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Cette définition de la ville correspond elle à votre propre appréciation ?

Publié le 12/11/2016

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Si la campagne et la société rurale sont des conservatoires où se perpétuent et s’épanouissent les modèles de civilisation, les modes de vie et les formes de culture les plus traditionnels, hérités souvent d’un très antique passé, où les évolutions sont lentes et les nouveautés regardées avec méfiance, voire avec hostilité, où seuls les usages et les pensées couronnés de la garantie de la tradition paraissent suffisamment solides et sains pour mériter l’attention et l’observation rituelle, où la continuité est gage de sagesse, où la « culture » en un mot est de possession immémoriale, un patrimoine transmis à

(1) Rite : pratique réglée, invariable ; manière de faire habituelle.

La vie rurale est asile de traditions transmises pieusement ; d’évolu tion insensible. résolument conservatrice, peu ouverte aux transfor mations, elle maintient dans leurs normes habitudes sociales et culturelles. ce qui sécurise, mais risque aussi de pétrifier rythmes et comportements. La vie citadine est diamétralement opposée : toute de mouvement, vitesse, oubli du passé ; avide d'avenir ; elle avale temps et nouveautés, brasse castes, peuples, manières, coutumes ; elle est ferment et tremplin des réussites intellectuelles, sociales ou financières ; indispensable aux dandys, jouisseurs, savants, imagina tions débridées ou simplistes. Théâtre en perpétuelle représentation, d'une créativité pléthorique, moins originale pourtant qu’on ne le croit, la ville entérine souvent ce qui existait déjà ; indifférente aux sources, emportée en tourbillon vers l’avenir. La mode futile mais brillante, créative, malgré ses snobismes et petitesses est symbole des qualités d'imagination, renouvellement, culture, adaptation citadines. Ainsi, bien que creuset de misère, la ville est aussi base incontestable de développement.

« travers les siècles et soigneusement conservé, choyé comme tout ce qui vient des ancêtres et assure au village sa continuité, à la famiUe sa légitimité, à la vie sa sécurité ; si l'immobilisme f ge dans une permanence rassurante la civilisation rurale, à la ville, au contraire, le mouvement semble perpétuel.

La civilisation urbaine, comme animée par une folie souterrai ne, ou quelque ressort sans fin, semble toujours pressée d'aller plus vite que le temps, d'oublier aujour­ d'hui ce qui hier encore la ravissait, insoucieuse du passé , même récent, la jambe gauche engluée dans le présent quand la droite bondit déjà vers l'avenir.

Les mœurs, la mode, les idées qui triomphent aujourd'hui seront jetées demain aux oubliettes de l' histoire, victimes de ce phénomène d'usure caractéristi que des sociétés sans racines profondes, mais où se conf rontent, s'entremêlent et se heurtent des populations d'origines, de milieux, de cultures et de mœurs aussi divers que peuvent en contenir des villes qui recueillent tout ce que l'ambition, le talent, le goût du luxe, la passion de la science, le désir de promotion , ou la simple recherche d'un emploi dirigent vers ces creusets. »

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