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Claude Roy

Publié le 01/12/2013

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Commentaire stylistique de La Nuit, de Claude ROY Introduction Ce bref poème La Nuit de Claude Roy est issu du recueil, modestement intitulé « Poésies ». Il est composé de quatre quatrains et de rimes croisées mais renouvelle la forme traditionnelle par la nouveauté et la liberté des images. Dédié à la Nuit, ce poème charme par la puissance d'évocation de ses images qui mêlent sensations mystérieuses, éléments naturels et personnifications. Le propos reste ambigu entre personnification de la nuit et présence féminine. Comment le poète construit-il dans sa forme et dans les termes abordés une tension entre poème classique et poème moderne ? Une arrivée en scène de la Nuit construite sur un poème cyclique Un poème fixe et rythmique composé d'échos et de parallélismes Le poème est composé de 4 quatrains, eux-mêmes construits sur des alexandrains. Le poète a choisi des rimes croisées pour la plupart suffisantes ou riches (« menthe »/ « dormante ») et fait alterner rimes masculines et rimes féminines (nuit/épis - piège/neige) Effet de boucle, de cycle : reprise du 1er quatrain dans le dernier sous forme de parallélisme. « elle est venue la nuit de plus loin que la nuit » // « mais elle vient la nuit de plus loin que la nuit » Rythme est mimétique de l'arrivée de la ...

« ­ Verb e a u p a s s é compo s é « e st venu e », puis a u pr é s e nt (« veille, s’endort ») cr é e le c a dr e tempor el. ­ Il y a trois mom e nt s d a n s le po è m e : l’arrivé e d e la nuit, la disp arition d e la nuit puis la rev enu e d e la nuit.

2 qu atr ain s s o nt con s a cr é s à la nuit qui dort et qui lais s e s a plac e a u jour.

C e s 2 qu atr ain s s’oppo s e a u d ernier (et donc a u 1 er puisqu’il le reprend en parallélisme) avec la conjonction « mais » construits autour d’indications temporelles avec l’adverbe « après » et les noms « aube », « fuseaux » et « nuit » . ­ Be a uc oup d’indic ation d e lieux «is s u e d e l’ea u dorm a nt e » « le s con st ellation s », « le s terr e s » => cr é e nt la mis e e n s c è n e , s ort e d e d é c or th é âtr al où la Nuit p e ut librem e nt a gir.

(« tis s e u s e » « veille » « lais s e glis s er ») II.

Un poème qui oscille entre surréalisme et sensualité A) Les sens convoqués ­ le po èt e a recourt a ux s e n s , et e m ploie not amm e nt la syn e sth é si e.

P our c ar a ct éris er le touch er ou l’ouïe d a n s le 1 er quatrain, il fait appel aux sens de l’odorat et du goût : « à pas de vent de loup de fougère et de menthe », l’odorat est repris dans le vers suivant avec le nom commun « parfum ». ­ Dan s le 2 ème quatrain le poète assimile le toucher et l’ouïe « la nuit tisseuse de chansons » En faisant appel aux sens, le poète crée une atmosphère sensuelle, feutrée qui va être marquée d’autant plus par la musicalité.

B) la musicalité ­ allitér ation s e n S , V et F cr é e nt un e atmo s p h èr e douc e et feutré e propic e à l’éveil d e s s e n s « à p a s d e v ent de loup de f ougère et de menthe/ v oleuse de par f um impure f ausse nuit/ f ille aux che v eux d’écume » ­ le s s o n orité s s o nt é g al em e nt imitative s puisqu e l’allitér ation e n V mim e le vent, et donc l’arrivé e d e la Nuit « à p a s d e vent ». »

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