Commentaire composé Le Pont Mirabeau - Apollinaire

« soulignée par la locution adverbiale « tandis que »: qui marque l'opposition tout en marquant la temporalité (effet de simultanéité= pendant que) « l'onde si lasse »: si= adverbe d'intensité qui insiste sur la fatigue, la lassitude, l'usure de l'amour > les sentiments s'épuisent comme l'onde qui sans cesse passe strophe 3 : « L'amour s'en va »: répétition qui intensifie cette perception fugitive et négative de l'amour> montre la douleur du poète « Comme la vie est lente »: la vie lente s'oppose à la rapidité de l'amour et du fleuve qui passe « comme cette eau courante » > l'amour part rapidement mais la tristesse reste longtemps > le rythme n'est pas régulier (lent pour la vie et le poète, rapide pour l'eau et les sentiments) Apollinaire insiste sur la douleur ressentie avec la paronomase « vie est lente »/ « violente ».

On trouve une personnification de l'Espérance (qui avec une majuscule devient comme un nom propre pour le poète): la force optimiste du mot « Espérance » l'emporte sur l'aspect éphémère de l'amour (éphémère= qui ne dure pas longtemps) strophe 4 : anaphore de « ni » (conjonction de coordination) qui exprime la négation et rappelle un sentiment de désespoir à propos de l'aspect irréversible du destin: le temps passé ne peut revenir (puisque dans sa nature même il est passé) et les amours qui sont passés (puisqu'ils suivent le même mouvement que le temps) ne peuvent pas revenir non plus.

Répétition du vers « Sous le pont Mirabeau coule la Seine » au dernier vers de la strophe 4 comme au premier vers de la strophe 1 > le temps passe et n'en finit pas de passer > boucle incessante des amours qui passent et ne reviennent pas [les conjonctions de coordination : Mais, ou, et, donc, or, ni, car] - rimes féminines (v.1, 3, 4 )et masculines (v2) à chaque strophe : les rimes féminines embrassent l'unique rime masculine > on peut y voir l'idée d'une eau, d'une éternité qui se referment et noient l'individu Apollinaire fait un lien entre l’eau de la Seine qui coule et le temps qui passe ; il y exprime sa souffrance apportée par l’amour qui s’en va comme le temps et l’eau avec virtuosité. II/ « De la musique avant toute chose » (citation d'un poème de Verlaine, « Art poétique ») Ce poème est aussi une chanson, un texte fait de sonorités et de musicalité.

C'est la qualité particulière du rythme et des sonorités choisies qui rend cette peine d'amour unique. 1°/ la rythmique de la chanson. »