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Chant XIII (13) de l'Iliade d'Homère (commentaire)

Publié le 19/03/2011

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   Le combat va se continuer, avec des alternatives de succès et de revers, jusqu'au moment où, les Troyens ayant atteint la ligne des vaisseaux, la situation des Achéens deviendra désespérée et Achille autorisera l'intervention de Patrocle, c'est-à-dire jusqu'au chant XV. Le chant XIII porte le titre de : Combat auprès des vaisseaux. La partie essentielle en est le récit des Exploits d'Idomênée, qui constitue comme une petite épopée en l'honneur du héros crétois, moins développée et moins brillante que les Exploits de Diomède au Ve chant. Il se combine avec une intervention de Poséidon, qui le précède. Les deux morceaux ne sont pas en parfaite harmonie l'un avec l'autre. Le combat que dirige Poséidon suppose l'existence du mur, et se relie à la situation qu'a décrite le chant précédent.

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« l'armée. L'apparition d'Idoménée sur le champ de bataille.

(330-357) Quand ils virent Idoménée, irrésistible comme la flamme, arriver avec son écuyer, dans son armure bien ornée, tous,s'appelant les uns les autres, marchèrent vers lui.

Et ce fut une mêlée générale qui s'engagea auprès des poupes.Comme quand font rage les tempêtes que soulèvent les vents sifflants, en ces jours où la poussière abonde sur leschemins, et où leur violence la fait surgir en une nuée dense, tel se développa le combat, et ils brûlaient en leurcœur de se massacrer les uns les autres, dans la mêlée, à la pointe de l'airain.

La bataille meurtrière se hérissa deleurs longues lances, bien affilées pour percer les chairs.

Les yeux étaient éblouis par l'éclat du bronze, par lescasques étincelants, les cuirasses bien astiquées, les boucliers brillants des guerriers qui affluaient sans cesse.

Ileût fallu avoir un cœur bien ferme, pour se réjouir à la vue de cette mêlée et n'en point éprouver d'émotion. Les deux fils puissants de Cronos, chacun de son côté, préparaient aux héros d'affreuses peines.

Zeus voulait lavictoire d'Hector et des Troyens, pour honorer Achille aux pieds légers, sans consentir cependant à la pertecomplète de l'armée achéenne devant Ilion ; mais il voulait satisfaire Thétis et son fils au cœur violent.

Poséidon aucontraire parcourait les rangs des Argiens en les excitant, depuis qu'il était sorti subrepticement de la mer grise,peiné qu'il était par la défaite des Achéens, et indigné contre Zeus.

Tous deux certes, avaient même race et mêmeorigine, mais Zeus était né le premier, et avait plus de science.

C'est pourquoi Poséidon évitait de secourir lesAchéens ouvertement ; il se bornait toujours à exciter secrètement l'armée, en prenant les traits d'un homme. Idoménée tue successivement Othryonée, gendre de Priam ; Asios, Alcathoos, gendre d'Anchise ; il est attaqué parÉnée, et il se sent en danger ; car Énée est dans la force de l'âge, et Idoménée approche de la vieillesse ; il appelleun groupe d'amis à l'aide ; Énée en fait autant de son côté.

Dans l'engagement qui a lieu entre ces deux partis péritun fils d'Arès, Ascalaphos; autour de son cadavre, la lutte se fait plus ardente.

Déiphobe est blessé au bras parMérion.

Énée d'un côté, Antiloque de l'autre se distinguent.

Ménélas blesse Hélénos, également au bras ; il tuePisandre et le dépouille.

Il tue aussi le fils de ce Pylaeménés, qui a péri lui-même au chant V ; Pylaeménés ressusciteici pour se joindre au cortège qui ramène à Ilion le corps du jeune homme.

Du côté troyen, Pâris frappe à la gorgeEuchénor, fils du devin Polyidos. Hector ignore ce qui se passe ainsi à la gauche de la ligne de bataille, et les Achéens y remportent un succèscomplet.

Celles de leurs forces qui combattent à cet endroit sont énumérées dans une liste où l'on s'étonne de voirmentionner « les Ioniens aux tuniques flottantes », dont Y Iliade ne parle jamais ailleurs, où sont en bon rang lesAthéniens avec leur chef Ménesthée, fort effacé dans le reste du poème, et où d'autres détails encore peuventsurprendre.

C'est manifestement un morceau d'origine très récente.

Nous passons ensuite du côté des Troyens,pour assister à une de ces scènes, dont nous avons vu déjà plus d'un exemple, où s'affrontent Polydamas le prudentet le bouillant Hector ; puis à une altercation, également assez banale, entre Hector et son frère Pâris.

Le chant setermine par le tableau de l'offensive que mène Hector, et contre laquelle Ajax, fils de Télamon, conduit la résistanceachéenne.. »

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