commentaire composé La grande peur dans la Montagne, Ramuz
Publié le 29/09/2013
Extrait du document
«
paysage, comme si la description qui en était faite, était celle vue par tous les villageois et non
pas une seule personne.
Le « on » se veut ainsi globalisant et quelque peu universel.
Cependant, lorsque l’on avance dans le récit, la focalisation est modifié, et se place de
manière interne, ce qui est perceptible par l’occurrence du « il » qualifiant le personnage
principal, Joseph.
Cependant, dans un troisième temps, apparaît un narrateur, plus seulement
internet mais omniscient dans la mesure où il nous transmet les pensée de Joseph.
Effectivement, ligne 52, le narrateur nous rapporte le discours intérieur de Joseph, on le voit
par l’utilisation des guillemets et du pronom personnel « je ».
Ainsi, au fil de l’extrait et donc
de la description du paysage, découle une vision d’abord universelle (celle de tous les
villageois) à une vision plus intérieure et personnelle du protagoniste.
De fait, l’extrait qui nous est présenté peut être considéré comme un tableau paysager,
décris avec précision, tableau qui par l’évolution de la focalisation, met en lumière les aspects
du lieu et du paysage.
Nous avons remarqué l’importance des nuages, qui jouent un rôle dans
la noirceur du paysage, et qui nous allons le voir, tendent à amener une atmosphère tragique.
Deuxièmement, le texte apparait comme un récit tragique, tragique dans la mesure où
l’atmosphère qui ressort du paysage est sombre, inquiétante, provoque un sentiment de crainte
et de peur.
De plus d’un point de vue de l’élocutio, le style oral ainsi que l’importance du
jugement négatif exposé, renforce le tragique de la description.
Tout d’abord, ce qui émerge en premier lieu de la description, c’est l’atmosphère
tragique.
En effet, le paysage qui nous est décrit manifeste une condition de l’homme
inférieure a celle du ciel.
Le ciel apparaît comme supérieur à l’homme, ce dernier n’étant
« même plus un point, lui parmi les gros quartiers de rocs » (l30).
Cette phrase, ainsi que les
deux interrogations qui la précède, permette de mettre en exergue, l’infériorité de l’homme et
son statut de non visible, du fait de l’omniprésence du ciel.
Il se voit donc disparaitre dans un
couloir » (l34).
Ceci est renforcé par l’expression « nous on était trop petits pour qu’il puisse
s’occuper de nous » l 20.
Dans cette proposition, le narrateur met en lumière le caractère
infiniment petit de l’homme par rapport au ciel, et du coup créer une distance en rabaissant
l’homme ainsi que sa condition, face à un ciel dominant et concentré en nuages.
LA petitesse
de l’homme peut aussi être perçue, dans la première phrase du passage.
Effectivement il nous
est dit qu’il « pouvait être midi ».
L’utilisation du conditionnel pour qualifier le temps, rend
compte de l’incertitude de l’homme vis-à-vis de la temporalité.
Ce doute, cette hypothèse met
ainsi en valeur l’aspect inferieur de l’homme, par rapport au ciel, qui lui représente, en
fonction de sa constitution, le temps.
De plus, les sonorités en [r]et en [s], par les allitérations
donnent du poids au paysage, du fait de la présence des pierres et du « ciel qui faisait ses
arrangements ».
Ainsi, le tragique qui se dégage du texte se fonde sur la dominante du ciel et
de la nature, et qui va jusqu'à rabaisser l’homme, le caractérisant même par la notion
d’invisibilité.
Puis, cet aspect tragique de la description se lit à travers le style très oral de Ramuz
ainsi que par la dominance des négations dans tout l’extrait.
Ramuz, dans son écriture, nous
fait part d’un style spécifique et dont l’oralité est frappante.
En effet, de nombreuses fois,
nous pouvons remarquer l’utilisation de formules telles que « il y avait que » (l19), « a lui » l
1, ou encore « nous, on était » l 20.
Cette oralité renforce le tragique qui se dégage de la
description dans la mesure, ou il se manifeste dans un but d’accentuation des propos exprimé,
pour marquer le lecteur de l’atmosphère qui règne.
Ce style est conforté par l’utilisation
permanente de négation, insistant sur le néant du lieu, perceptible comme un no man’s land,
ôtant toutes perceptions et mouvements.
La formulation chiasmique ligne 31, soit « non vu,
non entendu, vu de personne, entendu de personne », rend compte du vide qui occupe le lieu.
De plus, la répétition du « ni », à savoir à neuf reprises dans la phrase de la ligne 39 à 47, met.
»
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