commentaire charleroi Verlaine
Publié le 22/10/2014
Extrait du document
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puisqu'elle est liée au souffle, à la respiration.
Cette odeur est qualifiée de sinistre : à lire comme "très sombre"
et de mauvais augure.
Ce double sens convenant particulièrement bien à ce que le lecteur peut identifier
comme celle du charbon et du fer en fusion.
Pourquoi cette odeur est-elle l'occasion de tant d'interrogation ?
Peut-être n'est-elle pas connue du poète (encore dans les débuts de la Révolution industrielle) ? C'est une
odeur "moderne", sûrement différente de celles connues des citadins de lamoitié du XIXe s.
Peut-être aussi
cette indétermination est-elle amplifiée pour accentuer le registre fantastique de la scène ? Le questionnement
restant dans tous les cas particulièrement efficace, car il implique le destinataire (lecteur) dans la quête d'une
interprétation.
b) Quelques éléments visuels constituent le paysage qui est dévoilé à nos yeux.
On peut isoler des éléments de
la campagne, d'autres du paysages urbains (essentiellement les maisons, aucun édifice caractéristique).
Les
éléments sont peu décrits : quelques couleurs émergents : rouge, noire, mais très peu de précisions.
Les
éléments sont nommés, plus que caractérisés (maison, buisson, gare) ce qui constitue un décor "élémentaire",
minimal et non une description réaliste.
L'indécision caractérise encore ces éléments "Plutôt des bouges"
introduit une comparaison qui est une remise en question.
Il est important de noter que celui qui perçoit est décrit lui-même par « l'oeil" ou "les yeux" : mais l'oeil est giflé,
les yeux s'étonnent, c'est dire que ce regard est surtout en attente mais ce n'est pas ce qui perçoit le plus
d'information (plutôt odorante et auditive).
Ce regard est ouvert sur la nuit ou quelque chose de sombre donc
donné comme plus ou moins aveugle.
c) Les sons en revanche sont assez nombreux, variés et puissants.
Bien qu'il s'agisse de sons décrivant des
objets inanimés ou des plantes, la plupart sont le fruit de personnes, il y a donc des personnifications : "le vent
pleure", "l'avoine siffle", "cris des métaux".
Alors qu'aucun personnage, sinon les imaginaires Kobolds, n'est
présent, les éléments du décor sont ainsi animés.
Les gares elles-mêmes sont associées au tonnerre, attribue
de Jupiter.
Cette discrète évocation mythologique peut être rapprochée des Kobolds encore (mythologie
nordique) et des sistres (objet de culte égyptien).
Ces allusions ne donnent pas une dimension spirituelle à
l'oeuvre, du fait de leur diversité, mais introduisent néanmoins une connotation magique, surnaturelle au.
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