Commentaire composé le loup et le chien de jean de la fontaine
Publié le 07/11/2013
Extrait du document
«
gens portant bâtons, et mendiants ».
De plus, l’infinitive sous-entend
que le loup devra se retourner contre les siens s’il suit le chien,
puisqu’ils sont considérés comme des vagabonds misérables et
affamés, que ces derniers sont supposés chasser.
Par ailleurs, les phrases infinitives et les énumérations qu’il utilise
donnent l’impression qu’il dresse un protocole du bon serviteur !
Dans ses paroles, les champs lexicaux de l’intérêt et du calcul sont très
présents (« meilleur destin », « salaire », « presque rien »,
« moyennant », « force reliefs », « mainte caresse »), il y a une forte
dimension économique, ce qui renforce encore son côté hypocrite et
calculateur.
Le champ lexical des activités de police, désignant ses
actions(« donner la chasse »), vient s’opposer à celui de la noblesse
traditionnelle qui était constituée de guerriers, et qui désigne les
actions du loup (« à la pointe de l’épée »), dévalorisant ainsi le chien.
L’opinion du loup, qui préconise la liberté, est particulièrement
mise en valeur par le fabuliste.
Nous pouvons constater qu’il écrit du
point de vue de celui-ci en focalisation interne, comme le prouvent
plusieurs indices.
Le mot « rencontre » sous-entend que le loup voit
celui qu’il croise, et est suivit d’adjectifs d’évaluation qui portent un
jugement (« puissant », « beau », « gras », « poli ») : c’est le point de
vue du loup sur le chien.
On observe aussi, vers 5 à 9 un passage de
discours indirect libre, c’est le loup qui parle.
Ce personnage est décrit comme quelqu’un d’intelligentpar le
fabuliste.
Son instinct le pousserait à attaquer le chien, mais après
réflexion, il renonce et le flatte, technique qui fait ses preuves puisque
le chien s’y laisse prendre et lui rend la pareille en compliments
(« vous », « beau sire » sont des formules de politesse qui le montrent
bien).
De plus, il ne se laisse pas convaincre par l’argumentation de ce
dernier, ce que l’on peut aisément prouver par les nombreuses phrases
interrogatives qu’il prononce (par exemple « que me faudra-t-il
faire ? » : le loup sait qu’il y a forcément une contrepartie à tous les
avantages et s’informe de leur nature).
A la fin du texte, le loup s’aperçoit d’une marque sur le col du
chien, (« chemin faisant il vit » : ce gérondif nous fait comprendre
qu’ils ont marché ensemble, le loup se méfie, il est observateur et
remarque l’anomalie) et pose encore des questions auxquelles le chien.
»
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