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Commentaire composé du poème de Victor HUGO : Vieille chanson du jeune temps

Publié le 15/09/2006

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hugo

Je ne songeais pas à Rose ;  Rose au bois vint avec moi ;  Nous parlions de quelque chose,  Mais je ne sais plus de quoi.    J'étais froid comme les marbres ;  Je marchais à pas distraits ;  Je parlais des fleurs, des arbres  Son oeil semblait dire: " Après ? "    La rosée offrait ses perles,  Le taillis ses parasols ;  J'allais ; j'écoutais les merles,  Et Rose les rossignols.    Moi, seize ans, et l'air morose ;  Elle, vingt ; ses yeux brillaient.  Les rossignols chantaient Rose  Et les merles me sifflaient.    Rose, droite sur ses hanches,  Leva son beau bras tremblant  Pour prendre une mûre aux branches  Je ne vis pas son bras blanc.    Une eau courait, fraîche et creuse,  Sur les mousses de velours ;  Et la nature amoureuse  Dormait dans les grands bois sourds.    Rose défit sa chaussure,  Et mit, d'un air ingénu,  Son petit pied dans l'eau pure  Je ne vis pas son pied nu.    Je ne savais que lui dire ;  Je la suivais dans le bois,  La voyant parfois sourire  Et soupirer quelquefois.    Je ne vis qu'elle était belle  Qu'en sortant des grands bois sourds.  " Soit ; n'y pensons plus ! " dit-elle.  Depuis, j'y pense toujours.

Le commentaire composé devra mettre en forme les différents points relevés au cours de la lecture suivie, de façon à ne rien oublier d'important tout en évitant les redites. On cherchera aussi à aller du plus évident au plus profond, de façon à maintenir constamment éveillé l'intérêt du lecteur.

Dans cet esprit, nous proposons le plan suivant :

  • UN SOUVENIR RECONSTRUIT.

  • UNE HISTOIRE ÉTERNELLE.

  • LE THÈME DE LA NOSTALGIE.

 

hugo

« Commentaire composé du poème de Victor HUGO : Vieille chanson du jeune temps Je ne songeais pas à Rose ;Rose au bois vint avec moi ;Nous parlions de quelque chose,Mais je ne sais plus de quoi. J'étais froid comme les marbres ;Je marchais à pas distraits ;Je parlais des fleurs, des arbresSon oeil semblait dire: " Après ? " La rosée offrait ses perles,Le taillis ses parasols ;J'allais ; j'écoutais les merles,Et Rose les rossignols. Moi, seize ans, et l'air morose ;Elle, vingt ; ses yeux brillaient.Les rossignols chantaient RoseEt les merles me sifflaient. Rose, droite sur ses hanches,Leva son beau bras tremblantPour prendre une mûre aux branchesJe ne vis pas son bras blanc. Une eau courait, fraîche et creuse,Sur les mousses de velours ;Et la nature amoureuseDormait dans les grands bois sourds. Rose défit sa chaussure,Et mit, d'un air ingénu,Son petit pied dans l'eau pureJe ne vis pas son pied nu. Je ne savais que lui dire ;Je la suivais dans le bois,La voyant parfois sourireEt soupirer quelquefois. Je ne vis qu'elle était belleQu'en sortant des grands bois sourds." Soit ; n'y pensons plus ! " dit-elle.Depuis, j'y pense toujours. CONDITIONS DE PUBLICATION Bien que publié en 1855, ce charmant poème a été, si l'on en croit Hugo, composé en 1831.

A ce moment, l'auteur avingt-neuf ans, âge auquel il peut se pencher avec un sourire attendri et moqueur sur ses premières émotions et surla « stupidité » de l'adolescent qu'il fut :« En ce temps-là j'étais un garçon rose et bête ; Je vivais, griffonnant avec une encre honnête,Force thèmes latins et peu de billets doux, Inflammable, et pour sens ayant des amadous, Mais stupide, essuyantma plume sur ma manche, Coupant ma barbe avec des ciseaux le dimanche.»écrit-il dans un fragment inachevé des Contemplations.De fait, «Vieille chanson du jeune temps» apparaît dans la partie intitulée « Aurore » du premier tome desContemplations, baptisé «Autrefois ».

Ce poème y est mêlé à d'autres oeuvres de même tonalité légère et tendre,comme « Lise », «Vers 1820 », «La Coccinelle» ou «La Fête chez Thérèse ».

Tout suggère donc l'autobiographie,l'évocation de la jeunesse enfuie, le souvenir des moments heureux...Pourtant on ne trouve pas, dans la vie de Victor Hugo, trace d'une jeune fille prénommée Rose.

Ainsi, cetteévocation n'est-elle peut-être qu'une anecdote imaginée de toutes pièces pour évoquer l'éternelle histoire d'unjeune homme naïf et d'une jeune fille avertie ; ou la transposition d'un souvenir émouvant... MOUVEMENT DU TEXTE. »

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