Charles-Marie-René Leconte de Lisle
Publié le 22/02/2012
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1818-1894
Chef incontesté de l'école parnassienne, ses Poèmes antiques (1853), ses Poèmes barbares (1862), ses Poèmes tragiques (1884) joignent à la perfection de la forme un nihilisme impassible et impavide qui fait appel au témoignage de l'Arabie, de la Perse, de l'Inde, de l'Écosse, de la Scandinavie, des âges bibliques, du paganisme antique et du christianisme médiéval. C'est aussi un incomparable poète animalier (les Éléphants, etc.) et paysagiste (Midi, etc.). Mais sa haine, assez simpliste, du christianisme n'a pu faire de lui, en dépit des vers parfaits d'Hypatie, le Lucrèce moderne. L'homme, d'ailleurs, hautain et très plein de lui-même, était peu sympathique et l'on admire qu'il ait groupé quelques disciples fervents. Il a traduit (sans savoir un mot de grec, si l'on en croit Anatole France) Homère, Hésiode, Eschyle, Sophocle, Euripide et Théocrite.
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