commentaire; Charleroi, verlaine
Publié le 24/09/2024
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«
Résumé :
Charleroi est le texte II de la section intitulée "Paysages belges".
Parmi les
champs et les usines, le train roule à toute allure.
Au rythme haletant et
saccadé de sa course, un chaos de sensations et d'impressions fulgurantes
qui "giflent" l'œil et emplit l'oreille du voyageur.
Assourdi, étourdi, il éprouve
une sorte de vertige.
Mais cette ivresse de sensation brutales ne peut abolir
une mélodie secrète, perçue dans les intervalles du fracas, qui unit l'âme et
le paysage dans une harmonie mystérieuse et mélancolique (strophes 1 et 7
répétition de 1).
Plan de commentaire composé
Introduction
Le poème "Charleroi" emprunte son titre au nom d'une ville belge, située
dans une région minière et industrielle.
Parmi les champs et les usines, un
train emmenant Verlaine et Rimbaud roule à toute allure.
Au rythme
haletant de sa course le poème se présente comme une succession rapide et
discontinue d'impressions jetées à la face du voyageur.
Dans ce chaos de
sensations brutales et d'impressions fulgurantes le voyageur éprouve une
sorte de vertige enivrant.
Mais les intervalles du fracas laissent toutefois le
temps au lecteur d'une transfiguration métaphorique et fantastique qui lui
permet d'unir son âme au paysage.
I- Une ivresse de sensations brutales
Le texte est constitué d'un ensemble de sensation que l'absence du
narrateur rend encore plus brutale.
Les sensations visuelles reposent d'abord
sur deux couleurs contrastées et franches : le noir de l'herbe et le rouge des
forges.
C'est donc une scène de nuit, sans repères, un univers angoissant
dont la lueur de la lune, si chère à Verlaine, est absente.
La violence de la
couleur rouge s'oppose aux habituelles demi-teintes du poète.
Les
sensations sont soudaines et brusques, le buisson qui " gifle l'œil" se
comprend comme une marche dans une nature hostile ou comme une vision
rapide, sans accommodation, du buisson, qui frappe l'œil.
Les sensations
auditives sont elles aussi particulièrement agressives, brusques et violentes,
"des gares tonnent" et "l'avoine siffle".
Les bruits de l'industrie qui émanent
des usines sont violents, on entend le " cris des métaux " dans les forges.
Des bruissements lugubres se font entendre comparables à ceux des "
sistres " instruments de musique funéraire dans l'ancienne Égypte.
Les
sensations olfactives sont présentes dans quatre strophes sur sept.
Elles
paraissent obsédantes et étranges.
Par deux fois se pose la question de la
nature des odeurs qu'est-ce que c'est", "on sent quoi ? ".
Les odeurs sont
assimilées à des "Parfums sinistres" alliance contre nature d'un substantif
"parfum " de connotation agréable avec le qualificatif sinistre.
L'exclamation
Oh! Votre haleine " et la sueur humaine " soulignent l'intensité nauséabonde
des odeurs.
Sous cette avalanche de visions et d'odeurs démoniaques des
environs de Charleroi, le voyageur sort assourdi, étourdi sous ce chaos de
sensations fulgurantes.
II- La poésie impressionniste
Tout l'art de Verlaine s'est élaboré en même temps que prenait corps la
révolution impressionniste", le recueil "Romances sans paroles" dont est issu
le poème parait l'année même où est exposé le tableau impression, soleil
levant " qui devait donner son nom au groupe de peintres.
Déjà dès
l'enfance....
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