meurt une chose et qu’il n’avait pas terminé de l’aimer.

Une chose honte le c œur du poète comme si il n’avait pas dit ce qu’il ressentait réellement à Nusch comme les trois mots essentiels que l’on dit à une femme lorsque nous l’aimons de tout notre c œur et qu’elle est l’unique personne à qui l’on tient énormément « Je t’aime ».

Je pense que le poète en souffre beaucoup.

On notera que le poète tente de faire revivre sa bien aimé, son amour passé, par l’emploi de l’imparfait mais, sans succès.

Après l’utilisation de l’imparfait, Paul Eluard n’utilise que le présent de l’indicatif qui est associé à la mort et qui vas jusqu’au nom masculin« silence (v.15) ».

Le présent devient de plus en plus omniprésent dans le poème comme la mort.

L’alternance de l’imparfait, du présent, du passé composé, de la vie et de la mort mettent en valeur le déséquilibre, la rupture de leur vie commune.

Cela fait penser à une vie instable.

Ainsi le poète souffre énormément par l’instabilité dans la quelle il vit.

Il est hésitant, il ne fait que réfléchir et penser.

C’est comme si l’on avait arraché une partie de son c œur. En effet, on remarquera également la volonté de faire revivre Nusch, non pas forcement physiquement mais moralement.

Il voudrait rallumer cette bougie éteinte depuis le décès de Nusch, pour raviver leur flamme.

Dans les sept premiers alexandrins, par l’emploi des temps du passé mais aussi par l’emploi du pronom « Notre (v.1, 5), accompagné du deuxième pronom du singulier « tu (v.1, 6) », pourrais faire penser à un dialogue entre le couple de manière indirecte.

Dans les sept derniers alexandrins, le pronom, notre, est remplacé par la première personne du singulier « Je (v.15) ».

La disparition du nous met fin à la conversation implicite de Nusch et Eluard.

Nusch disparait progressivement comme le passé.

Cette disparition est mise en évidence par le vers treize où le poète emploi l’expression « Masque de neige (v.13) », se qui appuie le fait que sans sa femme, le poète ne voit plus rien Le masque de neige symbolise également la couleur blanche qu’ont les cadavres.

Les pronoms personnels tu et je, sont caractéristiques du registre élégiaque. On notera également la tentative d’interpellation de sa bien aimé en désignant sa femme par son nom même au vers onze.

En effet Eluard Apostrophe Nusch, cette interpellation est nuancé par l’emploie d’une antithèse « visible et invisible (v.11).

Cette antithèse ce traduit par l’échec du poète d’avoir tenté de faire revivre sa tendre et bien aimé Nusch.

On le voit, l’auteur a essayé de faire revivre sa femme, du moins, moralement pour se sentir bien dans sa vie future et entamer de nouveau projet, mais il a échoué, la souffrance, la mort ont pris le dessus sur tout nouveau espoir, en revanche puisque Eluard n’a pas pu ramener à lui son ex-compagne, il devra lui-même aller la chercher.

Pour cela, on notera une volonté de mourir du poète. Notre vie, nous relate la mort de Nusch mais également celle de Paul Eluard d’un point de vue moral en utilisant quatre grands thèmes du lyrisme, la fuite de temps, l’amour, la vie et la mort.

En effet pour Eluard, la mort de sa femme est également le sien.

Pour lui la vie ne vaut plus la peine d’être vécu sans elle.

Il veut rejoindre sa bien aimé vers l’haut de là. On peut observer dans la première partie du poème, c'est-à-dire du vers un au vers sept, que il y une volonté de mourir du poète en utilisant le champ lexical de l’enterrement qui est composé des mots «ensevelie (v.1), sous la terre (v.13), mort (v.5) ».. »

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