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Chèvremorte - Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit

Publié le 09/03/2011

Extrait du document

Ce n'est point ici qu'on respire la mousse des chênes et les bourgeons du peuplier, ce n'est point ici que les brises et les eaux murmurent d'amour ensemble. Aucun baume, le matin après la pluie, le soir aux heures de la rosée; et rien pour charmer l'oreille que le cri du petit oiseau enquête d'un brin d'herbe. Désert qui n'entend plus la voix de Jean-Baptiste! Désert que n'habitent plus ni les ermites ni les colombes! Ainsi mon âme est une solitude où, sur le bord de l'abîme, une main à la vie et l'autre à la mort, je pousse un sanglot désolé. Le poète est comme une giroflée qui s'attache, frêle et odorante, au granit, et demande moins de terre que de soleil. Mais hélas! je n'ai plus de soleil, depuis que se sont fermés les yeux si charmants qui réchauffaient mon génie! Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit (22 juin 1832).

• Le sujet indique : Vous commenterez cet extrait de « Gaspard de la Nuit «, en analysant la progression des images et des sentiments, tout en rendant compte de l'originalité de ce poème en prose. Question 3. Quelle vision de la nature est-elle exprimée dans les trois premières strophes? Question 4. Étudiez dans les trois dernières strophes les images du désespoir. ► Conseil : Il est net que ce poème en prose se compose de deux parties. Le plan du commentaire composé sera centré sur cette constatation. En particulier l'image de l'abîme, puis celle de la fleur ont des résonances immédiates.

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