Charles Péguy a écrit : « On n'entend rien à la poétique de Corneille si l'on n'y voit qu'un Conflit pour ainsi dire intellectuel et livresque entre le devoir pris au sens des moralistes et la passion prise au sens des moralistes... Il ne fait aucun doute que, dans Corneille, l'honneur est aimé d'amour et que l'amour est honoré d'honneur ». Expliquez ce point de vue. Le partagez-vous ?
Publié le 27/02/2011
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Introduction : On s'est longtemps contenté, à propos du héros cornélien, du jugement trop célèbre de La Bruyère : «... les hommes tels qu'ils devraient être «. On pensait tout expliquer considérant ces personnages comme des incarnations des théories cartésiennes du héros (bien que le traité des Passions soit de 13 ans postérieur au Cid). Péguy donne une interprétation toute différente des rapports entre ia passion et le devoir chez Corneille : non plus conflit mais forces concourantes.
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- Dans Ce bel aujourd'hui, Jacques Lacarrière écrit: «J'aime ce siècle où je suis né. Je m'y sens bien et je n 'ai jamais feint, comme tant d'autres, de m'y croire inadapté ou exilé. [...]Je n'ai ni regrets ni remords d'être un homme de ce temps. » Partagez-vous la satisfaction de cet auteur contemporain d'être un homme de ce temps ? Vous présenterez les réflexions que vous inspire ce point de vue sous une forme organisée en vous appuyant sur des exemples précis et diversifiés.
- François MAURIAC écrit dans son livre, « Le jeune homme » : «Un jeune homme est une immense force inemployée, de partout contenue, jugulée par les hommes mûrs, les vieillards. Il aspire à dominer et il est dominé, toutes les places sont prises, toutes les tribunes occupées. Il y a le jeu sans doute et nous jetons à la jeunesse un ballon pour qu'elle se fatigue. » Vous discuterez cette pensée en montrant si vous partagez ce point de vue ou si, au contraire, vous croyez que la jeunesse e
- Racine, au dire de son fils, avait soumis sa tragédie d'Alexandre au jugement de Corneille : celui-ci dit à l'auteur qu'il avait un grand talent pour la poésie, mais qu'il n'en avait pas pour le théâtre. Sainte-Beuve, dans son zèle romantique, formule un jugement semblable : « Si Racine fut dramatique de son temps, c'est que son temps n'était qu'à cette mesure du dramatique. Est-ce vouloir le renverser que de déclarer qu'on préfère chez lui la poésie pure au drame et qu'on est tenté de
- A l'aide d'exemples précis expliquez la conception du théâtre défendue par J. Giraudoux dans les lignes suivantes : « Mon cher poète, quand vous aurez mon âge, vous trouverez la vie un théâtre par trop languissant. Elle manque de régie à un point incroyable. Je l'ai toujours vue retarder les scènes à faire, amortir les dénouements. Ceux qui doivent y mourir d'amour, quand ils y arrivent, c'est péniblement et dans leur vieillesse. Puisque j'ai un magicien sous la main, je vais enfin m'o
- Corneille a écrit de la tragédie : « Sa dignité demande quelque grand intérêt d'Etat ou quelque passion plus noble et plus mâle que l'amour, telles que sont l'ambition ou la vengeance, et veut donner à craindre des malheurs plus grands que la perte d'une maîtresse. » Expliquer et discuter cette opinion. ?