Devoir de Philosophie

CHAPITRE 9 DU CANDIDE DE VOLTAIRE (lecture analytique)

Publié le 16/06/2011

Extrait du document

voltaire

Le comportement de Candide. Il paraît subitement changé, et plus naïf du tout, comme s'en étonne Cunégonde (fin du § 3). Voltaire souligne ce nouveau visage (" quoiqu'il eût les moeurs fort douces ") et Candide lui-même ne fait que se défendre (début) ou se protéger, fort de son expérience (§ 3). Il faut aussi rappeler que dans le chapitre précédent, Candide n'a cessé d'entendre les exploits amoureux de Cunégonde, son exploitation par ces faux dévots. C'est au moment où il allait enfin avoir un peu d'intimité avec Cunégonde qu'il fut une nouvelle fois interrompu (" quand on est amoureux, jaloux... on ne se connaît plus "). N'exagérons pas, toutefois, la responsabilité consciente de Candide qui est pris ici dans un jeu de circonstances qu'il n'a pas voulu : voir ci-dessous.

voltaire

« immobile (celui de T.-t-T.) de se reconstituer.

On retrouve ici une méthode du roman picaresque et des récitsd'apprentissage, mais la valeur philosophique de la fuite est claire. ÉCRITURE8.

Les marques de la présence de l'auteur :- Voltaire s'affirme maître de la fiction, et fait signe au lecteur :" notre bon Westphallien "" vous étend l'Israélite roide mort "" le fessé Candide "" voici dans ce moment ce qui se passa...

"l'Inquisiteur " jeté à côté du juif "le sort des tués (fin du § 5).- On a aussi des signes jouant sur des stéréotypes : outre la typisation des personnages (voir ci-dessus), noter lesadjectifs du genre : " le long poignard " ; " la belle épée".

Les séries incongrues le soulignent aussi : " fortdouces/roide mort " ; fin du § 2 ; " amoureux, jaloux et fouetté " ; " à cheval / sur une fesse " ; " église/voirie ".Tous ces contrastes accentuent la distance entre le lecteur et la matière romanesque : en se moquant de sespropres héros, l'auteur invite son lecteur à sourire, mais surtout à garder les yeux de la raison : le projetphilosophique ne doit pas être perdu de vue, malgré la dérision.

Ou plus exactement : montrer des héros dérisoiresface au destin confus est le projet philosophique lui-même.9.

Le romanesque est ici caricaturé.

On retrouve des thèmes obligés : les amants surpris ; le meurtre des rivaux ;l'aide de l'entremetteuse ; la fuite précipitée ; l'arrivée de la police ; les retrouvailles dans un cabaret.

De même, lesaccessoires sont disponibles un peu facilement : l'épée de Candide (qui apparaît subitement) ; les dispositions prisespar la vieille, à la fin.

La dynamique du récit elle-même participe à cette parodie : le chapitre a commencé à la fin duchapitre précédent et le suivant commence dans les dernières lignes de celui-ci.

Les conventions romanesques,enfin, reposent sur la stylisation et les réactions des personnages : voir plus haut.10.

Candide raisonna en se disant que si le saint homme appelait du secours, il le ferait infailliblement brûler ; qu'ilpourrait en faire autant de Cunégonde ; qu'il l'avait fait fouetter impitoyablement ; qu'il était son rival ; qu'il était entrain de tuer ; qu'il n'y avait pas à balancer.Cunégonde s'écria qu'il n'y avait plus de rémission ; qu'ils étaient excommuniés, que leur dernière heure était venue !Et comment avait-il fait, lui qui était si doux ?.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles