Citations de Muriel Barbery
Publié le 08/12/2013
Extrait du document
«
« Où se trouve la beauté ? Dans les grandes choses qui, comme les autres, sont condamnées à
mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre, à rien, savent incruster dans l’instant un
gemme** d’infini ? »
« Ainsi vit-on sa vie d’homme, dans notre univers : il faut sans cesse reconstruire son identité
d’adulte, cet assemblage bancal et éphémère, si fragile, qui habille le désespoir et, à soi devant
glace, raconte le mensonge auquel on a besoin de croire.
»
« Ça le conduit à devenir mort tout en étant vivant, à anesthésier les mauvais sentiments mais
aussi les bons pour ne pas ressentir la nausée d’être soi.
» (Parlant du défunt critique
gastronomique.)
« En primates que nous sommes, l’essentiel de notre activité consiste à maintenir et entretenir
notre territoire de telle sorte qu’il nous protège et nous flatte, à grimper ou ne pas descendre
dans toutes les manières que nous pouvons – fût-ce en fantasme – tant pour le plaisir que pour
la descendance promise.
»
« Exit les riches et les pauvres, les penseurs, les chercheurs, les décideurs, les esclaves, les
gentils et les méchants, les créatifs et les consciencieux, les syndicalistes et les individualistes,
les progressistes et les conservateurs ; ce ne sont plus qu’hominiens primitifs dont grimaces et
sourires, démarches et parures, langage et codes, inscrits sur la carte génétique du primate
moyen, ne signifient que cela : tenir son rang ou mourir.
»
« La contemplation de l’éternité dans le mouvement même de la vie.
»
« (…) dans l’univers tout est compensation.
»
« Et si, pire encore, la littérature, c’était une télévision qui nous montre tout ce qu’on rate ? »
« Aux riches, le devoir du Beau.
Sinon, ils méritent de mourir.
» (D’une Renée indignée.)
« Lorsque les lignes deviennent leurs propres démiurges, lorsque j’assiste, tel un miraculeux
insu, à la naissance sur le papier de phrases qui échappent à ma volonté et, s’inscrivant malgré
moi sur la feuille, m’apprennent ce que je ne savais ni ne croyais vouloir, je jouis de cet
accouchement sans douleur, de cette évidence non concertée, de suivre sans labeur ni
certitude, avec le bonheur des étonnements sincères, une plume qui me guide et me porte.
Alors, j’accède, dans la pleine évidence et texture de moi-même, à un oubli de moi qui
confine à l’extase, je goûte la bienheureuse quiétude d’une conscience spectatrice.
»
« L’insu est la marque la plus éclatante de la force de notre volonté consciente qui, lorsque
notre émotion s’y oppose, use de toutes les ruses pour parvenir à ses fins.
»
« Mme Michel, elle a l’élégance du hérisson : à l’extérieur, elle est bardée de piquants, une
vraie forteresse, mais j’ai l’intuition qu’à l’intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les
hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes***, farouchement solitaires et
terriblement élégantes.
».
»
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