Commentaire composé du poème MARIE de Guillaume APOLLINAIRE
Publié le 09/02/2011
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Commentaire « Marie « Apollinaire
- La composition circulaire du poème
1- Rupture, naissance, évolution et rupture
La fin et le début sont les mêmes. L’histoire d’amour commence par la fin. Le 1er paragraphe parle de l’absence de la femme aimée. Le 2ème paragraphe parle des débuts de l’amour. Il a du mal à s’engager. Les paragraphes 3 et 4 marquent l’incertitude des sentiments. L’incertitude face à cette jeune femme. Incertitude de l’avenir.
2- Structure circulaire
Ce poème commence par la fin de l’histoire d’amour, il en retrace les étapes depuis la naissance, jusqu’au départ de marie. 2 structures identiques : le début et la fin de la boucle.
- La notion de temps est double
1- Temps=passage des sentiments
Dans le poème A évoque des moments éloignés de la vie de Marie, le passé de Marie, petite fille. Et il évoque son avenir, quand elle sera grand mère. Le présent évoque que l’on est hors du temps.
2- Temps=éternité
Pour A le temps peut être eternel, avec le présent. Dans ce poème Les temps verbaux sont importants. L’image du fleuve signifie que quoi qu’il arrive la vie continue.
- Les images et les sonorités
1- Les images
Double métaphore. Impression visuel du blanc sur du blanc. Les brebis sont comparées à des flocons sur la neige blanche, qui signifie la pureté. LA 2ème couleur, l’argent, est plus froide, plus dure, prouve que les sentiments pour marie était à la fois doux et pure, mais aussi dure. Les cheveux crépus se rapportent aux moutons et à l’écume sur la mer. Les mains sont comparées à des feuilles.
2- La musicalité
Beaucoup d’allitération qui marque un rythme, un mouvement. Allitération en t et l qui exprime la danse. Les sonorités en s, m et i expriment la musique du bal. Les sonorités et les structures se répètent, ils montrent le coté musical.
Conclusion
Marie est un poème élégiaque. Nous avons vu sa forme circulaire, la double conception du temps, à la fois passage et éternité et sa musicalité. Ce poème prouve à quel point les sentiments D’apollinaire pour marie sont encore vivaces. Il n’est pas s’en rappeler la « chanson du mal aimé « ou « le pont Mirabeau « où les structures sont identiques et les comparaisons avec la seine sont également évoquées.
«
MARIE
Introduction :
Guillaume Apollinaire est un poète contemporain du 20ème siècle né en 1880.
Il se fit le porte-parole de la modernité et est considéré comme le précurseur duSurréalisme.
Ce mot découle d'un néologisme d'Apollinaire en 1918 cette date correspondant aussi à l'année de sa mort.Alcools, est un de ses recueils publié en 1913, initialement appelé Eau de vie, dont est extrait ce poème « Marie » écrit en 1912 qui pourrait être influencé par sarupture avec Marie Laurencin datant de la même année.
Ou peut-être lié à la femme plus généralement Marie étant un prénom très répandue et l'anagramme du verbe« aimer »LECTUREAinsi allons-nous tenter de répondre à la problématique énoncée en ces termes :Sur quoi repose la modernité du lyrisme d'Apollinaire ?
Conclusion :
Ainsi, ce poème de fin d'amour, " Marie" est une oeuvre élégiaque marquée par une tristesse diffuse émanant des thèmes abordés : le passage du temps et l'altérationdes sentiments humains.
Poème de tradition lyrique, il utilise une strophe et un mètre semblables à ceux de "La Chanson du Mal-Aimé" : le quintil (= cinq vers)d'octosyllabes (octo = huit).
Mais c'est aussi un poème moderne, systématisant la juxtaposition des scènes dans le temps et l'espace.
Par ce trait, constitutif de sonécriture, le poète Apollinaire se montre proche des peintres cubistes, Picasso, Braque dont il est devenu l'ami et dont il défend l'esthétique : la juxtaposition d'un trèsgrand nombre de points de vue sur la même personne, comme par exemple quand Picasso représente Dora Maar en 1937 à la fois de face et de profil, dans un seulportrait.
1) La structure du poème· Rupture, naissance, évolution, ruptureDans ce poème, l'évocation de l'histoire d'amour commence par la fin.
La première strophe s'achève sur une absence, celle de la femme aimée,.
Mais cette absencen'est pas dite, elle n'est que suggérée par l'interrogation, abrupte et angoissée du jeune homme : "Quand donc reviendrez-vous Marie" (v.
5).La deuxième strophe évoque, pour sa part, les débuts de l'amour, lors d'un bal masqué.
C'est un amour délibéré ("Oui je veux vous aimer", v.
9) ; il ne s'engage pas àfond ("mais vous aimer à peine", v.
9); il se savoure comme une friandise ("Et mon mal est délicieux", v.
10).La troisième et la quatrième strophe marquent l'incertitude : celle du protagoniste (le jeune homme qui dit «je») sur ses propres sentiments (« (...) que n'ai-je / Uncoeur à moi ce coeur changeant / Changeant », v.
13-15) ; incertitude aussi à l'égard de la jeune femme («Sais-je où s'en iront tes cheveux / Et tes mains», v.
18-19) ;incertitude enfin quant au devenir des «aveux» (v.
20) d'amour qui.
telles les feuilles mortes, «jonchent» (v.
