Commentaire composé : Le Balcon (Les Fleurs du Mal) - Baudelaire
Publié le 04/01/2014
Extrait du document
«
(« parfum »), ou encore la vue (« yeux ») ; par l'hyperbole de la première strophe : « Mère des souvenirs,
maîtresse des maîtresses », ou encore par la forte ponctuation très expressive : nombreux points
d'exclamations et d'interrogations.
Le lyrisme est donc organisé de façon circulaire grâce à l'antépiphore, et se
confronte à la notion de fermeture.
Ces éléments sont en corrélation avec le titre du poème : le
balcon.
En effet, il est un lieu par lequel nous rentrons et sortons par le même endroit, qui nous permet de
regarder le monde extérieur, tout en restant à l'intérieur.
Il est une structure protégée et réconfortante, à l'image
de la structure circulaire du poème.
Cette idée est tout à fait en accord avec le thème principal du poème qui est la remémoration, la Mémoire,
définie dans le Grand dictionnaire universel du XIXème siècle par la « faculté par laquelle l'esprit conserve
d'une manière durable le sentiment des impressions antérieures ». Nous sommes bien dans la notion de retour
vers le passé à partir du moment présent, et toujours de circularité : nous partons du moment présent, allons
dans notre passé nous souvenirs de moments ultérieurs, puis retournons au présent.
A l'image du balcon, la
mémoire est donc pour nous une structure protégée, le moyen de regarder notre passé, tout en restant en
sécurité dans notre présent.
D'une autre manière, elle est un refuge à celui qui voudrait échapper à la dure
réalité du présent en se remémorant des souvenirs heureux.
L'objet de remémoration du poète est la femme aimée.
Le question ici du poète est de savoir si elle se
rappellera de ces « minutes heureuses », si il restera quelque chose de leur amour, ou si tout peut se perdre.
Le
moment choisi par le souvenir est chronologique et bien particulier : il s'agit du soir, répété plusieurs fois (« le
charme des soirs », « les soirs illuminés », « les soirs au balcon »), propice à l'amour, mais aussi associé à la
fin de la journée et donc à la fin de la vie, la mort.
Nous avons donc une ambivalence dans le contenu du
souvenir, mais également dans l'objet : la femme est à la fois maîtresse et mère.
Cette double facette est
exprimée d'entrée au premier vers, et se poursuit tout au long du poème.
A l'image de la mère sont associées
les expressions : « La douceur du foyer » dans la première strophe, « Que ton sein m'était doux ! » dans la.
»
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