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Chants d'ombre DE SENGHOR

Publié le 06/05/2024

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« PLAN INTRODUCTION 1.

VIE ET ŒUVRE DE SENGHOR 1.

Biographie 2.

Bibliographie 2.

LES STYLES 3.

ETUDE THÉMATIQUE 1.

Composition 2.

Thèmes 4.

ETUDE TEMPORAIRE ET SPATIALE CONCLUSION INTRODUCTION Le recueil poétique Chants d’Ombre est lié aux années parisiennes de Senghor et aux épreuves de la guerre.

En effet, cette œuvre annonce la volonté de rendre « la mémoire de vie à l’homme noir aux espoirs éventrés » et de « manifester l’Afrique avec confiance ». Mais Chants d’Ombre est surtout la poésie du « royaume d’enfance » selon l’heureuse formule du poète lui-même.

En donnant à son recueil le titre de Chants d’Ombre, Senghor fait un pari à la fois poétique et idéologique. Dans le cadre de cette étude, nous nous intéresserons d’abord à l’auteur en faisant un aperçu biographique et bibliographique, avant d’analyser l’œuvre en étudiant le contexte, d’apparition, le contenu, la structure, les thèmes et le style. I. VIE ET ŒUVRE DE SENGHOR 1.

Biographie Léopold Sédar Senghor est né le 15 Aout 1906, mais fut baptisé et enregistré dans le registre de naissance le 09 Octobre 1906.

Cette date qui sera retenue.

Son père Basile Diogoye fut un commerçant aisé et cousin de Bour Sine Coumba Ndofféne Diouf.

Sa mère Gnilane Bakhoum aurait de lointaine origine Peulh. A l’âge de 7 ans, il est chez le Père Dubois de la mission catholique de Joal pour faire ses premières années d’école française.

En 1914, il est à l’internat de Ngasobil à l’école des pères du Saint Esprit.

Sa première vocation fut d’être prêtre.

En 1922, c’est le collège Libermann, en 1926, ses trois mois en classe de seconde puis c’est la première à la cour Laïque d’enseignement secondaire.

C’est en 1928 qu’il obtient son BAC, en 1929, la demi-bourse lui permet de continuer ses études en France au Lycée Louis le Grand où il se trouve avec Georges Pompidou.

Il est le premier noir reçu à l'agrégation de grammaire en 1935 et commence à enseigner à Tours, tout en suivant les cours de linguistique négro-africaine à l'Ecole pratique des hautes études et à l'Institut d'ethnologie de Paris. En 1938, il enseigne au Lycée Saint-Maure de Fossé et il continue en même temps ses études en langue et civilisation Négro africaine à l’école des hautes études supérieures de Paris.

C’est à cette période qu’il rencontre Césaire et avec qui il s’élabore la théorie de la Négritude. Héros de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé en 1939, fait prisonnier dès juin 1940 puis réformé pour maladie deux ans plus tard.

Il entre alors dans la Résistance.

L'année 1945 est un cap important dans la vie de Léopold Sédar Senghor.

Elle marque le début de sa carrière politique.

Il devient député du Sénégal en 1946 puis occupe diverses fonctions au Conseil de l'Europe, à l'Unesco et à l'ONU.

En France, il est secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil dans le cabinet d'Edgar Faure entre 1955 et 1956 et ministre-conseiller du gouvernement de la République française en 1959.

Dans sa patrie de naissance, le Sénégal, il devient maire de Thiès en 1956 avant d'être élu premier président de la République du Sénégal en 1960.

Il ne quittera ce poste qu'en 1980. Côté lettres, il est l'auteur de nombreux ouvrages de poésie et d'essais.

Il est d'ailleurs primé à maintes reprises et reçoit notamment la médaille d'or de la langue française.

Docteur honoris causa de trente-sept universités, Léopold Sédar Senghor est élu à l'Académie française en 1983. Il décède le 20 décembre 2001 à Verson, en Normandie. 2.

Bibliographie Senghor est l’auteur de : o « Chants d’ombre » (1945) o « Hosties Noires » (1948) o « Ethiopiques » (1956) o « Nocturne » (1962) o « Lettre d’Hivernage » (1972). Il est également l’auteur de nombreux discours et essais rassemblé en sept (07) volumes sous le titre de « Liberté ».

Notons en Sérère le mot « sédar » signifiait qui ne peut être humilié ou qui n’aura jamais honte. 2.

LES STYLES Le poète définit son style comme le style nègre, le style qui n’est pas répétition, le style qui n’est pas soumission en un mot le style qui n’est pas logique. SENGHOR fait état des reproches qui sont faits à Aimé Césaire, en particulier celui de « lasser» de fatiguer « par son rythme de tam-tam » ; et SENGHOR ajoute : «… comme si le propre du zèbre n’était pas de porter des zébrures.

