commentaire acte IV scène 5, Tartuffe, Molière
Publié le 28/03/2014
Extrait du document
«
c'est-à-dire, un compromis entre comédie légère et comédie « sérieuse ».
D'abord nous verrons que la mise en
scène est capitale à la compréhension de la scène et de la pièce.
Puis on étudiera ce qui fait de ce dialogue une
scène de comédie légère et que sous ces apparences se présente bien une réflexion idéologique qui en fait un
instant de comédie « sérieuse ».
Le théâtre tient une place à part au sein de la littérature et le jeu de scène semble essentiel à la
compréhension de la pièce.
En effet, les gestes, les postures scéniques ou encore les expressions corporelles
des personnages sont primordiales car, contrairement au roman par exemple, la description est inexistante.
Cette fermeture du texte théâtral sur lui-même provoque en même temps des contraintes et des libertés pour le
metteur en scène.
Néanmoins, quelques indices sont laissés par le dramaturge à travers les didascalies.
Ce
procédé narratif informe le lecteur et le metteur en scène sur le type de représentation attendu par l'auteur.
Or
dans tartuffe, et en particulier dans la scène 5 de l'acte IV, les didascalies jouent un rôle fondamental.
En effet, il
s'agit d'une scène clef de la pièce puisqu'elle présente le vrai visage de Tartuffe à sa « victime », Orgon, grâce à
la ruse d'Elmire.
Alors qu'à la scène précédente elle lui l'explique, elle l'informe également que c'est lui seul qui
décidera de confondre Tartuffe en révélant sa présence : « C'est à vous d'arrêter son ardeur insensée, / Quand
vous croirez l'affaire assez avant poussée [...] ».
Or après la troisième prise de parole de Tartuffe, une
didascalie informe sur le comportement d'Elmire face aux propos du faux dévot : « Elle tousse pour avertir son
mari ».
Molière explique ici la volonté du personnage d'être secouru par son mari car elle juge les propos de
Tartuffe suffisamment indécents pour qu'il intervienne.
Elle est donc gênée par la situation ce que vient
confirmer une remarque de Tartuffe : « Vous toussez fort, Madame. ».
Ainsi, durant toute la scène, Elmire tente
à maintes reprises de faire réagir son mari sans succès.
La didascalie vient donc réfuter les accusations que
certains critiques ont portées sur elle, la jugeant réellement séduite par le faux dévot.
D'autre part, Molière
emploie aussi la didascalie pour informer sur le jeu des acteurs.
Ainsi au milieu du discours de Tartuffe il insert
cette remarque : « C'est un scélérat qui parle. », pour inviter le comédien à prendre un ton spécifique.
Mais
cette didascalie est aussi un moyen pour Molière de se mettre à distance des paroles scandaleuses de Tartuffe.
En effet, Tartuffe fut très controversé par son caractère polémique du point de vue de la religion mais le cadre.
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