20) 'l'automne.Enfin, la cinquième strophe exprime la peine du jeune homme: «Le fleuve est pareil à ma peine / Il s'écoule et ne tarit pas» (v.
23-24) et son impatience devantl'absence de la jeune femme : Quand donc finira la semaine» (v.
25).· Une composition en boucle ferméeCe poème commence donc par la fin de l'histoire qu'il évoque ; puis il en retrace chronologiquement les étapes, depuis la naissance de l'amour jusqu'à la divergencedes sentiments dans le couple : la femme s'en va, l'homme la regrette.
Ainsi, l'interrogation qui clôt la première strophe : "Quand donc reviendrez-vous Marie" v.
5),fait logiquement suite à celle sur laquelle s'achève le poème: " Quand donc finira la semaine" (v.
25).On est alors en droit de parler de composition en boucle fermée ou circularité : c'est un schéma fréquent de l'écriture apollinienne, celui par lequel le début d'uneoeuvre s'articule, logiquement et chronologiquement.
à son dénouement.2) La temporalité : passage et pérennité· Passage du temps, passage des sentimentsDès ses deux premiers vers :Vous y dansiez petite filleY danserez-vous mère grand
le poème s'inscrit dans le temps, c'est-à-dire dans un mouvement irréversible où tout passe.
Apollinaire y évoque deux moments éloignés de la vie de Marie, sonpassé de " petite fille", son avenir lointain de «mère grand» (= grand mère).
L'interrogation dans le chiasme du verbe («Vous y dansiez, «Y danserez-vous»), marquedès le début l'incertitude, donc la fragilité caractérisant les entreprises et les projets humains.
Par ailleurs il parle au passé, pour faire référence à un passé heureux,pour ensuite s'interroger sur un futur incertain.
De plus, l'apparente joie et certitude connoter par l'utilisation du présent « sautille », des rimes féminines « filles,sautille, marie » et la référence à la musique «maclotte » et tout de suite annulé par l'incertitude et le doute du dernier vers « quand donc reviendrez vous marie ? »La strophe 2, qui évoque un moment hors du temps, ce qui estsignificatif.
Le poète fait revivre sous nos yeux le bal masqué et l'aveu qui appartiennent en fait au passé.
L'emploi du présent accentue l'aspect intemporel de lascène, en l'absence de toute image suggérant le passage.
Il y a cependant un paradoxe, ce bal masqué censé être marqué par la joie et le bonheur est connoté par desimages négatives, absence de musique « la musique est si lointaine » assimilé à l'absence de joie, les masques peuvent aussi être la représentation de l'hypocrisie sont« silencieux » absence de sourires, de vie.Au contraire, dès la strophe 3, les deux cortèges - « Les brebis s'en vont dans la neige» (v.
11), «Des soldats passent» (v.
13) – connotent l'éloignement et évoquent,de manière figurative, le lent cheminement qui altère les sentiments et mène l'être humain vers sa vieillesse.
Tout change, tout passe, un vertige du rythme.
Toute vies'évanouit, mort des hommes, mort de l'Amour et mort de l'identité du poète.De même, la double interrogation de la strophe 4 exprime le passage de l'amour et la divergence du chemin des amants :Sais-je où s'en iront tes cheveuxEt tes mains feuilles de l'automneQue jonchent aussi nos aveux (V 18-20).Ces vers s'inscrivent dans le cycle immuable des saisons, fondé sur le passage.
L'automne y est associé implicitement.
L'être humain est dépouillé comme un paysaged'automne par le temps.· Pérennité de la peineEn revanche, la dernière strophe qui explicite le passage: « Je passais au bord de la Seine» (v.
21).
exprime l'idée plus complexe..
C'est celle de la pérennité dessentiments, de la peine en particulier qui, paradoxalement.
passe et demeure entière: "Le fleuve est pareil à ma peine / Il s'écoule et ne tarit pas" (v.
23-24).Ce concept apparaît comme une hyperbole (= une exagération expressive) de celui de la permanence que l'ontrouve dans « Le Pont Mirabeau» et dans « Mai.
Ici, comme à la strophe 4 à propos de l'automne.
Apollinaire inscrit le destin de l'amant (sa peine sans fin) (dans unordre universel et naturel (le cours du fleuve intarissable).3) L'art d'Apollinaire· L'interpénétration de l'histoire individuelle et de l'histoire du mondeNous avons vu comment Apollinaire inscrit son histoire d'amour dans le cycle des saisons et rattache son destind'amant à l'ordre universel de la nature.
Inversement, nous allons étudier comment il enrichit l'univers relativement limité de la poésie élégiaque.
en y faisant entrer lemonde entier.Il introduit d'abord la nature dans ce poème.
Elle est représentée par les saisons (l'hiver : "la neige", v.
17 ; "l'automne», v.
19) et par les forces naturelles (la " mer", v.17 ; "Le fleuve", v.
23).Il y introduit ensuite la culture.
C'est d'abord la culture populaire avec "la maclotte" (v.
3) qui est une danse populaire belge, puis avec "Les masques" et "la musique"du bal masqué (v.
6-7), issus de la tradition du carnaval.
C'est ensuite une culture plus savante avec le "livre ancien" du vers 22.
Simultanément.
"la maclotte" puis "laSeine" (v.
21) connotent des lieux de culture: la Belgique, Paris.· Les images.
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