Commentaire composé du chapitre III de Zadig de Voltaire
Publié le 05/07/2012
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Après la mort de Louis XIV à la fin du XVII
e siècle, toute l’effervescence
intellectuelle qui attendait le moment d’être libérer va donner naissance au siècle des
lumières.
Le XVIII
e siècle, contrairement à celui précédent, se tourne vers l’homme en
société.
Les philosophes de la lumière étudient le monde social, politique, économique, moral
et apportent un grand nombre de critiques sur leurs sociétés.
Parmi eux , on peut citer Voltair e
l’un des plus prolifiques qui traverse tout le siècle.
Il publie un conte philosophique Zadig ou
la Destinée en 1748.
Cette œuvre raconte les tribulations d u héros éponyme Zadig, jeune
homme beau, riche et érudit qui va connaitre une alternance de succès et de revers de fortune.
Après avoir connu de s désillusions amoureuses, il se retire à la campagne pour étudier la
nature et se consacre à la science, toujours pour la quête du bonheur.
Dans le chapitre III (Le
chien et le cheval) , il est accusé à tort d’ avoir volé le cheval du roi et la chienne de la reine.
Dès lors, il s’agira de montrer comment Voltaire dresse un e satire de la justice, avant de
s’appesantir sur le culte du savoi r et de l’éthique que prône Zadig.
Sous la monarchie absolue du XVIII
e siècle, la justice rendue au nom du roi , a plus
comme objectif de faire régner l’ordre que de garantir aux sujets du royaume le respect de
leurs droits.
Il n’y a pas de recherche de la vérité.
Mais c’est l’argent et non la gravité de la
faute qui fixe si la peine est légère ou non.
Zadig, héros éponyme du conte est condamné pour un vol non commis.
La justice est
arbitraire et est critiqué subjectivement.
Ses tenants ne prennent pas le temps d’ étudier le
dossier et tranchent en faveur des sujets de la cou r royale.
C’est pourquoi les figures de la
justic e sont connotées péjorativement.
Ceci est renforcé par l’action de payer une amende
malgré l’innocence de Zadig pour pouvoir s’exprimer et « plaider sa cause au conseil du
grand destherham».
En outre, Voltai re condamne la justice française en mettant en évidence
l’injustice .
Les juges condamnent Zadig sans preuve , simplement aux dires des serviteurs du
roi « le veneur et le premier eunuque ne doutèrent pas que Zadig n’eut volé le cheval du roi
et la chienne de la reine ».
L’auteur stigmatise la rapidité excessive du procès et du jugement.
La ju xtaposition suivie de la relative « à peine » souligne cette promptitude.
Ainsi, Zadig est
con damné sévèrement à un exil et « au knout » pour avoir volé une chienne e t un cheval.
Cet
épisode nous oriente sur la vie de l’auteur qui a connu l’exil à cause de ses écrits parfois jugés
subversifs .
De ce fait, Zadig est une incarnation de l’auteur.
D’ailleurs, dans son raisonnement.
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