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Commentaire "Amours de Marie" Ronsard

Publié le 19/05/2019

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ronsard
L.A. 1 Séquence 5 Ronsard, Continuation des Amours, « Amours de Marie », sonnet IX (1555) Introduction : → Amorce : Ronsard : -Début du XVIème siècle -Partiellement sourd à 20 ans - Ronsard = chef de file de la Pléiade (groupe de poètes soucieux de retrouver des sources antiques dans un travail poétique et érudit n’excluant cependant pas l’imagination et la création personnelle) → Contexte - de 1552 à 1578 : Amours, Continuations et Nouvelle Continuation des Amours femmes prétextes : 1552 : Cassandre Salviati (+ rhétorique et thématique pétrarquiste, sonnets décasyllabiques) 1555 : Marie Dupin (s’éloigne du pétrarquisme pour un « style bas », syntaxe plus souple, vocabulaire plus simple, mythologie plus lointaine, humour) 1578 : Hélène de Surgères → pbatique : une déclaration d’amour sincère ? I/ Une déclaration personnelle à destination de Marie… A. Marie au centre du poème 1. Un nom mis en valeur de différentes façons → Vers 1 : « Marie » en apostrophe → Vers 2 : répétition du prénom en fin de vers => encadrement des vers → Ronsard souligne l’anagramme avec « aimer » deux fois (vers 1, 2, 3) 2. Marie est la femme aimée → Expression grammaticale de l’amour : - Utilisation de la 1ere pers. du sing. et de la 2eme pers. du plur. (vers 3, 5, 6, 14) -Puis utilisation du pronom fusionnel « nous » (vers 7,8) => fusion du poète et de la femme aimée → Expression lexicale de l’amour : -répétition du verbe « aimer » (vers 2, 9, 10, 14) et césure à...
ronsard

« L.A.

1 Séquence 5 -argument de la promesse d’un amour réciproque et fidèle au deuxième quatrain accentué avec enjambement vers 6 et 7 => union du couple -menace d’une vie malheureuse en cas d’absence du sentiment amoureux exprimée dans les tercets 2.

Une fusion amoureuse → Procédés de contraste (vers 8, 9, 10, 11) et juxtaposition des éléments → Enjambement entre les 2 strophes (vers 11 et 12) qui renforce cet effet de contraste → Champ lexical du plaisir et de la douceur (vers 12) avec utilisation d’un superlatif avec « la meilleure » → Mouvement d’induction (du particulier au général) des vers 7 à 12) II/ …ou un exercice poétique plus convenu ? A. Effacement de la subjectivité → Procédé de généralisation d’un point de vue pronominal : -1er quatrain => prénom Marie + « qui » et « il » (personne n’est vraiment défini) -1er tercet => « quelque chose » (v.

9) + « celui qui » (v.10) + « il faut » (v.

9) → Passage du présent d’énoncia tion dans les quatrains au présent de vérité générale dans les tercets → Figure de la dame et de l’amour idéalisée : Pétrarquisme (cf.

Du Bellay) → Dimension mystique (v.

10) : « Celui qui n’aime point malheureux se propose » B.

Utilisation de références antiq ues → Références explicites : -« Scythes » (v.11) => peuple barbare et non civilisé de l’Antiquité -« Vénus » (v.

13) => déesse de l’amour dans la mythologie antique → Références implicites : -épicurisme => savourer le moindre plaisir de la vie (présent de vérité générale v.

10, 11, 12) -ficinisme => la beauté extérieur e préfigure la beauté intérieure On ne peut vivre sans amour (v.

13 -14) III/ L’amour de la poésie avant tout A. Maîtrise technique et jeu sur la forme → Jeu avec l’anagramme de Marie → Utilisation de la forme du sonnet (cf.

doc histoire) → Rupture au niveau de la volta (quatrains personnels et tercets plus généraux) → Dernier mot vers 14 : « trépasser » et premier mot vers 1 : « Marie » anagramme de « aimer ».

=> Dimension cyclique, de l’amour à la mort B.

L’amour de la poés ie : prédominance de la réflexivité sur la sensualité. »

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