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Charles, Emma, Mme Bovary mère - G. Flaubert, « Madame Bovary »

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

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L'analyse stylistique du fragment Gustave Flaubert est un écrivain français, prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXe siècle, qui a marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans comme Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L'Éducation sentimentale (1869), ou le recueil de nouvelles Trois Contes (1877). Madame Bovary" est un roman d'apprentissage du XIXème siècle comme "Bel Ami" ou le "Père Goriot", mais ici il s'agit de l'apprentissage d'une jeune fille. Au lieu d'être le roman d'une réussite, c'est le roman d'un échec. On rapproche ce roman à "Une vie" de Maupassant qui raconte une vie complète, totalement gâchée, d'une jeune fille à partir de sa sortie du couvent. Roman réaliste de type balzacien, il présente une dénonciation de la bourgeoisie mesquine et vulgaire. Le roman présente une étude de la femme, dont les conditions de la société étouffent et découragent. L'auteur critique les maux de la société, la décomposition de la famille, l'infidélité.
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« Un autre personnage important du fragment est Emma Bovary.

Son état psychologique est décrit tout d'abord par lediscours indirect libre, qui traduit les sentiments, les impressions, les pensées d'Emma, qui est mécontente de sonmari, de sa médiocrité, pauvreté intellectuelle, de sa passivité.

Le SIL a le but de noter la psychologie dupersonnage, les mouvements les plus intimes de leur âme.

Même si Flaubert a parlé de l'impartialité de l'auteur, leDIL dévoile sa présence et cherche à tirer des efforts très forts.

L'emploi des expressions phraséologiques suggèreaussi l'idée du mécontentement d'Emma, elle lui en voulait de son calme, tandis que son âme était bouleverse parson malheur, ses souffrances.

Le pronom démonstratif « celui-là » a une valeur stylistique, en montrant l'attitudedistante d'Emma vers son mari.L'auteur emploie des détails linguistiques qui marquent sa prédilection pour le dessin et la musique, mais dans ce cason ne peut pas parler d'un véritable talent, plutôt du dilettantisme, ce que est souligné encore par les syntagmes :« secouer le vieil instrument », « les cordes frisaient ».

Ils montrent que l'héroïne est rien plus qu'une amatrice, ellejoue du piano et pratique la peinture afin de ne pas s'ennuyer.Une grande importance est accordée par l'auteur aux activités de la vie familiale dans lesquelles excellait Emma : «elle envoyait aux malades le compte des visites dans des lettres bien tournées », « trouvait moyen d'offrir un platcoquet ».

Ces détails accumulatifs neutres poursuivent le but de l'auteur de décrire un type réel de bourgeoisemoyenne.L'auteur s'attarde aussi sur les relations entre les deux femmes : Emma et Mme Bovary mère.

Les détails quidévoilent les sentiments de répugnance réciproque, étouffés entre elles sont : « Mme Bovary mère semblaitprévenue contre sa bru », « Emma recevait ces leçons, Mme Bovary les prodiguait ».

Les apostrophes « ma mère »et « ma fille » sont échangées seulement pour des raisons d'étiquette, de bienséance.

L'antithèse « lancer desparoles douces d'une voix tremblante de colère » cherche à justifier les relations de haine, de répulsion, retenus,réprimés entre la mère et la bru.L'attitude d'Emma pour Charles se distingue de celle de son mari pour elle, ce qui est mis en lumière par lessyntagmes de l'excipite du fragment : « prouver d'un mot », « le renvoyait chez ses malades ».

Emma estautoritaire, distante, elle n'est pas attache à Charles, elle lui considère coupable de son malheur.En suivant le fil des idées de l'auteur, on fait connaissance avec le troisième personnage : Mme Bovary mère.

Lesdétail persuasifs qui dénotent son caractère mesquin sont ces reproches a sa bru a l'égard de sa prodigalitéexcessive.

