Chapitre XXX : L'excipit (de « Il y avait dans le voisinage… » à la fin) - Candide de Voltaire
Publié le 31/08/2012
Extrait du document
Dans les dernières lignes du récit, V. marque très fortement l'opposition entre Candide et son ancien maître à penser Pangloss, montrant ainsi que Candide a bel et bien achevé son parcours initiatique. En effet, par deux fois, il coupe court aux discours-fleuves de Pangloss avec une phrase dont la brièveté et la simplicité offrent un contraste saisissant avec les palabres du pseudo-philosophe. Et c'est par cette petite phrase toute simple que Candide, qui finalement a le dernier mot, conclut enfin. Mais sous son apparente simplicité, cette formule contient bien une véritable réflexion philosophique, et suggère plusieurs interprétations. [On peut d'ailleurs s'appuyer sur les différents sens du verbe « cultiver « : c'est d'abord cultiver la terre / cultiver qq chose = l'entretenir, le préserver / se cultiver = s'enrichir intellectuellement.] ➢ 1ère interprétation possible : « Il faut cultiver notre jardin « est d'abord une injonction pratique. Il s'agit de viser le concret, l'utile, l'efficace. C'est une morale de l'action que nous propose cette formule. L'ardeur au travail devient la seule véritable vertu. Tout le monde est occupé, chacun contribue au bien-être commun, selon ses capacités, il n'y pas d'exploitation de l'homme par l'homme (cf texte). Chacun est jugé à sa juste valeur et le mérite est reconnu. ➢ 2° interprétation : une réflexion critique. « cultiver son jardin «, c'est se mettre à l'abri, rejeter tout ce qui peut nuire à la tranquillité morale : les « convulsions de l'inquiétude « produites par la métaphysique (cf le derviche), la politique (cf le vieillard), le fanatisme religieux. Il s'agit de se créer sa propre philosophie, fondée sur le libéralisme, l'individualisme.
«
C'est bien une réelle conclusion, une synthèse de la pensée voltairienne que nous propose ce dernier chapitre.
C'est bien aussi la fin d'un conte/philosophique : Fin d'un conte :- regroupement de tous les personnages essentiels- mariage de Candide et Cunégonde peut évoquer le final heureux des contes- le pers.
principal a trouvé le bonheur
Fin d'un récit philosophique :- titre du chap.
annonce une fin plus conforme à texte didactique qu'à un texte narratif (terme d'épilogue aurait été + approprié)- c'est la philosophie que l'emporte, mêlée de préoccupations + terre à terre et économique : une philo de l'action- la question de l'optimisme (sujet philosophique de l'œuvre) est réglée.
Celle de la quête du bonheur trouve une forme de réponse possible.- Fin qui suscite diverses interprétations, qui pousse à la réflexion, qui reste ouverte = typiquement philosophique..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Chapitre XXX : L'excipit (de « Il y avait dans le voisinage… » à la fin) - Candide de Voltaire
- Chapitre XXX : L'excipit (de « Il y avait dans le voisinage » à la fin).
- Texte A : Fénelon, Les Aventures de Télémaque (1699), Septième livre - Texte B : Montesquieu, Lettres persanes (1721), Lettre XII - Texte C : Voltaire, Candide (1759), chapitre XXX
- Voltaire: chapitre 30, de « Candide en retournant dans sa métairie » jusqu’à la fin du conte. Explication de texte.
- Candide chapitre XXX - Voltaire (commentaire)