Camus, L'étranger chapitre 6 « La scène du meurtre ». « J'ai pensé que » ... « la porte du malheur »
Publié le 11/04/2012
Extrait du document
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2) Un être quasiment dépourvu de pensée, de conscience
La richesse des sensations éprouvées fait contraste au peu de pensées, de sentiments qui viendraient justifier la
situation.
En effet, on a des allusions très rares à des activités du cerveau (« j’ai pensé », « j’ai compris »), il
prend conscience des conséquences qui l’attendent.
Il a fait le meurtre mécaniquement sans conscience :
comme s’il était manipulé.
Alors qui agit ? Qui le manipule ?
II) Le soleil, acteur essentiel du drame
Dans cette scène, le Soleil est omniprésent, il envahit le texte et anéantit la conscience de Meursault.
1) Le soleil, acteur principal
Le Soleil agit directement ou indirectement sur Meursault : en effet le Soleil est le sujet de nombreux verbes
d’actions (l.2-3) « la plage vibrante de soleil se pressait » : personnification de la plage.
Le soleil le pousse en avant vers cette décision.
« Toute une plage vibrante de Soleil » : on a presque
l’impression d’un mort.
La plage est animée par la chaleur « la brulure du soleil gagnait ses joues (le soleil est
actif.
De plus « gagnait peu à peu », l’imparfait montre que c’est progressif.
« La lumière a giclé » : lumière du soleil
« N’éteignait » : progressif
« Cette épée brulante qui n’atteignait » : le soleil agit et Meursault subit.
2) L’action du Soleil sur meursault est hostile :
Le soleil est responsable de sa souffrance « le front surtout me faisait mal » et « toutes ces veines battaient
ensemble », « A cause de cette brulure que je ne pouvais pas supporter » (l.8 et 14) Agression tactile qui se
concentre sur sa tête, plus précisément le front (symbole de la reflexion comme si le soleil s’acharnait sur sa
conscience pour l’anéantir).
Le soleil est évoqué comme l’adversaire de Meursault.
Voila les comparaisons et les métaphores qui associent
la chaleur du soleil à des armes :
« c’était comme une longue lame » (l.22)
« cymbales » (l.29)
« glaive » (l.30)
« cette épée brulante »
On voit l’acharnement du Soleil dans « rongeait » et « fouillait », une torture s’exerce sur lui.
La mer a un souffle ardent, elle a une chaleur, elle est complice du soleil.
L’air est un deuxième complice du soleil on le remarque dans l’oxymore « pleuvoir du feu »
Le soleil est « mortifère » c’est celui qui annonce la mort !
Symbole dans les sonorités du patronyme renvoient à Meur/sault meurt/sol
Mise en relief de ce Soleil par la tournure syntaxique « c’était le même ».
Bilan : Le Soleil semble responsable de la mort que Meursault inflige à l’arabe..
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