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Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, analyse de la lettre 81

Publié le 08/05/2019

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Les Liaisons dangereuses, lettre 81 Introduction : Cette lettre est tirée de l’œuvre Les Liaisons Dangereuses, un roman épistolaire, écrit en 1782 par Choderlos de Laclos (1782). Roman épistolaire = roman composé de lettres. Ce n’est pas la spécialité du XVIIIème, cependant celui-là permet au genre de s’établir. Capitaine d'artillerie, il est attiré par l’écriture. Puis, après ses échecs militaires, il s’y consacre totalement. Ecrivain du XVIIIème, c’est un homme des Lumières. Son roman qui repose sur le mensonge et le libertinage est vivement critiqué par la société de l'époque, très puritaine. Ses personnages principaux, la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont, sont d’anciens amants qui s’allient, l'un pour conquérir une femme prude, l'autre pour se venger d'un ancien amant. La lettre 81 est écrite par la Marquise de Merteuil (m de M.) au Vicomte de Valmont (v de V.). La m de M. se pose en rivale de Valmont en matière de libertinage. A travers le libertinage, sont posées les questions des rapports H/F et la difficulté pour une femme de mener un combat égal avec les H. Le passage qui nous occupe peint la condition des femmes face aux hommes. Par une démonstration argumentée, la m de M. veut prouver la supériorité des F en général sur les H dans une société pourtant injuste et inégalitaire envers les F. Elle parvient à renverser la situation en sa faveur à cause justement des obstacles qu’elle rencontre. Problématique : Comment la marquise de Merteuil décrit-elle la condition des femmes ? Sa revendication peut-elle être comprise comme féministe ? Annonce du plan : I – Un discours argumenté sous forme de lettre II – Une lettre qui présente les relations H/F III – Le renversement des rapports de force à travers la personnalité de la marquise I – Un discours argumenté sous forme de lettre 1ère partie destinée à expliquer la forme de ce texte et donc sa construction tandis que les 2 parties suivante s’attachent au fond. La partie a cherche à expliquer qui s’adresse à qui. Ensuite, dans le b, on démontre que cette lettre est construite et réfléchie, que la Marquise a réfléchi à son argumentation. Enfin, dans le c, on insiste sur son habileté à manier les phrases. A – Une lettre adressée à Valmont e...
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« 2 - indéfini « on » pour exprimer une sorte de vérité générale ; sorte de maxime « on acquiert rarement les qualités dont on ne peut se passer ». - passage du JE au NOUS : pour la marquise et Valmont comme avec « Supposons » mais le plus souvent pour toutes les femmes dont la marquise se sent solidaire.

Elle parle en leur nom. « N otre fortune » l .3 ou « N ous » l .9. - passage du Vous de politesse au singulier à un VOUS pluriel désignant les hommes en général : « vot re malheur » et « je vous accorderais » ligne 6… - usage du présent qui entend dégager des lois générales et des constantes. B - Une lettre construite et articulée avec une structure argumentative La lettre pas écrite au hasard = construite, avec des argu ments pour convaincre. Connecteurs logiques pour débuter ces paragraphes => raisonnement construit : « mais » « en effet », ou même « supposons » qui sert à introduire une hypothèse. Ces mots de liaisons soulignent le caractère argumentatif du passage. Structure de la lettre est organisée : paragraphes organisés, citations. - mise en relief de la supériorité des hommes ; - à partir de la l .12, ex plus précis comme la liberté des hommes de rompre par ex. - dernier paragraphe = sorte de conclusion de ce passage. C - Une habileté rhétorique D estinataire momentanément rendu au silence par le genre épistolaire mais Merteuil en fait un témoin .

A rgumentation qui fait qu’il doit se ranger à son avis.

Elle le fait participer => interpellations, rappel de souvenirs, citations (citations de romans peu connus ou inventions du personnage ???) … Mime de conversation => l'interlocuteur est pris à parti : « vous conviendrez au moins » (l.

10) ; « vous ne nierez pas ces vérités » (l.

25)… Interrogations rhétoriques à la forme interro -négative « n'avez -vous pas dû en conclure » (l.

32) => impression d'une pensée à laquelle on ne peut qu'adhérer. Elle semble multiplier les concessions sous forme de suppositions : « supposons, j'y c onsens » et utilisation récurrente du SI .

Le lecteur n’est pas censé lire ces lettres mais il y découvre la rivalité des rapports H/F et les stratégies du libertinage. Transition : La marquise a donc bien construit son discours afin d’y présenter les relati ons H/F II – Une lettre qui présente les relations H/F A - Merteuil met en évidence l’inégalité H/F dans la société «Une partie inégale » (l.5) => métaphore du jeu ; impose d’emblée l’inégalité des conditions.

Société d’Ancien Régime => l’H a une position privilégiée. «Vos défaites ne sont que des succès … » (l.5) ou « malheur…gagner » (l.6) => m ots soulignant l’échec des H associés à des mots positifs .

«V ous seuls pouvez, à votre choix, les resserrer ou les rompre » (l.14) =>. »

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