C'est avec les beaux sentiments que l'on fait de la mauvaise littérature. Gide
Publié le 22/02/2012
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? Cette formule fait partie de ce qu'André Gide appelait ses «proverbes de l'enfer ». Elle figure en plusieurs endroits de son Journal (Gallimard/Pléiade) et particulièrement à la date du 2 septembre 1940:
« J'ai écrit, et je suis prêt à réécrire encore ceci qui me paraît d'une évidente vérité : c'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature. Je n'ai jamais dit, ni pensé, qu'on ne faisait de la bonne littérature qu'avec les mauvais sentiments. J'aurais aussi bien pu écrire que les meilleures intentions font souvent les pires oeuvres d'art et que l'artiste risque de dégrader son art à le vouloir édifiant. Je n'ai garde d'ajouter : toujours; l'exemple de Péguy m'en empêche; mais outre que je trouve fort médiocres (pour parler avec modération) ses vers d'En, si souvent cités, je tiens que ceux qui les admirent quittent le domaine de l'art et se placent à un point de vue tout différent; celui du prêtre ou du général de division ne saurait être celui du poète que très accidentellement. »
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- « C'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature. Je n'ai jamais dit, ni pensé, qu'on ne faisait de la bonne littérature qu'avec les mauvais sentiments. » André Gide, Journal. Commentez cette citation.
- C'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature. Je n'ai jamais dit, ni pensé, qu'on ne faisait de la bonne littérature qu'avec les mauvais sentiments. André Gide, Journal. Commentez cette citation.
- La mauvaise littérature selon Gide
- André Gide écrit : « Notre littérature, et singulièrement la romantique, a louangé, cultivé, propagé la tristesse (...) Pour moi, je tiens pour impie le vers de Musset tant prôné : « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux. » Êtes-vous d'accord avec cette prise de position ? Appuyez-vous sur des exemples précis.