Commentaire composé de l'Aveu d'Hippolyte dans Phèdre de Jean Racine

Hippolyte met son cœur a nu, exprime ses sentiments les plus profonds. Tout le long de cette scène, nous pouvons mettre en valeur une multitude de « je «, « moi «, « mon «. Racine inscrit aussi des périphrases pour parler d’Hippolyte : « un prince « (v.529), « cette âme « (v. 538), « le rebelle « (v. 546). Hippolyte est envoûté par la passion amoureuse qu’il éprouve pour Aricie et essaye sans bien que mal d’instaurer de la distance entre lui et son amante en parlant de lui à la troisième personne. Nous poursuivons avec la passion amoureuse entre les deux héros selon Racine. Le thème de la lutte contre cet amour est très présent « Dans le fond des forêts votre image me suit « (v.543.) et caractérise la passion si forte qui suit involontairement Hippolyte. Mais le combat contre cet amour est inutile : « Portant partout le trait dont je suis déchiré « (v.540), « vainement « (v.541), « superflus « (v.547), car la passion est plus forte qu’eux. Pour finir, mettons en avant différents effets voulus par Jean Racine dans notre passage. Dans cette scène, Hippolyte est complètement désemparé. Au vers 536, « Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi ? « signifie une sorte de séparation corps et âme.