Comment La Fontaine et d’autres écrivains du XVIIème siècle font-ils passer un message à travers un conte, une fable, une histoire ou même une fiction et dans quel but ?
Publié le 13/10/2020
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Depuis notre plus jeune âge, La Fontaine et ses célèbres Fables nous accompagne au long de notre vie. La Cigale et la Fourmi que nous apprenions à l’école résonnent encore dans notre tête. Cependant, ces fables et autres textes que nous connaissions si bien étant plus jeune ne sont pas que de simples histoires à conter. Elles se composent d’après Jean de Lafontaine d’un corps qu’est le récit et d’une âme qui serait selon lui la morale. Il écrit également dans « le pâtre et le lion » (VI,1) : « une morale nue apporte de l’ennui. / Le conte fait passer le précepte avec lui. ». Dans d’autres mots ; La Fontaine nous fait part de son point de vue en écrivant qu’une morale sans récit est ennuyante et n’intéresse point tandis que le conte mais aussi la fable, l’histoire ou la fiction rend ces vérités plus faciles à intégrer. C’est de cette citation que nous pouvons dégager une problématique : Comment La Fontaine et d’autres écrivains du XVIIème siècle font-ils passer un message à travers un conte, une fable, une histoire ou même une fiction et dans quel but ? Pour répondre à ce questionnement nous passerons par deux étapes : premièrement, nous expliquerons comment ces écrits réussirent à plaire au plus grand nombre. Puis dans un second temps, nous montrerons comment ces auteurs, malgré le fait que ces récits doivent plaire, réussissent-ils à instruire leurs lecteurs.
Pour toucher le plus de monde possible, les auteurs du XVIIème siècle écrivirent leurs récits sous différentes formes toutes fictives. L’apologue occupe une majeure partie de ces textes moralisateur parfois philosophiques. Ce type de texte à pour objectif d’instruire, de corriger les défauts des Hommes mais aussi de critiques indirectement la société et sa politique. D’un côté, la fable est composée de deux parties comme l’écrit La Fontaine dans sa Préface du recueil Fables (1668) : « Le corps est la fable ; l'âme, la moralité. ». Son récit est relativement court et le rôle principal est généralement joué par des animaux ou des plantes auxquels on prête certaines caractéristiques humaines. Sa finalité est de donner une leçon, un apprentissage moral au lecteur pour l’inviter à réfléchir. Cette forme de texte s’étudie
«
contre l’autoritarisme de l’église et de la monarchie.
Jean de La Bruyère, en 1688 écrit dans
son recueil Les Caractères une utopie nommée « De la cour ».
Dans cette fiction, La Bruyère
utilise un procédé de « voyage imaginaire » dans sa description d’un pays qu’il prétend
lointain .
Ce « pays » peuplé de gens pour le moins curieux s’avère être en réalité la cour de
Louis X=V.
L’auteur en fait une violente critique en dénonçant la soumission à un roi tout -
puissant.
Ainsi , les écrivains dans différents types de textes parviennent à to ucher un publique
plus vaste en variant également les styles et procédés d’écritures.
Pour plaire aux spécifiquement aux enfants , les écrivains adoptent un style bien
particulier.
=l faut tout d’abord que leur texte soit facile à comprendre mais aussi qu’il y ai des
dialogues, des histoires peuplées de personnages inventés, de la fiction, du présent de
narration, des actions et des retournements de situation afin de captiver leur attention
jusqu’au bout.
Dans sa dédicace à « Monseigneur le D auphin » issu du premier recueil des
Fables (1668) , La Fontaine dit se servir d’animaux pour « instruire les hommes ».
Ce procédé
appelé anthropomorphisme est par définition une tendance à attribuer aux animaux mais
aussi aux choses des réactions humains.
Ce procédé relevant de l’irréel apporte un aspect
ludique à ses fables et permet ainsi à ses jeunes lecteurs et parfois même au plus grands
d’intégrer plus facilement le précepte.
C’est dans son apologue nommé « Le Corbeau et le
Renard » (I, 2) issu lui au ssi du premier recueil des Fables , que Jean de La Fontaine utilise ce
procédé d’anthropomorphisme mais il fait également usage de dialogue au discours direct qui
rend l’histoire plus vivante .
Dans cette histoire alors déjà présentée auparavant chez Esope e t
Phèdre, l’auteur fait discuter deux animaux : un corbeau et un renard.
Ici, le renard flatte le
corbeau dans le seul but de récupérer le fromage tenu par le bec du volatile.
Le corbeau
s’étant fait amadouer en fait tomber son fromage par mégarde.
Son histoire se déroule en
plusieurs temps tel une pièce de théâtre : d’abord la situation initiale, l’élément perturbateur
lorsque le renard vint à parler au corbeau, les péripéties de la discussion et la situation finale
lorsque le renard récupère le fro mage.
A l’aide de ce récit simpliste, l’auteur dénonce la vanité
humaine et met en garde ses lecteurs sur celui qui accepte les flatteries.
La fable sans sa
morale n’est pas acceptée chez les plus sages et la morale sans la fable n’est pas acceptée par
les tout le monde .
C’est ce que nous fait comprendre Hean -Pierre Claris de Florian dans « La
Fable et la Vérité ».
Dans cet apologue, l’auteur personnifie la fable et la vérité qui s’avère
n’être autre que la morale .
Il fait à son tour usage de procédés renda nt l’histoire plus
attrayante et ludique comme l’eu fait La Fontaine.
=l met en scène un dialogue au discours
direct ainsi que des personnages attachants.
C’est ainsi que les auteurs du XV==ème siècle
firent pour plaire intemporellement aux enfants tout en les instruisant et en leur montrant ce
qui pourrait s’avérer être le bon chemin.
Pour élargir leur public, les auteurs ouvrent leurs œuvres aux plus âgés avec des
thèmes plus philosophiques et plus adaptés.
Les plus sages ont parfois besoin de plus
d’arg umentation, de réalisme et de réflexions plus approfondies. Les thèmes sont souvent les
mêmes, les auteurs mettent en scène les défauts humains pour s’en moquer puis corriger les
hommes, ils critiquent la société, le pouvoir injuste et décrivent parfois le s relations humaines
le tout en passant outre la censure de l’époque grâce à divers procédés d’écritures qui leur
permettent de critiquer indirectement. La Fontaine dédicace son second recueil à Mme de
Montespan la favorite de Louis XIV afin de se rapproch er du roi.
Ce second recueil cette fois -ci
dédié aux adultes adopte des thématiques plus philosophiques tel que la question du bonheur
dans « Les deux pigeons » (IX,2).
Dans cet apologue, La Fontaine met en scène un deux
pigeons , allégories d’un couple don t l’un veut partir en voyage par ce qu’il s’ennuie.
Le voyage
fait ici réfléchir sur la conception du bonheur.
L’auteur utilise l’anthropomorphisme, un
dialogue au discours direct mais aussi et surtout une argumentation faite d’arguments ainsi.
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