Commentaire composé de l’incipit de La Princesse de Clèves de Madame de LAFAYETTE
Publié le 24/11/2012
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Sujet Commentaire composé de l’incipit de La Princesse de Clèves de Madame de LAFAYETTE La fin du 17ème siècle est marqué partout en Europe par le changement de l’idéal esthétique : les auteurs se réclament d’un art ordonné et sobre à l’image des jardins de Versailles dessinés par le Nôtre. Aux débordements du baroque s’oppose alors un art d’unité et de rigueur au service de la morale et de la vertu vers lequel tend l’ « honnête homme « naissant. Clarté et sobriété sont au gout du jour, c’est la naissance de Classicisme. Le règne dispendieux et éclatant de Louis XIV est alors à sa glorieuse apogée en France et en Europe entière, et de nombreux artistes, dont des auteurs célèbres ont su se rendre digne du rayonnement de cette cour. Ainsi La Fontaine, Molière et Corneille, ainsi qu’une figure féminine : Marie-Madeleine de Lafayette, qui publia d’abord sous l’anonymat le chef d’œuvre des romans classiques : La Princesse de Clèves Il ne s’agissait pas là du premier roman, mais d’un roman nouveau qui répondait à l’éclosion de l’esprit moderne, dans la mesure où la modernité était en cette fin du XVIIe siècle l’expression d’une transformation des mœurs et des mentalités. L’incipit de cette œuvre s’ouvre sur la présentation de la cour du roi Henri II en 1558 et sur le portrait détaillé d’un personnage majeur de l’histoire : le duc de Nemours. L’axe fédérateur que nous allons suivre pour l’analyse de cet incipit est le suivant : Le duc de Nemours comme personnage représentatif de la société brillante au côté du roi Henri II. Ainsi nous ét...
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Cette cour d'Henri II est donc noble et cultivée, et se démarque ainsi de la population française moyenne de
1558.
Dans ce cour incipit se distingue ainsi un abondant champ lexical de la noblesse et des titres
honorifiques, comme « duc »l.1, « cour»l.3, « prince»l.4, « maison»l.6, « vidame»l.7..
.
Cette noble distinction
des personnages de la cour nécessite également un registre des plus soutenu pour les évoquer, ainsi madame
de Lafayette semble user de mots d'un extrême raffinement tout en restant simples, comme le veut le
classicisme
de l'époque.
On peut aussi noter que l'imparfait est le temps le plus utilisé dans cet extrait, or l'imparfait est le
temps de la description, de plus on remarque une abondance de verbes « être », on peut donc en interpréter
que l'auteur avait un réel souci de détailler et de décrire ces gens aux esprits d'exception, comme le soulignent
ces citations : « était»l.1, l.4, l.5, l.8, l.10, etc..
« faisait»l.2, « avait»l.3, « appelait»l.4, etc..
En plus d'être nobles et cultivés, ces brillants hommes semblent aussi jouir d'une richesse inégalable.
Henri II
rayonnant, dans toute la France, le faste dans lequel il vivait se retrouve aussi dans sa cour et dans ses
réceptions.
Ainsi cet incipit nous présentant sa cour nous offre également une admirable description de la
richesse des personnages entourant le monarque ainsi que l'abondance luxueuse dans laquelle ils baignent.
Ces marques de luxe infini se retrouvent par le champ lexical du nombre ( « trois»l.3, « les » »l.7, « toutes»l.9, «
monde3, « tous»l.17 ; « tout le monde»l.18, « plusieurs»l.23, « tant»l.24) et la multiplication de pluriels tout au
long de l'extrait (« grands»l.1, « emplois»l.2, « fils»l.3, « princes»l.7, « bonnes»l.9, « exercices»l.17, « celles»l.21,
etc..).
Ainsi se traduit l'abondance
luxueuse rythmant la vie de la société brillante du 16ème siècle.
Enfin, la magnificence de cette cour se retrouve dans les hommes la composant.
L'auteur nous dessine ainsi
un portrait physique et moral tout a fait flatteurs de ces hommes aux multiples qualités.
Le duc de Nevers, le
vidame de Chartres, le prince de Clèves et le duc de Nemours sont donc ici présentés comme des hommes
distingués et magnifiques.
L'analyse de l'incipit a ainsi fait ressortir un lexique particulièrement mélioratif,
usant de mots tels que « glorieuse»l.1, « grands»l.1, « délices»l.3, « parfaitement»l.3, « gloire»l.4, « vaillant » «
hardi»l.9, « vives » « éclatantes»l.10, « valeur » »l.15, « douceur»l.24, etc..
cette cour d'une beauté exquise et
d'un savoir vivre hors pair est ici détaillée avec un réel souci par madame de Lafayette, elle nous plonge dans.
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