L'aversion de la belle-mère contre sa belle-fille est alimentée par quelques facteurs psychologiques : parla jalousie maternelle : « du temps de Mme Dubuc, la vieille femme se sentait la préférée », par la froideur de Charlesdont l'amour pour sa femme est qualifié comme une désertion : « l'amour de Charles pour Emma lui semblait unedésertion de sa tendresse ; par l'envahissement, le vol commis par sa belle-fille : « elle observait le bonheur de sonfils avec un calme triste comme quelqu'un des ruines qui regarde des gens attables dans son ancienne maison ; parsa résignation devant le destin : « elle concluait qu'il n'était point raisonnable de l'aimer et de l'adorer d'une façon siexclusive ».Le centre d'intérêt dramatique est marque par l'opposition entre le drame de l'âme d'Emma et le bonheur de Charles.Les désillusions d'Emma ont été cause par le fait que Charles n'était pas du tout son homme rêve.

L'idéalisation de lavie amoureuse d'Emma ne s'est pas réalisée dans la réalité.

Le dramatisme est de même mis en évidence dans lesrelations entre les héros : Charles et sa mère, Emma et sa belle-mère.

Charles partage en deux par son amour poursa mère et son adoration pour Emma et les relations entre Emma et Mme Bovary sont fondées sur la haine, la colère,la répugnance.En ce qui concerne le centre littéraire et le style, Flaubert avoue : « il y a en moi, littérairement parlant, deuxbonshommes distincts : un qui est épris de lyrisme, de grands vois d'aigle, de toutes les sonorités de la phrase etdes sommets de l'idée ; un autre qui creuse et qui fouille le vrai tant qu'il peut ».

Flaubert cherche a établir unaccord parfait entre les choses, les idées, les sentiments et leur expression concrète dans la langue.

Concision,sobriété, clarté, propreté des termes, richesse de l'image, couleur, mélodie, tous ces éléments font du style deFlaubert, l'un des plus parfaits de la prose française.

Le texte est axe sur plusieurs centres lexicaux : l'un est formedes termes caractéristiques pour le courant littéraire romantique, spécifique pour Emma : exciter d'émotion, fairedes armes, initier aux énergies de la passion, aux raffinements de la vie, a tous les mystères ; l'autre comprend destermes propres au réalisme et sont employés dans la description de Charles : de belles pantoufles, manger le restedu miroton, se coucher sur le dos et ronfler, porter de fortes bottes, avait l'habitude du bonnet de coton.

L'auteurutilise beaucoup de noms et d'adjectifs pour caractériser : plate, infaillible, irréprochable, heureuse.Quant à la syntaxe, l'auteur aime les phrases longues, descriptives, a beaucoup de subordonnes.

La phrase deFlaubert chante, crie, a des fureurs et des sonorités de trompette, des murmures de hautbois, des ondulations devioloncelle, des souplesses de violon et des finesses de flute.

La forme temporelle employée est l'imparfait, quiexprime le caractère routinier de leur existence.

Comme portraitiste, Flaubert utilise des termes du champ lexical desvêtements : chaussons, nu-tête, bottes, bonnet, pantoufles en tapisserie, etc.Pour rendre le tableau plus évocateur, l'écrivain se sert de toute une série d'images.

Le style de Flaubert est imageet colore, ses comparaisons sont suggestives et frappent souvent par leur inattendu : « La conversation de Charlesétait plate comme un trottoir de rue », « le bois, le sucre et la chandelle filaient comme dans une grande maison »,« elle regardait le bonheur de son fils avec un calme triste comme quelqu'un des ruines qui regarde des gensattables dans son ancienne maison ».Ce fragment exprime suggestivement l'antithèse entre le mécontentement d'Emma et le calme de Charles.

Il évoqueles souffrances causes par la destruction de son idéal, de sa vie conjugale qu'elle avait rêvé.

Même si Emmaapparait comme un personnage malheureux, elle n'inspire pas de la pitié, ni de la compassion.

Je considère qu'elleest orgueilleuse, médiocre comme son mari, elle n'a que ses rêves, elle est inadaptée, elle n'a pas excelle ni commefemme, ni comme mère.

Son comportement n'inspire pas du respect, car elle a été infidèle a son mari, elle n'étaitpas forte de caractère pour lutter pour une meilleure existence, mais vivait dans une mélancolie profonde.

Je trouvequ'elle seule est coupable de son malheur.. »

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