» Il y aurait donc un rapport intime, étroit, nécessaire, entre le rythme et les traditions poétiques négro-africaines.

Le poète s’en explique en associant le rythme et l’authenticité : le Nègre, dit-il « est d’un monde où la parole se fait spontanément rythme dès que l’homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité.» L’importance des traditions africaines, dans le rôle qu’il attribue au rythme, est immédiatement marquée par le fait que le poète donne parfois des indications sur les instruments africains (tam-tams, kôras, balafongs) qui doivent accompagner certains poèmes (Que m’accompagnent kôras et balafongs ; Le retour de l’enfant prodigue). Malgré l’influence de la poésie française, l’on sent bien que SENGHOR ne se contente pas de juxtaposer ce qui pourrait s’appeler octosyllabes, décasyllabes alexandrins, etc.

Il crée des vers réclamant une ampleur de respiration plus exigeante que les vers français traditionnels, et qu’on aura tendance à appeler des versets.

(Le verset c’est initialement ,chacun des petits paragraphes traditionnellement constitués pour diviser un texte sacré, comme la Bible ou le Coran .

Mais ce nom est employé également, depuis 1933, pour désigner une phrase ou une suite de phrases rythmées d’une seule respiration, et découpées dans un texte poétique à la façon des versets des psaumes.) Même si l’utilisation du verset à la place du vers traditionnel dans la poésie senghorienne a parfois été considérée comme une influence de Claudel ou de Saint John-Perse, il n’en demeure pas moins que la poésie de Chants d’ombre revêt une originalité incontestable.

Cette originalité est en effet marquée par: L’omniprésence de la nomination : cf.

« Joal », « Masques ! O Masques », « Femme noire ».

Dans la culture dont il vient, le pouvoir du verbe ne se définit pas comme dans la culture occidentale .En effet, dit – il, dans les langues négro-africaines, « presque tous les mots sont descriptifs ».

Qu’est-ce que cela veut dire ? Que dans ces langues, nommer une réalité, c’est décrire – c’est donc véritablement, rendre cette réalité présente, (alors que depuis la fin du XIXème siècle un certain nombre de poètes français, symbolistes notamment, ont pensé que nommer, c’était désigner les choses en absence, et, d’une certaine façon, faire briller leur absence.) On note l’emploi d’un lexique inhabituel et exotique puisé dans la réalité africaine (Ex :Dyâli, tyédo, signares, guelôwar…); d’un vocabulaire religieux et profane (Hostie, Tatum Ergo, pangoles); de multiples figures de style telles que l’anaphore (femme noire), la personnification, l’allégorie (représentation de l’Afrique) ; des rejets qui mettent en valeur un mot clé ou une réalité : « A peine » (p.

12) et des procédés sonores qui compensent l’absence de rimes (voici que décline la lune lasse vers son lit de mer étale) Le style dans Chants d’ombre est aussi marqué par des images surréalistes et des associations de mots étranges, des écarts syntaxiques qui réveillent l’imaginaire du lecteur et lui suggère plus de pistes d’interprétations ; des écarts lexicaux qui produisent plus de sens parce qu’ils échappent à la banalité : « Les patènes des joues », « je t’adore o beautés, de mon œil monocorde »p.

16 On peut aussi noter la rareté de la ponctuation qui est parfois absente, ce que SENGHOR revendique comme « ponctuation expressive » qui assure une fluidité et une ampleur de la pensée. L’originalité de la poésie senghorienne se trouve aussi dans le mélange entre la tonalité épique ( par exemple quand le poète veut faire revivre le passé de l’Afrique et sa grandeur mythique) et la tonalité lyrique ( quand il évoque ses propres sentiments). 3. ETUDE THÉMATIQUE 1.

Composition Chants d’ombre, publié en 1945 est composé de poèmes écrits vers les années 1930 et pour la plupart ayant pour cadre la France.

Ce recueil est structuré en sous-parties ou sections qui sont les suivants :  Première Section : Elle est constituée de dix-Sept (17) poèmes dont deux (02) sont dédiés à Aimé Césaire et à Pablo Picasso. Cette section traduit le mal du poète et sa nostalgie pour l’Afrique.

Elle exprime aussi l’esthétique nègre, l’affirmation d’une culture noire, la reconnaissance du poète  Deuxième Section :(« Que m’accompagnent koras et balafongs ») Le poète y fait un va-et-vient entre le passé (son enfance, sa formation intellectuelle et religieuse) et le présent marqué par son écartèlement entre deux cultures symbolisées par deux jeunes filles et le choix à faire.

Pour l’action future, le poète veut rétablir l’ordre ancien et traditionnel que l’Europe avait bouleversé en falsifiant l’histoire réelle. Enfin, le poète fait.... »

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