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CHAPITRE 14 de CANDIDE DE VOLTAIRE (lecture analytique)

Publié le 17/06/2011

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La critique des jésuites chez Voltaire est un lieu commun. Ici, elle porte principalement sur :  —            leur despotisme (" gouvernement ") qui va jusqu'à jouer les " rois " (" royauté ") ; — leur hiérarchie autoritaire et très réglementée ;  — leur volonté de possession terrestre (" les Padres y ont tout ") ;  —            leur colonialisme matériel et religieux ;  —            leur bellicisme qui s'accordent mal avec leur religion professée ;  —            leur orgueil et leur militarisme tâtillon (§ 3) ; la " parade . (fin du § 3) ;  —            leur goût du luxe et de la bonne chère (§ 4) ; " or ", " cristal de roche " ;  — le soin insolent qu'ils prennent de leur personne (§ 5) ;

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« les domestiques et il ne voyait le baron-fils que de loin ; l'uniforme du moine-soldat le change aussi et le baron a une allure superbequ'il n'avait sans doute pas dans le château-basse-cour de Westphalie ; enfin, il faut que Candide ait le temps de lever les yeux et lebaron de les baisser : l'un est dans l'humilité craintive (" il baisa le bas de sa robe "), l'autre a " le sourcil relevé " et " l'air fier ".6.

Les trois parties égales (la rencontre avec Cacambo ; le camp des jésuites ; les retrouvailles avec le frère de Cunégonde) préparentdes événements futurs.

On sent bien qu'on est sur une " plaque tournante " du récit et que le ralentissement prépare d'autresaventures.

La suite dira lesquelles :— de nouvelles expériences plus pragmatiques grâce à l'homme de terrain Cacambo, qui est natif de ce " nouveau monde " : on va ledécouvrir avec lui (Eldorado, Surinam, etc.) ;— les jésuites ont installé ici un pouvoir qui va forcément être contesté : on va le voir avec les Oreillons, l'histoire du nègre de Surinam(autre regard sur l'esclavage), la satire de la confusion entre le pouvoir spirituel et le pouvoir terrestre ;— le frère de Cunégonde est " fier " ; il rappelle son père ; on peut craindre une répétition des mêmes effets, provoqués par lesmêmes causes : ce sera réglé dès le chapitre suivant !7.

Principales marques du style émotif :— les hyperboles : " miracle ", .

mille fois ", " prodige sur prodige " :— les signes physiques du sentiment : " ruisseaux de larmes ", " baignés de pleurs " ;— les adjectifs : " extrême ", " sale (province) ", " étincelante ", .

étonné ", " attendri " ;— le jeu des temps : présent de narration (surprise, joie des retrouvailles) /imparfait (pour insister et faire durer : sentiments,effusions, réactions physiologiques)style direct et interjections : " Ô ciel ! " quel miracle ! ", .

quoi " avec des apostrophes : (" 0 Pangloss ! Pangloss ! ") et des anaphores(" vous...

vous...

vous...

") ;— jeu d'échos et de symétries (" dit Candide/s'écria le commandant/s'écria Candide/dit le commandant ", par exemple).. »

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